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Lycée agricole de Saint-Hilaire : le robot de traite bientôt en service

A la fin du mois de septembre, Claire Rousseau, vice-présidente de la Région Normandie, a fait en quelque sorte sa visite de rentrée au lycée agricole de la Baie du Mont-Saint-Michel, basé à Saint-Hilaire-du-Harcouët. L’occasion pour l’élue de rappeler que la Région investit dans les lycées normands.

© SB

llll Dans moins d’un mois, les vaches laitières de l’exploitation du lycée agricole de Saint-Hilaire-du-Harcouët vont passer d’une salle de traite 2 x 4 à un robot de traite. Une étape que les jeunes vont pouvoir vivre avec le chef d’exploitation, Benoit Le Gall et le vacher, sous l’œil attentif du responsable d’établissement, Luc Vatin.
Claire Rousseau, vice-présidente de la Région Normandie, en charge de la jeunesse, des sports et de la vie associative, est venue sur le chantier, qui depuis quelques mois prend forme. Un projet pour lequel la collectivité, en charge des lycées, a mis la main à la poche pour financer ce nouvel équipement à hauteur d’un million d’euros. Un coût qui s’explique puisque c’est avant tout un outil pédagogique. Il est voué à former des élèves et à accueillir des jeunes ou d’autres publics sur le site. Par exemple, une plate-forme d’observation a été créée.

Une salle de traite de 1978
Alors, les normes exigées ne sont pas les mêmes que sur une exploitation dite « classique ». Mais cet investissement devenait nécessaire puisque la stabulation datait de 1978 ! « La mise en place des quotas laitiers a freiné le développement de l’établissement », reconnaît Sébastien Amand, ancien élève, et aujourd’hui président du conseil d’administration, et président de la FDSEA, « puisque nous n’avons pas eu de volumes supplémentaires », poursuit-il.
Aujourd’hui, l’exploitation s’étend sur 77 ha, compte un cheptel de 63 vaches laitières, dont Inédite, la vache des concours, et produit autour de 450 000 l de lait.

Former les futurs agriculteurs
Au-delà de la stabulation, c’est la technique de traite qui va être modifiée puisque l’établissement se dote d’un robot de traite. Une manière de se démarquer. « Il y a eu un moment de flottement entre 2005 et 2012, sur le maillage des établissements agricoles. Désormais, l’ambition de maintenir le lycée agricole est affichée », se réjouit Sébastien Amand. Ce nouvel investissement inscrit pleinement le lycée dans l’avenir avec une approche pédagogique particulière. Des échanges avec d’autres établissements pourront avoir lieu de manière à créer des passerelles entre les différentes techniques de traite, afin de mieux armer les jeunes, futurs agriculteurs ou salariés agricoles. Un atout pour cet établissement qui se situe en plein cœur d’un bassin laitier.
Certes, avoir un robot de traite implique « une autre façon de travailler », admet Luc Vatin, chef d’établissement. « Pour autant, on ne va pas se séparer du vacher. L’œil de l’éleveur reste primordial. Le robot ne fait pas tout », insiste-t-il. Les travaux ne sont pas terminés puisque les silos sont programmés pour un coût de 300 000 euros.

Des échanges avec la Tunisie et la Chine
Le lycée de la Baie du Mont-Saint-Michel, c’est aussi la filière équine. Elle intéresse au-delà des frontières. Effectivement, des contacts ont été pris avec la Tunisie et depuis quelques mois avec la Chine. « En maréchalerie, les techniques françaises intéressent au-delà des frontières », explique le nouveau responsable de l’établissement, Luc Vatin. Et pour le moment, il s’agit de professionnalisation, c’est-à-dire de la formation de formateurs. Pour la Chine, « nous en sommes aux balbutiements. Les contacts existent. Il ne faut rien brusquer », note le chef d’établissement. Plusieurs visites ont eu lieu, notamment à Pékin. Un des formateurs, Franck Tabac, qui est aussi artisan basé à Tessy-sur-Vire, s’est déplacé. « Ils redécouvrent le monde du cheval mais veulent l’excellence de suite », indique-t-il. Tout reste à construire désormais.  Au lycée agricole de Saint-Hilaire, la filière équine a de l’importance. Elle forme des jeunes et des apprentis en CAP et BP. « A l’issue de la formation, les lauréats s’installent ou trouvent un emploi de salarié. Le taux d’insertion est important », se réjouit Luc Vatin. Si le CAP forme aux pratiques pour tous chevaux, le BP permet d’acquérir des notions plus précises en matière de soin du pied, de diagnostic. « Maréchal-ferrant n’est pas un métier d’antan. Il a bien évolué avec les différentes techniques et outils. Aujourd’hui, un maréchal-ferrant est capable de faire un diagnostic précis du pied du cheval », souligne le formateur.

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