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Manche : la barre d’effarouchement sauve des animaux

Chasseur mais avant tout éleveur, Marc Lecoustey installé à Plessis-Lastelle, opte pour la barre d’effarouchement quand il fauche ses prairies pour éviter de blesser ou tuer des animaux et oiseaux. Le bruit et la pression des tubes alertent du danger, laissant ainsi la possibilité aux animaux de partir et donc d’être sauvés.

Marc Lecoustey utilise la barre d’effarouchement depuis trois ans dans l’objectif de voir partir les animaux ou les oiseaux plutôt que de les blesser ou les tuer involontairement. DR
Marc Lecoustey utilise la barre d’effarouchement depuis trois ans dans l’objectif de voir partir les animaux ou les oiseaux plutôt que de les blesser ou les tuer involontairement. DR
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>> Pour quelles raisons utilisez-vous la barre d’effarouchement ?
Il n’y a pas une saison où on ne blesse pas des animaux ou des oiseaux. J’utilise la barre d’effarouchement de manière assidue depuis trois ans. On blesse du gibier aux travaux dans les champs. Cela n’a rien de réjouissant. Même si je suis chasseur, il n’y a pas besoin de l’être pour être sensibilisé à la protection de la faune. Les éleveurs le sont de toute évidence.

>> Suite à un animal blessé ou tué, quels sont les risques ?
J’ai vu par exemple avoir fauché un nid de poule faisane. Je m’en suis aperçu au moment où j’ai andainé. Je n’ai retrouvé que les œufs. J’en ai fait d’ailleurs une belle omelette. La poule faisane fera un nouveau nid plus loin et la couvée se retrouvera décalée. Il n’y a pas de conséquence réelle. Mais en ce qui concerne d’autres animaux, en blesser ou en tuer peut entrainer plus de risques pour une exploitation. C’est le cas avec le renard ou le lièvre. Le cadavre se retrouve dans les fourrages, conduisant au développement d’une bactérie et par conséquent le botulisme.  C’est toute la ration des animaux qui est impactée et qui peut entrainer des pertes importantes.

>> Quel en est le principe d’utilisation ?
La barre est tout à fait simple d’utilisation. Elle s’installe sur le relevage avant du tracteur. Grâce à la légère pression sur le fourrage et le bruit des tubes espacés d’une trentaine de centimètres sur la barre, la combinaison des deux fait fuir les animaux avant le passage de la faucheuse. Pour laisser le temps aux animaux de partir ou aux oiseaux de s’envoler, l’idéal est de faucher entre 8 à 10 km/h. C’est vrai qu’il y a des équipements qui permettent de faucher plus vite, mais c’est dans l’intérêt de la faune.

>> Quel est l’impact financier pour l’éleveur ?
Il est réduit. Je dirai que c’est essentiellement un peu de temps. J’utilise celle de la Cuma des landes à Plessis-Lastelle. Grâce à l’aide de la Fédération de la chasse, l’acquisition ne nous coûte rien. Cela devrait inciter davantage d’agriculteurs à l’utiliser. D’ailleurs, des éleveurs non adhérents à la Cuma l’utilisent, convaincus de l’intérêt. Il est important de continuer à sensibiliser. Une année ne fait pas l’autre. J’ai vu partir des lièvres, des faisans, des lapins… et puis, il y a ceux qu’on ne voit pas partir, mais qui sont sauvés. C’est du gagnant-gagnant. Les agriculteurs et les chasseurs peuvent défendre la même cause, celle de protéger et préserver la faune.

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