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La FDSEA face à la réforme de la Pac
“Notre mission ? Pérenniser l'agriculture"

Sur fond de réforme de la PAC, mais aussi de victoire aux élections, la FDSEA a réuni plus de 300 personnes pour son AG à Condé sur Vire.

Pour les responsables de la FDSEA, “les candidats aux élections présidentielles ne tiennent pas compte de l’agriculture”.
Pour les responsables de la FDSEA, “les candidats aux élections présidentielles ne tiennent pas compte de l’agriculture”.
© E.C.
Beaucoup de monde pour cette assemblée générale se déroulant à Condé sur Vire. En première partie de l’AG, Ludovic Blin, président des JA, a donné le ton. “Notre mission ? Pérenniser la profession; encore faut-il nous en donner les moyens. Or, aujourd'hui, nous ne pouvons avoir d'autorisation de financement, aucune banque n'étant agréée, sauf une”. Et de mettre en avant la mise aux normes en soulignant que tout jeune devait impérativement s'y mettre dans les trois ans suivant son installation. Un bref passage sur les crises légumières et de veaux de boucherie avant de terminer sur un point essentiel, “l’amélioration de la rentabilité des entreprises laitières”. Crise veaux de boucherie Pascal Férey, président de la FDSEA, a mis en exergue les résultats obtenus lors des élections à la Chambre d'Agriculture avant de s’en prendre à Jacques Destrés (Confédération Paysanne) pour des propos jugés diffamatoires. La Propriété Agricole Privée, elle aussi en opposition avec la FDSEA lors des dernières élections, en a pris pour son grade, “ils ont fait le choix de la scission, ils ont perdu et ne sont plus représentatifs. Cependant, face aux prochaines élections aux tribunaux paritaires, je laisse la porte ouverte aux membres du bureau mais pas à Gérard de Blangy, le président de la structure”. Dans un autre cadre, P. Férey a mis en relief la crise des veaux de boucherie, “on a incité des agriculteurs à s'engager dans la filière, pas question de les laisser tomber mais le combat se réduit à un duel entre les Pays-Bas et la France au niveau des intégrateurs, avec peu de débouchés”.Évolution Jean Salmon en prenant la parole a prévenu, “l'évolution de l'agriculture dans le contexte de la PAC est tout... sauf simple”. Après une description du paysage agricole français depuis 1962 (PAC N°1), le vice-président de l'APCA a brossé le tableau d'une France en danger, sauf adaptation rapide, tout en demandant le maintien des systèmes de régulation en place pour les productions les plus exposées. Un tir groupé sur la simplification administrative et notre homme mettait en exergue des quotas laitiers garants de la stabilité des prix, même si l'amitié franco-allemande, dans ce domaine, vient de subir quelques coups de canif... Grosse inquiétude, le volet environnemental, “aller aussi loin en ce domaine m'inquiète”. Tout en éludant le problème breton en la matière, J. Salmon a bien indiqué qu'en 2015 une analyse du bon état des “masses d'eau” serait engagée. Revenant à la réforme de la PAC, il a dégagé deux vues à moyen terme; “il n'y a pas assez de finances pour les 27 membres, par ailleurs il existe une volonté farouche de se mettre en conformité avec l'organisation mondiale du commerce. Reste que l'agriculture française a des atouts si elle n'a pas peur de changer. Les besoins en produits alimentaires vont augmenter en raison d'une population toujours croissante, à nous de nous adapter”. Dernier point, sur lequel J. Salmon est rejoint par Pascal Férey, “dans le cadre de la campagne des élections présidentielles, l'agriculture est absente des grands enjeux développés, nous nous inviterons lors d'une autre élection, en l'occurrence les législatives”. Jean Bizet, président de la commission agricole au Conseil Général en a pris bonne note en indiquant d'emblée, avant de s'exprimer sur les dernières négociations de l'OMC, “nous avons un président qui connaît bien l'agriculture, je souhaite que la prochaine personne qui occupe ce poste en fasse autant”.
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