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Culture
Maïs ensilage : viser compact

La densité du silo reste le principal facteur de la qualité de conservation de l’ensilage de maïs. Alors, limiter les pertes en période de pénurie fourragère est un impératif pour cette récolte 2011.

Le but d’un ensilage réussi est de rapidement consommer l’air emprisonné dans le silo à la récolte. Le moyen le plus sûr pour une plante qui respire encore est de tasser énergiquement. Si une perte de l’ordre de 10 % de matière ensilée est inévitable à cause des fermentations qui vont conserver le silo, des taux plus élevés de 20 à 25 % sont dus à de mauvaises pratiques lors de la réalisation du chantier. Et la principale reste le tassement. La perte par ha peut alors atteindre entre 100 à 150 €/ha.


Repères de densité

Les repères proposés par l’Institut de l’élevage en 1992  pour les silos couloirs sont toujours d’actualité, même si les silos, les maïs, les matériels de récolte ont évolué (tableau 1). D’après cette dernière étude large sur plus de 400 silos, les critères qui influencent le plus la densité sont la matière sèche, la hauteur du silo et la teneur en amidon. Les au-tres critères, notamment la finesse de hachage, ont une importance dans la mesure où ils dérivent des bonnes pratiques. Un hachage trop long combiné à une matière élevée aura une influence négative sur le tassement et la qualité du maïs.  Par exemple, un maïs à 33 % de MS et avec 35 % d’amidon devrait afficher une densité de 246 kg de MS/m3 dans un silo de 2,7 m de hauteur moyenne. Plusieurs études récentes (Orne 2004, 2005) et Loire Atlantique (2006,2007) ont confirmé ces repères. Plusieurs autres enseignements peuvent être repris de ces données : d’une année à l’autre, la densité diminue avec l’augmentation du rendement : pour des mêmes taux de MS et d’amidon, la densité est passée de 237 à 228 kg MS/m3. De même, elle diminue un peu avec un nombre de rangs plus élevés sur l’ensileuse. Ces deux points soulèvent la question de la gestion des volumes arrivés au silo, et pointent le fait que c’est la récolte qui commande le tassement alors que l’inverse serait logique : les moyens de tassement étaient inadaptés au silo pour faire face à l’afflux de fourrages.

La qualité du hachage garde son importance

La finesse de hachage doit être affinée pour chaque élevage en fonction du taux de MS du fourrage mais aussi selon la ration : d’autres fibres viendront-elles sécuriser la ration, la quantité d’amidon de la complémentation est-elle un risque d’acidose, le matériel de reprise va-t-il encore limiter la longueur des brins finalement distribués aux vaches ? Le réglage de l’ensileuse et la vérification de la longueur des brins tout au long du chantier sont des gages de bonne conservation (tableau 2).


De fines couches au silo

Comme l’année 2011 ne s’annonce pas comme un cru au rendement exceptionnel, raison de plus pour faciliter l’étalement du fourrage au silo. L’épaisseur de la couche à tasser a toute son importance. Pour une même organisation (débit du fourrage apporté au silo, poids des tracteurs tasseurs,…) la densité varie largement selon l’épaisseur de la couche étalée (tableau 3). Il est donc primordial de vérifier ce point au silo, c’est le critère qui fait varier le plus la densité et donc les pertes à venir, notamment les reprises de fermentation quand le silo avance moins vite au printemps et en été. Là aussi, l’éleveur a la main pour organiser son chantier.

Adapter les tasseurs au débit de chantier

Une ensileuse 10 rangs, voire plus et des bennes grande capacité augmentent le débit du chantier. Et c’est le tasseur qui doit s’adapter. Son poids, mais aussi la largeur des pneus, leur pression,  roues jumelées ou non, le temps passé à compacter sont autant de facteurs qui influent sur le résultat du tassement. 3,5 ha ensilés par heure, cela entraîne un débit au silo de 150 t par heure à compacter. Pour y faire face, le raisonnement de ce poste doit se faire au sein de la CUMA ou avec votre entrepreneur.

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