Aller au contenu principal

Fourrages
“Mieux respecter l’environnement”

Dernièrement, l’association Segrafo otganisait des portes ouvertes sur le foin séché en grange, à St Martin le Hébert.

Une ration à base de foin et de betteraves.
Une ration à base de foin et de betteraves.
© E.C.
Le foin ? Un aliment qui revient à la mode avec une nouvelle technique simple mais efficace : une fois coupé, le fourrage est stocké dans un bâtiment, généralement en bois, où l'air, chauffé par le toit, circule de haut en bas. A la clé, une quasi-autonomie en aliment sur l'exploitation. Ce système, le gaec Saint-Martin l'a mûrement réfléchi. En 2006, les deux associés se sont lancés dans l’aventure. Aujourd'hui, ils ne regrettent pas leur choix. Autonomie alimentaire Une trentaine de personnes étaient présentes, jeudi dernier, à Saint-Martin le Hébert pour faire connaissance avec cette nouvelle technique, lors de la porte ouverte, organisée par l'association Segrafo, basée en Ille et Vilaine. Au gaec Saint-Martin, les deux associés ont expliqué leur la démarche. “Nous voulions valoriser nos prairies tout augmentant notre autonomie alimentaire et en respectant l'environnement ainsi que la santé des animaux”. Le foin, implanté sur 90 ha (190 ha de SAU au total), une fois coupé, représente près de 300 tonnes de fourrage qui sont ensuite stockés dans le séchoir. “A la ration hivernale, (20 kg de MS) nous ajoutons de la betterave (10/11 kg), elle-aussi cultivée sur place. Pour essayer d'arriver à l'autonomie alimentaire complète, nous allons prochainement faire des légumineuses”. La partie sans doute la plus technique de l'opération est la récolte du foin. “Il faut qu'il soit à un stade de très haute qualité nutritive, entre 45 et 65% de matière sèche. Une fois dans les cellules de stockage, il sèche progressivement. Nous arrivons à faire quatre coupes dans l'année. Après le dernier jour de récolte, le séchage se poursuit quelque temps pour finir le processus de conservation (+/-90% de MS)". En hiver, il est tout simplement pris avec une griffe et distribué directement à l'auge. Phase d’adaptation Lors de la transition entre le maïs et l’herbe, les deux associés estiment que tout s'est pas trop mal passé. “Il y a eu bien sûr une phase d'adaptation du troupeau; désormais nous en sommes à 5500 l de moyenne d'étable (en race Normande) à 35,2 de TP et 38,7 de TB (avant le foin : 36 de TP et 44 de TB), nous avons encore quelques progrès à réaliser”. Côté finances, le coût alimentaire a diminué : 55 euros aux 1000 l contre 93 auparavant. Les économies et les gains observés sur d'autres postes comme l'arrêt de l'ensilage maïs se monte à 31 euros/1000 l et diminue aussi sur celui du fuel (-2 euros/1000 l). Autre atout du foin séché, des conditions de travail plus agréables en hiver et moins de temps à passer dans la stabulation. Mais tout à un prix, le séchoir du gaec St-Martin passe la barre des 200 000 euros, subventionné à plus de la moitié.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Festival de la viande, Suzanne Hunger, a été présente lors de l'hommage rendu à son fils, Daniel, décédé en juin dernier à l'âge de 66 ans.
Préfet, maire de Torigny et présidente de la FRSEA Normandie s'expriment
Daniel, le passionné des animaux de concours Devant sa maman Suzanne, âgée de 91 ans, les élus, les éleveurs et les visiteurs,…
Laurent, installé en vaches laitières à Couvains, pose avec sa compagne, Vanessa. Ils seront à retrouver en septembre.
Le calendrier des Jeunes agriculteurs de la Manche revient pour soutenir le Téléthon 2025
À l'approche du Téléthon, les 5 et 6 décembre 2025, les Jeunes agriculteurs de la Manche arrivent avec leur nouveau calendrier…
Laurent Binet, président du Festival de la viande de Torigny, est prêt à accueillir les 76 éleveurs du grand ouest et les 285 animaux inscrits.
Au Festival de la viande, c'est toute la filière bovine qui est défendue
Le Festival de la viande va une nouvelle fois s'installer sur la place de l'Orangerie à Torigny-les-Villes le 22 novembre.…
Une trentaine d'agriculteurs a fait le déplacement du Calvados, de la Manche et de l'Orne pour manifester contre le Mercosur et la taxe carbone, vendredi 14 novembre à midi.
[EN IMAGES] Ils disent (encore et toujours) non au Mercosur à Caen !
Vendredi 14 novembre 2025, devant la préfecture du Calvados à Caen, des exploitants venus de toute l'ex Basse-Normandie ont…
Vendredi 7 novembre, la FDSEA et les JA de l'Orne se sont mobilisés à Bellême.
[EN IMAGES] Manifestation des agriculteurs à Bellême dans l'Orne
Vendredi 7 novembre 2025 à Bellême, la FDSEA et les JA ont répondu aux propos tenus par Emmanuel Macron sur le Mercosur à Belém…
Daniel Hunger, une des figures du Festival la viande de Torigny-les-Villes, s'est éteint à 66 ans.
Au Festival de la viande, le Trophée Daniel Hunger couronnera le meilleur animal du concours
Daniel Hunger, co-fondateur avec Laurent Binet, du Festival de la viande en 2004 s'est éteint le 23 juin à l'âge de 66 ans.…
Publicité