Aller au contenu principal

Fourrage
Maïs fourrage sur pied: prix de base 2007

Comme les années précédentes, nous vous proposons un prix de base 2007 du maïs sur pied correspondant au produit du maïs grain que le producteur espère retirer de son champ.

Dans un souci de simplification, nous considérons dans nos calculs suivants, que la valeur des cannes exportées lors de l'ensilage correspond pour le vendeur à l'économie réalisée par l'absence de récolte en grain.

Prix de base
Cette année, compte tenu de la tendance des marchés en céréales, le maïs grain pourrait  être payé 19 €/quintal (net de séchage et de taxes) au producteur.
Pour un rendement de 60.6 quintaux, le vendeur réalisera un produit minimum de 1 151 €/ha (60.6 quintaux x 19 €). La prime couplée pour les céréales, si elle est demandée, reste au vendeur. Ces 60.6 quintaux de maïs grain de bonne qualité équivalent à 11 tonnes de matière sèche (5,5 quintaux grain / tonne de matière sèche), ce qui nous donne un prix de 104,5 € / tonne de MS sur pied  soit : 31 €/T vert sur pied (sur la base de 36,7 tonnes de vert à 30 % MS).
Ce prix peut servir de base pour les transactions concernant de bons maïs fourrages (au moins 30 % de matière sèche et 55 % d'épi grain).

