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Manche : réaffirmer le combat auprès du gouvernement

Si les actions sont moins voyantes, les agriculteurs restent mobilisés pour sortir de cette crise. Lors du déplacement du Premier ministre, Manuel Valls, au Mont-Saint-Michel, une délégation a été reçue par la conseillère agricole, Marie Guittard afin de marteler - leurs revendications.

© FDSEA

Le 25 avril dernier, lors du déplacement de Manuel Valls, Premier ministre, au Mont-Saint-Michel, la FDSEA, les JA et la Chambre d’agriculture de la Manche ont sollicité un entretien pour l’alerter sur les problématiques agricoles du département. Une délégation de six personnes a été reçue par la conseillère agricole pêche du cabinet du Premier ministre, Marie Guittard en mairie de Pontorson.
« Au moins, nous avons un interlocuteur qui comprend nos messages et qui semble maîtriser les sujets agricoles » note Sébastien Amand. Un sentiment partagé par Antoine Maquerel, président des JA de la Manche. « C’est une personne qui connaît les dossiers. Elle a été attentive à tous les sujets que nous avons abordés ».
Marteler le message
Cette rencontre a été  l’occasion de rappeler les priorités des réseaux. « Il faut enfoncer les messages. Les sujets défendus par les réseaux nationaux sont aussi ceux défendus dans les départements ». Mais il y a des sujets qui sont propres à la Manche. « Nous sommes un département d’élevage. L’impact de la crise est toujours là. Pour la Manche, dans le plan de sauvegarde de l’élevage, il manque une enveloppe d’un million d’euros pour répondre aux personnes qui entrent dans les critères » dénonce le président de la FDSEA. Concernant l’année blanche, les éleveurs n’ont pas adhéré à cette mesure. « On se devait de le faire remonter » indique le représentant syndical.
La dimension européenne a été également évoquée. « C’est un problème pour nous et pour le gouvernement. Il faut qu’on s’en sorte ».

De l’écoute
A l’issue de la réunion, la délégation a eu le sentiment « d’avoir été écouté. Nous n’avons pas obtenu d’engagement parce que la conseillère agricole n’était pas en mesure d’en prendre. Mais nous avons partagé nos préoccupations. Le gouvernement et les membres du cabinet ont besoin de l’expertise des techniciens mais aussi des réactions de terrain. Nous l’exprimons avec nos mots et surtout avec nos convictions » conclut Sébastien Amand. « Ce fut une demi-heure d’échanges constructifs. Il n’y a plus qu’à espérer des retours » complète Antoine Maquerel.
Prochainement, une lettre ouverte sera adressée aux parlementaires sur la situation de l’année 2016.

Principales revendications
- PSE, FAC allègement de charges
Avoir accès aux mesures d’aide d’urgence, en abondant l’enveloppe disponible malheureusement insuffisante ; obtenir des solutions financières complémentaires notamment par un abondement de 1 million d’euros, et une vigilance de l’Etat sur la mise en place de l’allègement et des charges.


- Les marchés
Obtenir une refonte de la LME dans le cadre des débats sur la loi Sapin 2 afin de retrouver un équilibre dans les négociations commerciales.
Permettre aux producteurs de s’organiser pour peser face aux transformateurs ou distributeurs.


- PAC
Accéder à une véritable réforme de la mise en œuvre des politiques publiques avec un traitement plus rapide des dossiers PAC, et un report de la date limite de dépôt des dossiers. Une demande de reconnaissance du handicap naturel des territoires impactés par des régimes hydriques défavorables et dont le caractère naturel a été préservé.


- Normes
Revoir les niveaux de contraintes à la baisse, et harmoniser avec les autres territoires européens. Les procédures d’installations classées, harmonisées sur les seuils européens, devraient permettre de simplifier les installations en élevage hors-sol.


- Environnement 
La profession agricole est attachée à ce que les exploitations existantes, même dans les zones à risque, puissent maintenir et développer leur activité.
Préserver des exploitations dans les zones à risque, l’agriculture constitue une bonne alternative à la pression de l’urbanisation. Et défendre le trait de côte avec des dispositions limitant l’incidence sur les surfaces agricoles.

- Loi biodiversité
Supprimer de l’objectif de zéro perte nette de biodiversité, le principe de non régression du droit de l’environnement.
Créer de la mission sur l’évaluation des dommages agricoles causés par les espèces protégées pour l’agence française de la biodiversité pour mieux appréhender les conséquences économiques pour l’agriculture et chercher des solutions adaptées (article 9).
Supprimer les zonages prioritaires pour la biodiversité qui viendrait s’ajouter au mille-feuille des douze zonages environnementaux existants et créeraient de nouvelles contraintes pour les agriculteurs sans réelle contrepartie financière.
L’encadrement des néonicotinoïdes plutôt que leur interdiction à partir du 1er septembre 2018 (article 51 quaterdecies).
La limitation de la taxe sur le défrichement pour la remise en culture ou en prairie (article 68 sexies).

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