Orne Conseil Elevage : quand l’herbe challenge le maïs
L’Earl de Landegas (Couterne) en catégorie «prairie». L’Earl Bailly (Sarceaux) en «dérobées». Le Gaec de l’Etre Maitrie (St-Michel-des-Andaines) en «luzerne». Le concours sur les ensilages d’herbe, organisé par Orne Conseil Elevage, a rendu son verdict




«S’il est bon, l’ensilage d’herbe peut rivaliser avec le maïs. Dans le cas contraire, il se rapproche de la paille». Dans ses propos introductifs, Philippe Legendre (président de la commission technique d’Orne Conseil Elevage) a résumé tout le bien-fondé d’un concours qui a rendu, le 15 avril dernier en Alençon, le verdict de sa 3e édition. Un concours qui monte en puissance dans un contexte de crise où l’économique rattrape le technique. «Notre ambition est de créer une dynamique en faisant redécouvrir l’ensilage d’herbe».
Plus 2 points de MAT
Et force est de constater que l’herbe ornaise est en bon chemin. «La teneur en MAT s’est améliorée de 2 points depuis la première édition», fait remarquer Yann Martinot, directeur technique d’Orne Conseil Elevage. A côté de l’herbe de prairies, la dérobée et la luzerne sont venues enrichir la démarche. «Beaucoup de progrès ont été accomplis, mais il en reste encore beaucoup à réaliser, commente-t-on du côté des prescripteurs. L’herbe reste l’aliment le moins cher, mais il faut la travailler, y remettre de la technique».
Remettre de la technique
Et c’est bien la mission à laquelle s’attache Orne Conseil Elevage. «Une recherche opérationnelle et directement applicable dans les élevages», insiste son directeur. Et pour faire passer le message, un peu de ludique au préalable. Le 15 avril dernier, une vingtaine d’éleveurs a eu à juger 19 échantillons d’ensilage sur 3 critères : la coupe, la senteur et la couleur. Et au petit jeu qui consiste à savoir si le jugement humain peut faire aussi bien que l’analyseur, c’est David Béchet (Faverolles) qui a scoré. Il fera partie du jury 2017.