Aller au contenu principal

Maitres laitiers du Cotentin : le chinois Synutra rompt le contrat

La nouvelle est tombée vendredi dernier : Synutra a rompu le contrat avec les Maîtres laitiers du Cotentin, pourtant engagé pendant 11 ans, et ayant donné lieu à la construction d’une nouvelle usine à Méautis. La coopérative manchoise tente désormais de trouver de nouveaux débouchés et va accentuer sa production de beurre et crème sur le site de Méautis.

© SB

llll En avril 2017, la nouvelle usine de la coopérative Maîtres laitiers du Cotentin est entrée en fonction pour produire majoritairement des briquettes de lait infantile en direction de la Chine. « La signature de notre contrat commercial avec le client chinois Synutra devait nous permettre de commercialiser des produits innovants élaborés en concertation avec notre équipementier, répondant strictement au cahier des charges de Synutra et aux contraintes techniques et géographiques de ce nouveau pays », explique la direction de la coopérative.

Une annonce le 31 août
Mais depuis le 1er août, la production est à l’arrêt, en raison de la révision de la formule pour répondre aux exigences de la son client. Mais le 31 août dernier, la coopérative a annoncé que Synutra a rompu le contrat de manière unilatérale « alors même que notre dossier d’agrément lait infantile était désormais parvenu auprès des autorités chinoises », précise MLC. Une décision qui met donc un point final à cette collaboration.

Des défaillances
La coopérative manchoise revient donc sur cet épisode douloureux, qui avait laissé apparaitre des défaillances les mois derniers. « Nous avons constaté, d’une part, des ventes inférieures aux engagements volumétriques pris par Synutra (690 millions de briquettes de lait par an) et, d’autre part, des stocks très élevés toujours détenus par notre client pour lesquels plusieurs créances sont exigibles.»

Du dépôt au fond des briquettes
Quant au dépôt de matière dans le fond des briquettes, MLC s’en défend. « Cela reste totalement neutre d’un point de vue sanitaire, celui-ci est une conséquence naturelle du choix du procédé thermique utilisé lors de la fabrication et nécessaire pour pouvoir répondre à des délais de transport et de commercialisation longs (9 à 12 mois), tout en préservant la santé du consommateur », explique la coopérative qui affirme que « l’ensemble de ces process industriels ont été concertés et validés par toutes les parties prenantes dont Synutra.»
Le client chinois a fait remonter de manière « trop tardive », selon l’industriel, les attentes des consommateurs, engendrant « un non-respect des clauses de garanties et entrainant des défauts de règlements. Ce qui est contraire à notre accord commercial », souligne la direction. Alors la suspension de la production a conduit la coopérative à revoir l’organisation des salariés sur les différents sites pour préserver l’emploi, à une réorganisation de la collecte laitière vers les autres sites permettant ainsi d’assurer la collecte du lait dans sa totalité. Et sur le plan commercial, « avec nos équipes de distribution France Frais, des efforts ont été demandés sur les produits issus du pôle industriel Maîtres Laitiers à destination du marché domestique ».
Désormais, la coopérative va concentrer ses efforts sur le site de Méautis où « les activités beurres et crèmes sont en développement, mais aussi sur des solutions commerciales à l’étude vers d’autres pays ainsi qu’avec des partenaires industriels. Enfin, concernant les volumes de la collecte laitière 2018/2019, ceux-ci seront préservés », conclut la direction des Maitres laitiers du Cotentin.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité