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Manche : faire front aux sangliers

Avec 16 600 chasseurs, la Fédération de la Manche se veut être une grande famille. Avec les forestiers et le monde agricole, elle veut pouvoir cohabiter dans le respect des uns et des autres

© (GérardM/ Wikimedia commons)

llll Depuis un an, la Fédération départementale de la chasse est conduite par un nouveau bureau présidé par Gérard Bamas. L’assemblée générale du 22 avril était ainsi la première qu’il présidait devant une salle comble. Au total, la Fédération regroupe 16 600 chasseurs, un chiffre qui connaît toujours une variation. Mais les adhérents sont des passionnés. La présence de 450 personnes à Condé-sur-Vire en était la preuve. Et le président a voulu rappeler « la nécessité d'être solidaires. La chasse est une grande famille et il faut resserrer les rangs, des problématiques risquent de contrarier l'avenir de notre passion ». Une passion qui est encadrée par une réglementation mais aussi par le nouveau schéma départemental de gestion cynégétique. Le président appelle les différentes associations de chasse spécialisées et les chasseurs à se mobiliser pour contribuer à ce schéma et adopter « une éthique de chasse ».

Une cohabitation partagée
La cohabitation avec les forestiers et le monde agricole reste une priorité. Des actions communes ont été conduites comme la lutte contre les étourneaux, étendues aux corvidés entre autres avec la FDSEA de la Manche, la Fédération de la Chasse, et la FDGDON. Mais le gibier est aussi pointé du doigt. Pour l’année dernière, pas moins de 81 000 euros de dommages ont été constatés près des deux tiers dans les cultures de maïs. Certes, le Calvados a été beaucoup plus impacté. Mais tous les acteurs s’accordent à dire qu’il faut « faire front commun » comme le stipule Daniel Duick, président du syndicat des forestiers de Normandie. « Du gibier, c’est bien. Trop, c’est handicapant » poursuit-il, en précisant vouloir rapprocher les forestiers des chasseurs et des agriculteurs. Même si les dégâts des sangliers sont plutôt d’ordre agricoles, le représentant des forestiers ne veut pas se faufiler. « Le sanglier est vraiment problématique. Si nous devons protéger les plantations, le coût est multiplié par 2,5 par rapport à une plantation normale. On a besoin des chasseurs pour réguler » martèle-t-il.

Confiance et respect
Pour la profession agricole, le son de cloche est identique. La gestion des populations de gibiers est nécessaire mais demande de la prudence. « Il nous faut être réactifs en fonction des populations et des secteurs », explique Sébastien Amand, président de la FDSEA de la Manche. Un point de vue partagé par Marc Lecoustey, représentant de la Chambre d’agriculture de la Manche. « Il en va de la préservation de nos cultures et de nos revenus ». Et les échanges se sont poursuivis sur le prélèvement maximum autorisé. Pour favoriser les prélèvements de sangliers par un maximum de chasseurs, la Fédération a proposé l’instauration d’un seuil de 6 sangliers par jour et par battue. Ce qui n’a pas été retenu. Le but est « de se faire confiance et de pratiquer la chasse dans le respect des pratiques » avance Marc Lecoustey devant l’assemblée, pour éviter à terme des densités trop importantes, et toujours attirer des chasseurs. Parce que « les forêts ou les terres s’héritent, mais pas les permis de chasse » rappelle Daniel Duick.
Les chasseurs sont appelés à se
retrouver dès le 24 septembre, date d’ouverture de la prochaine saison.

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