Modulation de densité de semis en maïs : épisode 2
Lundi 24 juin, cinquante jours après le semis (le 3 mai dernier), retour à La Croix Avranchin dans le sud Manche sur la parcelle de maïs où Dekalb (marque de semences de Bayer) mène une expérimentation de modulation de densité de semis. Marine Nevannen (ingénieur responsable expérimentations) nous propose un tour de parcelle en 5 étapes.
Lundi 24 juin, cinquante jours après le semis (le 3 mai dernier), retour à La Croix Avranchin dans le sud Manche sur la parcelle de maïs où Dekalb (marque de semences de Bayer) mène une expérimentation de modulation de densité de semis. Marine Nevannen (ingénieur responsable expérimentations) nous propose un tour de parcelle en 5 étapes.



1. Valider l’essai
« Après 50 jours, je reviens visiter la parcelle. Il s’agit de valider l’essai, de faire quelques comptages... Je vais regarder les différents points d’hétérogénéité qu’on avait identifiés avec le quad. J’ai également amené une bêche, non pas pour faire un profil de sol, mais seulement quelques trous pour analyser sa texture ».
2. Un logiciel de géolocalisation
« Pour me situer de façon extrêmement précise, j’utilise un logiciel de géolocalisation qui permet de visualiser en temps réel la parcelle. Ce point à l’écran, c’est l’endroit où je suis en ce moment. En l’occurrence, une zone identifiée à haut potentiel (115 000 pieds/ha). Je vais ensuite me déplacer entre les différentes bandes d’hétérogénéité pour effectuer des comptages. Je vais également en profiter pour réaliser quelques photographies ».
3. Entre deux jalons
« Je me suis dirigée entre deux jalons. J’avais demandé au semoir de moduler ici à 115 000 et, un peu plus loin dans une zone à moindre potentiel, à 90 000. Je vais utiliser un décamètre pour compter le nombre de pieds levés.
Résultat, entre les deux rangs adjacents au décamètre, on obtient 80 000 pieds alors qu’on en avait demandé 90 000 soit 10 000 de moins. Il faudrait répéter les comptages pour avoir une idée plus précise mais on voit bien que cette zone à plus faible potentiel est plus claire. C’est d’ailleurs ce que l’on souhaitait. Maintenant, il va falloir attendre la récolte pour vérifier si mon choix de densité par rapport à la réserve utile était judicieux ».
4. Pas de compétition entre voisins
« Je viens de déterrer un pied de maïs pour me donner une idée du niveau d’enracinement. L’enjeu, dans une zone à haute densité, c’est d’éviter toute compétition entre voisins et conserver une belle plante jusqu’à la fin du cycle. Jusque là, aucun warning, tout va bien. Nous sommes d’ailleurs en présence d’une variété qui répond bien à cette densité».
5. La photo satellite
« A l’écran, on voit une photo de la parcelle prise par satellite le 13 juin dernier. Cela me permet de visualiser l’état de santé des plantes. Je peux également observer la plus ou moins bonne couverture végétale car l’évapotranspiration donne des rendus de couleur différenciés. Je note également, en rouge, une zone de compaction du sol qui correspond à l’entrée de la parcelle. Tout au long de l’été et grâce à cet outil, je vais suivre chaque évolution . Quand le maïs sera haut, il me permettra d’aller à l’endroit où je veux pour surveiller ce qui se passe».
Rendez-vous dans quelques semaines pour l’épisode 3.