Coût de l’Unité Fourragère
Pour l'acheteur, il faut rajouter :
- le coût de la récolte : 170 €/ha, si tout est réalisé par entreprise, remorques comprises ;
- le coût de transport supplémentaire : 189 € (pour 6 km en plus).
Soit un coût total de 359 €
à rajouter aux 1 151 €, soit 1 509 € /ha.
Compte tenu d'une qualité normale (0,90 UFL/kg MS) et compte tenu d'une perte au silo de 15 %, l'UFL du maïs fourrage rendue à l’auge acheté par l'éleveur coûtera 0,179 €
(1 509 /( 11 000 x 0,90 x 0,85)). Cette valeur est à comparer avec les produits de substitution (autres fourrages ou concentrés).
Notons que pour l'acheteur, le coût de l'ensilage et du transport est à adapter au cas particulier.
Cette base de transaction peut être utilisée à condition d'en connaître le tonnage et la matière sèche.
Compte tenu des incertitudes de marché, nous proposons trois niveaux de prix de vente prévisionnels (18 €, 19 € et 20 € le quintal pour l’estimation du maïs fourrage). De plus, suite aux conditions pédo - climatiques très variables suivant les secteurs du département, 8 niveaux de rendements ont été retenus.
Un équilibre est à rechercher entre le vendeur et l'acheteur pour que chacun trouve son compte (Tableau 1).
A titre indicatif, dans le tableau 2 est résumé ce que peut coûter à produire un hectare de maïs.
Quel aliment de substitution retenir ?
Avant tout achat de maïs ensilage ou d’aliments de substitution, il est indispensable de réaliser un bilan fourrager le plus exhaustif possible. On confrontera ainsi les stocks fourragers disponibles aux animaux présents au cours de l’hiver. Suite à ce bilan, l’achat de maïs ensilage sur pied compensera en partie ou partiellement l’éventuel déficit fourrager. L’achat de produits de substitution pourra se révéler nécessaire tout en raisonnant son intérêt technique et économique dans l’alimentation des vaches laitières.
- La pulpe de betteraves surpressée : aliment appètent caractérisé par une valeur énergétique élevée et des valeurs azotées faibles (cf. tableau valeurs alimentaires). On peut retenir qu’un kilo de Matière Sèche (MS) de pulpe peut remplacer 1 kg de MS de maïs. Il est tout de même prudent de ne pas dépasser 8 kg de MS par vache, sans oublier de mettre à disposition des animaux du foin ou de la paille.
- La drêche de brasserie : aliment à utiliser de préférence comme un substitut de concentré azoté sans dépasser 3 kg de MS par vache. Convient bien avec des rations à base de maïs ensilage ou des fourrages riches en énergie, tout en veillant à l’apport d’un complément azoté riche en azote soluble (urée, tourteau de colza…), et d’un minéral bien pourvu en calcium.
- La drêche de blé : elle doit être considérée comme un concentré, et peut se substituer à un concentré de production ou à un correcteur. La drêche est appétante. Les recommandations de distribution sont de l’ordre de 2 à 3 kg de MS par avche. Dans la pratique, nous relevons tout de même des distributions supérieures (5 à 7 kg de MS) sans occasionner de problèmes alimentaires. Sa pauvreté en azote soluble nécessite un concentré correcteur plutôt riche en azote soluble (urée, tourteau de colza…).
- La pomme de terre : aliment riche en amidon lent, type maïs grain, à distribuer au maximum de 3 à 4 kg de MS par vache, et plutôt 2 kg de MS de préférence avec un ensilage de maïs pauvre en grain ou avec de l’ensilage d’herbe. Il est nécessaire d’être attentif à l’apport de fibres (1 à 2 kg de foin ou paille) et d’un minéral riche en calcium, sans oublier l’apport de sel et de substances tampons si nécessaire (bicarbonate et magnésie).
L’ensemble de ces principaux coproduits nécessite d’être attentif sur la confection des silos, s’ils sont ensilés, à leur teneur en matière sèche, tout comme leur valeur énergétique et azotée. Tout calcul de prix d’intérêt est d’abord un calcul mathématique basé sur des valeurs alimentaires bien précises (Tableau 3), tout écart de ces dernières en modifie le résultat final.
A quel prix je dois payer cet aliment de substitution ?
Le principe du prix d’intérêt est basé sur le calcul du prix d’une UF et de 100 g de PDI par rapport à 2 aliments de référence, le blé et le tourteau de soja, tout en tenant compte dans ce calcul du prix de 100 g de phosphore et calcium total.
Ce prix d’intérêt est bien un prix rendu auge. N’oubliez pas, éventuellement, de tenir compte des pertes avec des silos de drêches ou pulpes de betteraves surpressées ensilées par exemple.
Lecture possible du tableau 4 : si le prix retenu de la tonne de blé est de 150 € et celle du tourteau de soja à 260 €, le coût de la tonne  brute d’ensilage maïs est de 37 €, alors je ne dois pas payer la tonne brute de pulpe de betterave surpressée ensilée à plus de 32 € rendu auge.
Comme précisé précédemment, l’ensemble des calculs de prix d’intérêt a été établi à partir de valeurs alimentaires précises proposées par l’INRA. Pour des valeurs différentes que celles
retenues ci-dessus, n’hésitez pas à contacter la Chambre d’agriculture, pour établir un prix d’intérêt propre à votre situation.Avertissement
Vendeur et acheteur sont donc confrontés à deux choix :
- le vendeur aura la possibilité, soit de vendre le maïs sur pied, soit de le vendre en maïs grain ;
- l’acheteur aura la possibilité d’acheter le maïs fourrage sur pied, soit d’acheter un aliment de substitution (cf. tableau joint).
Il reste que le prix de revient de l’hectare de maïs avant récolte, valorisation de travail comprise, est de 995 €.
Le prix de marché s’établira entre l’acheteur et le vendeur en tenant compte de ces éléments.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Six installations plutôt qu'un (des) agrandissement(s) en Normandie
Safer et JA Normandie ont réuni, samedi dernier à Petit-Caux près de Dieppe (76), les acteurs d'une opération foncière inédite…
Les organisateurs ont présenté l'affiche officielle et le programme, lundi 25 mars 2024 à Lisieux.
La foire de Lisieux de retour ce week-end du 6 et 7 avril 2024
Habituellement organisée début mai, la Foire de Lisieux revient dès le 6 et 7 avril 2024 pour cette nouvelle édition. Au…
GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SMC - LAVAL
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Nicolas Legentil était l'hôte d'une porte ouverte allaitante, jeudi 14 mars, à Brémoy. Il a fait visiter son exploitation aux 250 invités.
[EN IMAGES] Taurillons : le Gaec Legentil expose son savoir-faire dans le Calvados
Jeudi 14 mars 2024, le Gaec Legentil a accueilli plus de 250 personnes sur son exploitation, à Brémoy, dans le Calvados, pour une…
Hervé Morin, président de la Région Normandie et Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, ont été accueillis chez Romain Madeleine, éleveur à Le Molay-Littry pour présenter le plan "reconquête de l'élevage allaitant", en présence de Nicolas Dumesnil (tout à gauche), président d'Interbev Normandie, et en présence du maire, Guillaume Bertier (au micro).
La Normandie à la reconquête de l'élevage bovin
C'est sur l'exploitation de Romain Madeleine, éleveur installé à Le Molay-Littry (Calvados) que la Région Normandie a lancé son…
Le nouveau bureau de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a été élu. Il est présidé par Yohann Barbe, producteur dans les Vosges.
Ludovic Blin et Benoit Gavelle, deux Normands dans le bureau de la FNPL
Depuis le 9 avril 2024, en succédant à Thierry Roquefeuil, Yohann Barbe devient le nouveau président de la FNPL (Fédération…
Publicité