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Mathilde Vermès parie et gagne sur la vente

llll À Bernières d’Ailly, Mathilde Vermès développe la vente sur sa ferme. Tous les vendredis, une clientèle avisée et fidèle se presse au marché de producteurs de la ferme d’Ailly qui propose fruits, légumes, produits laitiers et viande, en plus de ses pommes de terre et de ses oignons. Elle exploite aussi 160 hectares de grandes cultures et emploie deux salariés.

© DB

>> Devenir agricultrice, c’était une évidence pour vous ?
Non, j’aurais plutôt souhaité être vétérinaire. J’étais passionnée par les chevaux.
Au lycée du Robillard, mes résultats en sciences n’étaient pas assez bons, aussi j’ai été réorientée en BTA (Brevet de Technicien Agricole). Mon stage m’a complètement ouvert les yeux sur l’agriculture et m’a permis de poursuivre dans cette voie.

>> Comment était l’exploitation au moment de votre installation ?
J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont transmis une exploitation qui tournait. Il y avait des frigos à oignons et à pommes de terre. Mon père était déjà dans une démarche d’agriculture raisonnée, c’était positif. Ce que j’ai changé en m’installant, c’est l’orientation de la commercialisation : j’ai développé la vente directe.

>> Quel type de vente directe ?
Depuis trois ans, j’ouvre le vendredi après-midi au public pour vendre mes oignons et mes pommes de terre.
D’autres producteurs locaux m’ont rejointe il y a un an et demi. Actuellement, j’écoule l’intégralité de la production de pommes de terre de cette façon, soit 350 à 400 tonnes par an. Je suis limitée par les bâtiments pour le stockage, aussi, j’envisage de refaire un nouveau bâtiment-frigo et produire plus.

>> Quel outil souhaiteriez-vous transmettre ?
J’aimerais transmettre un outil pratique, viable, pas trop compliqué à gérer. Un outil qui permette un revenu décent, que mon successeur ne soit pas obligé d’avoir un revenu complémentaire pour vivre de son métier.

>> S’engager, est-ce important pour vous ?
Oui, j’ai eu des responsabilités aux Jeunes agriculteurs. C’est important de défendre notre métier et de communiquer, surtout auprès des politiques, pour leur expliquer quand nous ne pouvons pas faire ce qu’ils nous demandent de faire.

>> Vous épanouissez-vous dans votre métier ?
Oui je m’épanouis globalement. Il y a des moments difficiles, quand on vend les productions à perte. Certaines années sont compliquées. On a besoin de se remotiver et la réglementation ne nous aide pas, parfois, à bien vivre notre métier.

>> Quels sont les thèmes que vous souhaitez défendre ?
L’emploi. Il faut réussir à se faire remplacer ou avoir des collaborateurs qui puissent, au pied levé, nous relayer. Pouvoir compter sur quelqu’un, c’est important. L’environnement est également un thème important. Je me sens parfois agressée. Il faut communiquer davantage sur nos bonnes pratiques en ouvrant nos fermes. La Chambre doit pouvoir mettre en place des actions concrètes, avec les écoles par exemple.

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