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Stratégie routière du Département
Où peuvent circuler les tracteurs ?

Au cours de la session de la chambre d'agriculture du 12 janvier, le président Pascal Férey et ses collègues du nord au sud du département ont fait savoir à Jean Morin, président du Conseil départemental, la nécessité de faire cohabiter les tracteurs avec les autres véhicules dans les aménagements routiers.

La cohabitation des engins agricoles sur les routes avec les autres utilisateurs n’est pas toujours facile ou encore moins acceptée. Du sud au nord du département, les exemples ne manquent pas. A commencer par Philippe Lecompagnon, agriculteur à Lolif qui évoque le contournement de Sartilly ou encore le passage dans les bourgs de Marcey-les-Grèves, Saint-Jean-de-la-Haize… « Les aménagements des bourgs ne sont plus adaptés à nos engins », stipule-t-il. Ce qui conduit « les matériels agricoles à circuler sur des routes sans autorisation », déplore-t-il. 

Dans le nord Manche, Paul-Albert Mouchel, installé à Tollevast, évoque des points de vigilance sur le contournement de Cherbourg. Et du côté de Tourlaville, il déplore la fermeture une route jugée trop dégradée et l’impossibilité d’utiliser la 4 voies rallongeant le parcours de plusieurs kilomètres. Du côté de la Glacerie-Tollevast, un tracé a été abandonné, conduisant les utilisateurs à « aller sur des routes à lapins. Ce n’est pas raisonnable voire dangereux et accidentogènes d’envoyer les automobilistes sur ces voies ».

Les oubliés du réseau routier

Dans le centre du département, c’est Jean-François Bouillon qui s’est fait écho de différentes situations. Et c’est sans rappeler en novembre dernier l’action d’agriculteurs notamment à Lessay, ville qui avait réduit l’accès de deux routes situées dans le bourg. « Je trouve que le monde agricole et donc économique est de plus en plus oublié dans le réseau routier », débute-t-il, notamment dans la construction de nouvelles routes. 

Lire aussi : Les tracteurs sont-ils interdits dans le bourg de Lessay ?

Il fait référence au contournement de Coutances mis en service depuis de nombreuses années, et fermé aux tracteurs. Il évoque également le rétrécissement au Haut du Bingard (Munneville-le-Bingard). « En tracteur, si on ne monte pas sur le trottoir, il faut aller chercher l’autre voie. Ce qui peut faire peur aux automobilistes qui arrivent en face », dénonce-t-il. « On est repoussé de plus en plus sur les routes.  Plus on nous met sur des réseaux parallèles, moins on sera accepté sur les routes. Il faut au contraire accentuer la cohabitation. On est avant tout dans un département agricole. Il faut que les agriculteurs puissent circuler », demande-t-il. Philippe Lecompagnon (Lolif), Jean-François Bouillon (Saint-Sauveur-Villages) et Paul-Albert Mouchel (Tollevast) ont mis en avant différentes situations où la cohabitation entre les engins agricoles et les autres utilisateurs posent questions. 

Philippe Lecompagnon (Lolif), Jean-François Bouillon (Saint-Sauveur-Villages) et Paul-Albert Mouchel (Tollevast) ont mis en avant différentes situations où la cohabitation entre les engins agricoles et les autres utilisateurs posent questions. 

Echanger avec les agences départementales 

Pour éviter que les rétroviseurs des automobilistes soient dégradés, ou les trottoirs, voire les plantations, Pascal Férey suggère d’imaginer un circuit parallèle qui permet d’aller vite pour les voitures et de mettre les agriculteurs à côté. « Nous souhaitons vous accompagner dans l’aménagement des routes. Les agriculteurs ont besoin de traverser ces secteurs dans des conditions de sécurité », avance-t-il. Ce à quoi Jean Morin, président du Département préconise « des échanges avec les agences techniques départementales pour trouver des solutions. »

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