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AGRICULTRICES
Oser s’engager quand on est une femme

Suite aux élections FDSEA de la Manche, le comité de rédaction de la commission agricultrices a souhaité revenir sur le choix de s’engager dans le syndicalisme à travers le témoignage de Patricia Lebouvier.

© FDSEA

Aujourd’hui beaucoup de femmes n’osent pas s’engager que ce soit dans les associations, dans le syndicalisme ou dans les organisations professionnelles. Faute de temps d’une part, mais c’est peut-être aussi parce qu’elles n’osent pas. Revenons sur le parcours de Patricia Lebouvier agricultrice mais aussi femme engagée pour la reconnaissance du travail des femmes en agriculture.

Pouvez-vous vous décrire en quelques mots ainsi que votre parcours ?
Tout d’abord je me suis installée en individuel avec mon mari en 1975 et maintenant je suis en GAEC. Nous avons deux ateliers, vaches laitières et veaux de boucherie. Ma prise de responsabilité dans le syndicalisme a débuté en tant que présidente cantonale agricultrice. Membre de la commission j’ai pu avoir accès à
plusieurs formations que ce soit sur la communication ou les
techniques professionnelles (comptabilité, élevage…). Pour les femmes de ma génération, la formation est une véritable chance puisque beaucoup d’entre nous n’ont pas pu prolonger leurs études. A l’âge de 45 ans, je suis devenue présidente de la commission agricultrices départemental, régional et membre du Conseil d’administration du Conseil national. En fin de mon mandat, j’ai terminé vice-présidente de la Commission nationale des agricultrices (CNA). Cette période était propice à la prise de responsabilités, mes deux enfants étaient grands mais c’était aussi un levier d’épanouissement personnel. Aujourd’hui administrateur à la MSA Côtes Normandes, je suis aussi administrateur à la caisse centrale de la MSA.

Depuis vos prises de responsabilités qu’elles ont été les avancées significatives  pour les agricultrices ?
Quand je me suis engagée, le travail des femmes n’était pas reconnu. Sur les exploitations les femmes n’avaient aucun statut et étaient seulement reconnues comme conjointe participante aux travaux. Alors que les femmes travaillent autant que leur mari ! Les statuts ouverts aux femmes n’ont été reconnus que tardivement. Le congé maternité a également été une grande avancée pour les agricultrices. Il n’était pas normal que les agricultrices ne puissent pas s’occuper de leur bébé comme toutes les autres mamans. L’accompagnement à l’installation des femmes est important mais leur sortie aussi si toutefois elles doivent quitter l’exploitation. Dans bien souvent des cas, les femmes sont les variables d’ajustement et n’hésitent pas à aller travailler à l’extérieur. Il faut qu’elles ne soient pas perdantes. Au niveau de la MSA, les agriculteurs et agricultrices peuvent maintenant bénéficier d’indemnités journalières en cas de maladie. Il faut à minima assurer une protection auprès des familles.

Qu’est que cela vous a apporté ?
Si c’était à refaire je le referais sans hésiter. Je ne regrette rien. Ces expériences m’ont permises de prendre confiance en moi, d’apprendre à écouter les autres et à m’ouvrir. Que ce soit dans n’importe quel domaine, la source d’information est très importante, diverse et variée. Mon engagement au sein de la commission des agricultrices m’a permis d’accompagner les femmes dans leurs demandes et de les mettre en avant pour qu’elles se sentent utiles et rassurées.

Formation communication
Dans le cadre de l’arrivée de nouvelles déléguées
cantonales agricultrices, la commission des agricultrices met en place une formation sur le thème
de la communication à savoir comment s’exprimer
en public ? La formation sur deux jours se déroulera début juin.
Pour toute complément d’information, n’hésitez pas
à contacter Pauline Bourry à la FDSEA au 02 33 06 48 32 ou par mail à pbourry@fdsea50.fr

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