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Solidarité
“Merci aux producteurs de lait normands !”

La banque alimentaire lutte contre l’exclusion sociale et la pauvreté. Les agriculteurs y contribuent. En Normandie, 2 889 076 litres de lait sur la campagne 2009/2010 ont été donnés par les éleveurs. L’effort est salué par les responsables de l’association.

Alain Favre :”Le don de lait même minime, spontané ou dépénalisé, témoigne de la solidarité des producteurs avec les plus démunis. C’est un geste citoyen fort évitant le gaspillage”. (DR)
Alain Favre :”Le don de lait même minime, spontané ou dépénalisé, témoigne de la solidarité des producteurs avec les plus démunis. C’est un geste citoyen fort évitant le gaspillage”. (DR)
© VM

En France chaque année, 10 000 éleveurs donnent environ 14 millions de litres de lait. La fédération française des banques alimentaires en a collecté 5 400 000. Ces volumes sont transformés et remis aux associations caritatives. Près de 80 millions d’européens sont concernés par la
pauvreté. 2010 est l’année européenne de lutte contre l’exclusion sociale et la pauvreté. La banque alimentaire en profite pour mettre en exergue les dons de lait. “Nous tirons un coup de chapeau aux producteurs de lait, d’autant plus qu’ils sont en bagarre”, souligne Alain Favre, président de la banque alimentaire du Calvados, basée à Bretteville-sur-Odon. L’association fonctionne en réseau. Abanor, la structure régionale se charge de la gestion des dons de lait. En Normandie, cette ressource n’est pas négligeable. Sur les dix dernières années, la moyenne s’établit à 2 millions de litres de lait. Une moyenne qui ne reflète pas l’hétérogénéité des campagnes : 2 889 076 litres en 2009 ou 1 326 409 annoncés 2010. L’année 2008 s’était révélée plus délicate avec 234 000 litres de lait. La variabilité des marchés se répercute indirectement sur les dons de lait. Entre 2009 et 2010, la collecte de l’association a ainsi été multipliée par 12. Face à l’irrégularité des collectes, l’association doit s'adapter. “Heureusement, nous avons pu négocier, avec FranceAgrimer via le Cniel, le lissage des dons de lait sur l’année suivante. Toute la procédure est extrêmement contrôlée”, explique Jean Lecraz, responsable des dons de lait normand au sein de la banque alimentaire.

Transformation à moindre coût
La réglementation autorise chaque exploitation à donner 3 000 litres de lait. Si la démarche est simple pour le producteur, elle implique une logistique quotidienne pour gérer ces volumes.  La banque alimentaire
collabore avec les industriels normands. “Les producteurs renseignent le volume donné en année N, en fin de campagne. Les laiteries nous le redistribuent en année N+1”, explique Jean Lecraz. Les laiteries assurent gratuitement la collecte des volumes en dons. Les associations financent ensuite la transformation, en beurre, lait UHT ou en fromages. “Nous comptons environ 12 à 15 centimes par litre. S’y ajoutent les frais de transport”, explique le responsable des dons de lait normand. De leur côté, les producteurs sont exonérés des pénalités inhérentes au dépassement des quotas laitiers. Sur la campagne 2009-2010, près d’un million de litres de lait UHT a ainsi été restitué. “Les entreprises laitières ont également transformé les dons de lait en 97 400 kg de fromages et 4 700 kg de beurre. Et d’autres transformateurs restituent la collecte sous forme de lait en poudre infantile”, détaille Jean Lecraz.

La Normandie exporte ses dons
Les dons de lait nourrissent les plus démunis au-delà des frontières régionales. Rien n’est perdu.  “Nous captons presque la moitié des dons de lait captés par la banque alimentaire. Nos excédents sont redistribués dans d’autres régions françaises”, explique Alain Favre. Aux yeux de bénévoles de l’association, le lait revêt une valeur particulière. Aux côtés d’autres aliments, il permet de respecter l’équilibre alimentaire. Cet équilibre est néanmoins menacé par la fin des quotas. L’association a alerté les pouvoirs publics des conséquences sur les plus démunis. La banque alimentaire de Normandie ne veut pas perdre son or blanc.

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