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Vacances, MSA
« Nous avons été bichonnées pendant cinq jours »

Françoise Barré et sa fille Pauline ont profité du séjour Premier départ, mis en place par la MSA Mayenne-Orne-Sarthe. L’éleveuse et son adolescente sont parties cinq jours au Croisic, en pension complète, remplaçant à la ferme inclus.

Pauline et Françoise Barré, à leur retour de vacances.
Pauline et Françoise Barré, à leur retour de vacances.
© JP

« Des vacances, ça faisait un bail que je n’en avais pas pris. Mais là, au Croisic, on ne pouvait pas être mieux ! » Sous sa casquette, Françoise Barré sourit. Elle est éleveuse de 60 Limousines dans le bocage, à La Coulonche. Installée seule sur l’exploitation, avec un salarié à mi-temps. Ce qui laisse peu de temps et peu d’argent pour partir en vacances avec Pauline, sa fille de 14 ans.

Le jeu en vaut la chandelle


Un jour de mai, la MSA Mayenne-Orne-Sarthe lui propose de partir cinq jours, du 12 au 17 juillet, au domaine de Port aux Rocs, au Croisic. Les vacances sont en pension complète, la mutualité sociale agricole paie aussi le remplacement à la ferme. Seule une petite une partie du séjour est à ses frais. La mère et la fille acceptent. « Avant de partir, il faut s’organiser. J’ai préparé un planning, changé les vaches de champ pour faciliter le travail du remplaçant. On part toujours dans l’angoisse que quelque chose se passe mal : que le courant saute et que les vaches divaguent par exemple. » Mais Françoise Barré a « la chance de choisir [s]on remplaçant », qu’elle connaît. Elle fait ses valises plus sereine. « Les deux premiers jours sur place, on se pose encore beaucoup de questions. Mais après, le changement radical de rythme fait du bien : on lâche prise, on se détend. Le jeu en vaut la chandelle. »

Rompre avec l’isolement


« Nous avons été bichonnées pendant cinq jours », apprécie l’agricultrice. Elle insiste : « tout le monde était aux petits soins. Nous avions notre petit appartement dans le centre de vacances. Tous les repas étaient pris en charge. On ne pouvait pas être mieux ». Pauline confirme : « c’était très bien. Il y avait plein de jeunes de mon âge ». Les matinées sont réservées aux visites : Guérande et son musée du sel, l’Océarium du Croisic, le marché. L’après-midi, c’est quartier libre, plage, balade. Et le soir, animations : karaoké, blind test, concert, ciné plein air. Les Barré mère et fille sont parties avec un groupe de familles ornaises et mayennaises. Que des agriculteurs, bénéficiaires du même dispositif, « avec des bas revenus. On fait le même métier, on a pu parler, échanger sur nos tâches quotidiennes, rompre l’isolement ».

Retrouvailles en Mayenne


Des accompagnatrices de la MSA aident sur place à l’organisation des journées, des visites. « Elles faisaient aussi le lien avec les personnes du centre. Nous avons pu échanger avec elles. » Si le retour à la réalité a été « un peu dur », Françoise Barré attend le séjour « retrouvailles, en Mayenne, dans six mois ». Pauline, elle, garde le contact sur Snapchat. « Je trouve important de souligner que la MSA, ce n’est pas que les cotisations. Je tiens à saluer les conseillères MSA qui sont parties avec nous, elles étaient investies et proches de nous. Avec l’élevage, je ne me dégage pas toujours un salaire. Nous n’aurions jamais pu nous payer ce séjour. »

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