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« Ouvrez vos fermes, jouez le match de la communication »

La FDSEA de l'Orne a organisé son assemblée générale, lundi 25 mars, à la Halle aux toiles d'Alençon. Joël Rébillard a animé la table ronde sur le thème : connaître l'agribashing pour mieux y répondre. Autour de la table : Emmanuel Prévost, producteur de volailles de chair à Normandel, identifié comme ferme usine par Greenpeace ; Luc Smessaert, agriculteur dans l'Oise, vice-président de la FNSEA ; Philippe Sellier, agriculteur dans l'Eure, membre du conseil d'administration de la Fédération nationale bovine ; Arnold Puech d'Alissac, agriculteur en Seine-Maritime, président de la FRSEA ; Etienne Fourmont, agriculteur dans la Sarthe, youtbeurre et très actif sur les réseaux sociaux.

© JP

Luc Smessaert : « notre métier est de nourrir les gens et de respecter l'environnement. Nous avons la chance de travailler à ciel ouvert ».

>> Joël Rébillard : « que ressent-on à être identifié sur le site de Greenpeace comme ferme-usine ? »
Emmanuel Prévost : « un sentiment de dégoût. J'ai une ferme de 70 ha, 2 200 m2 de poulaillers soit 50 000 volailles de chair. Tous les ans, j'accueille des classes des communes alentours. Nous apprenons des choses aux enfants, mais aussi aux instituteurs et aux accompagnateurs ».

>> Joël Rébillard : « quel est le quotidien d'un agriculteur sur les réseaux sociaux ? »
Étienne Fourmont : « mon quotidien, c'est d'abord les vaches. J'ai toujours mon téléphone sur moi pour faire des photos, des vidéos. Je twitte tous les jours. J'y passe cinq minutes, ça me prend deux heures quotidiennes. Je poste une vidéo YouTube le dimanche matin. Une vidéo de cinq à dix minutes demande six heures de travail par semaine ».

>> Joël Rébillard : « qui sont les auteurs de l'agribashing ? »
Luc Smessaert : « souvent les antis. L214 est entrée dans les écoles. Il a fallu une réaction forte de notre syndicalisme. Je salue la réaction de Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale. Les gens ne connaissent pas l'agriculture, mais ils parlent, ils opposent les modèles. Nous devons arrêter d'être sur la défensive et être dans l'agriacting ».

>> Joël Rébillard : « le flexitarisme, c'est quoi ? »
Philippe Sellier : « Interbev en fait une nouvelle interprétation d'omnivore. La consommation de viande a augmenté de 2,2 % en France : + 16 % de burgers en un an. L'interprofession dit mangez de la viande, mangez-en mieux, avec des légumes ».

Arnold Puech d'Alissac : « nous devons être un peu plus Gilets jaunes : leur force est d'agir sur tout le territoire. Nous devons réfléchir à organiser une fête des voisins dans toutes les minicos. Expliquez ce que vous faites. Il faut que les agriculteurs continuent à être élus dans les conseils municipaux ».

Luc Smessaert : « 57 classes de l'Orne ont participé aux Fermes ouvertes l'année dernière, il y a eu 210 demandes. Nous devrions ouvrir une ferme dans chaque commune. En France, 3 000 classes participent à l'opération, il faut passer la seconde. Les ambassadeurs d'AgriDemain donnent les éléments pour savoir répondre et avoir confiance. On invite les gens dans les fermes, on sort un tracteur et on explique qu'il appartient à la Cuma ou au Crédit agricole (rires). Nous devons jouer le match de la communication. L'outil Perfalim permet de connaître le nombre de personnes que l'on nourrit grâce à son exploitation. Nous devons parler aux gens avec nos tripes, avec notre coeur ».

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