Aller au contenu principal

Pomme de terre
Mildiou : prophylaxie avant tout

De par son incidence sur les rendements et la qualité, le mildiou est la principale maladie de la pomme de terre. Une lutte active ne peut s’envisager que de manière préventive grâce à une prophylaxie efficace.

Dégât de mildiou sur feuille.
Dégât de mildiou sur feuille.
© (Source : Arvalis)

Limiter les sources d’inoculum primaire
Les mesures prophylactiques sont essentielles. Si elles ne sont pas mises en œuvre, le raisonnement de la protection des parcelles avoisinantes devient très difficile.
Elles visent à réduire les sources d’inoculum primaire que sont les tas de déchets ou encore les repousses de pomme de terre.
Deux méthodes pour détruire les tas de déchets
Aucun tas de déchets (rejets issus de triage lors de la mise en conservation ou à la mise en marché) ne doit se trouver à proximité d’une parcelle, d’un fossé ou d’un cours d’eau.

Deux méthodes pour leur destruction:
➢ Le bâchage sans traitement (possible uniquement si le tas contient beaucoup de terre et s’il n’y a pas de problème d’écoulement de jus). Il s’agit de poser une bâche plastique en bon état (type ensilage) avant l’apparition de toute végétation en prenant soin de bien la maintenir au sol.
➢ L’application de chaux vive est à préférer si le tas contient beaucoup de tubercules ou si le risque d’écoulement de jus est important. Cette solution oblige le producteur à mélanger de la chaux aux pommes de terre, à raison de 10% du tonnage à traiter. C’est une pratique qui exige plus de technicité et de savoir-faire compte tenu des précautions à prendre pour la manipulation du produit (port de masque respiratoire, gants, lunettes…).
Tous les tas de déchets devront être traités au plus tard au moment des plantations.

Limiter la présence de repousses dans les autres cultures
Il n’existe pas de solution efficace à 100 % pour détruire en une seule intervention toutes les repousses de pomme de terre présentes dans les cultures suivantes. Il sera donc nécessaire d’associer un ensemble de pratiques culturales afin de limiter leur effet vis-à-vis du mildiou.
1- Le Fazor, appliqué sur pomme de terre comme antigerminatif de végétation (5 kg/ha), a un effet intéressant sur les repousses (efficacité de 40 à 80 % selon les variétés) dans les cultures suivantes. Cette solution est onéreuse, mais elle permet de retarder la date de première thermonébulisation de CIPC en cas de conservation de longue durée.
2- Lors de l’arrachage, il importe de récolter le maximum de tubercules. De même, il convient de ne pas épandre de déchets de pomme de terre au printemps.
3- Les techniques d’implantation sans labour doivent être privilégiées pour la culture suivante, afin de laisser le maximum de tubercules en surface. Ils seront alors plus sensibles à l’action du gel.
4- La lutte contre les repousses s’effectue à l’échelle de la rotation, par le respect du temps de retour de la pomme de terre (au moins 4 ans), le choix de cultures appropriées et l’emploi d’herbicide. Les céréales ont une action étouffante sur les repousses de pomme de terre et permettent de mener une lutte chimique efficace avec des produits à base de fluroxypyr seul (exemple Starane 1l/ha) ou associé à des hormones (Bofix/Ariane 4l/ha). Il convient d’intervenir sur de jeunes repousses et sans dépasser le stade 1-2 noeuds de la céréale pour les produits type Ariane/Bofix. À l’opposé, l’élimination des repousses dans les cultures de betterave est très contraignante (arrachage manuel). En culture de maïs, l’action de Mikado (1,5l/ha) est intéressante.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité