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À Creully-sur-Seulles
EN IMAGES. Objectif destruction mécanique de couverts végétaux

Vendredi 15 janvier, Virginie Sartorio, agricultrice à Creully-sur-Seulles, a organisé un après-midi en plaine sur le thème de la destruction de couverts végétaux, en partenariat avec la Chambre d’agriculture et Danone, dans le cadre d’Innov’Action. La coopérative de Creully et Bayeux Intercom étaient également présents pour soutenir la démarche. Trois matériels ont fait la démonstration.

Quel matériel utiliser pour détruire un couvert ? Telle est la question que se pose Virginie Sartorio, exploitante à Creully-sur-Seulles et membre d’un groupe sol animé par Clément Chevalier, de la Chambre d’agriculture, en partenariat avec l’OP des 3 Vallées (Danone). En août, l’agricultrice a semé deux couverts sur 20 ha : trèfle d‘Alexandrie, phacélie, vesce et trèfle d’Alexandrie, phacélie, radis chinois. Une première journée était programmée en novembre, reportée mi-janvier pour cause de coronavirus. Vendredi 15 janvier après-midi, trois constructeurs étaient présents pour faire la démonstration de leurs matériels : le double rouleau Bonnel ; le rouleau hacheur Treffler Stecomat ; le Dynadrive Quitté. « Même si les conditions ne sont pas idéales, nous allons voir le matériel en action », décrit Clément Chevalier.

Long terme

« Avec le groupe sol, nous étudions des façons différentes de cultiver. Le couvert est une culture, il préserve la structure d’un sol qui vit », apprécie l’exploitante. Mais elle cadre vite le problème : le coût. Clément Chevalier pose les chiffres : 60 €/ha de semence, 85 €/ha de coût d’implantation estimé selon le barème Entraide plus le coût de destruction. « L’investissement à long terme doit être défini », s’accordent l’agricultrice et son conseiller. Car l’objectif du couvert est bien de restituer au sol des éléments pour la culture suivante, qui seront autant d’intrants économisés et des bénéfices engrangés sur le temps long. « Le couvert capte 600 kg de carbone par hectare », chiffre Virginie Sartorio, qui souligne là un service rendu à l’environnement. Une piste de financement pour du matériel ?

Covid-19 oblige, le nombre de participants à la journée a été limité. Une vidéo retraçant les principaux éléments de la journée sera diffusée dans les prochains jours, sur le site d’Innov’Action, ainsi que sur les pages Facebook et Twitter et la chaîne Youtube des Chambres d’agriculture de Normandie.

L’éco-rouleau Bonnel • Julien Blanchard, commercial Bonnel Normandie, a présenté l’éco-rouleau : « il compte deux rouleaux avec des lames boulonnées. Son principe : coucher la végétation au sol qui fait contre couteau pour pincer le couvert. Le double rouleau coupe les tiges tous les 8 à 10 cm. L’objectif est de laisser un paillage sur le sol. Le double rouleau passe partout, sans danger de projection de cailloux. Il peut aller à l’avant et à l’arrière du tracteur. Son poids est de 2 t, la portance se fait au niveau du sol. L’outil convient aussi pour des cannes de colza et de tournesols. Il permet de travailler à 10 – 12 km/h, avec une consommation de 1,8 à 2 l/ha ». Prix : 13 000 à 14 000 €, sur une longueur de coupe de 4 m.
Le rouleau hacheur Treffler Stecomat • Damien Schmit, inspecteur commercial Stecomat, a présenté le rouleau hacheur Treffler : « l’outil, composé de trois rouleaux hacheurs, fonctionne en frontal mais aussi en tracté. Le premier rouleau coupe et pré hache le couvert. Les deux autres, montés sur balanciers, hachent les brins. L’objectif est de détruire le foliaire sans toucher au sol ». Son poids : 1 300 kg. Il travaille jusqu’à 15 km/h mais aussi à très faible vitesse pour un meilleur impact. Il existe en longueur de coupe allant de 3 à 6 m. Prix en 3 m : 10 000 à 11 000 €. L’outil devait être présenté avec un scalpeur à l’arrière mais le sol humide n’a pas permis de l’utiliser.
Le Dynadrive Quitté • Marc Gontier, de la société Quitté, a présenté le Dynadrive : « le Dynadrive est conçu pour déchaumer et préparer le sol mais il convient aussi à la destruction de couverts. Il est composé de deux rotors. Le tracteur oblige le premier à tourner qui entraîne le second trois fois plus vite. Les deux rotors s’entrecroisent et brisent la végétation. Un rouleau palpeur permet de régler la profondeur de travail du sol, de superficielle à 15 cm. Il existe en plusieurs longueurs de coupe, de 3 à 6 m. Son prix en 3 m est de 20 000 €. Son poids : 1 600 kg. Il avance de 8 à 15 km/h. »
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