Aller au contenu principal

Cerner les effets des courants électriques des lignes THT
A Paris-Grignon, des laitières sous haute surveillance

Étudier le comportement des bovins face aux courants parasites ? La ferme de Paris-Grignon poursuit ses expérimentations, cette fois sur des laitières.

A Paris-Grignon, les études des courants parasites sur les laitières débutent début novembre.
A Paris-Grignon, les études des courants parasites sur les laitières débutent début novembre.
© E.C.
Dans la Manche, la future construction d’une ligne 400 000 volts, destinée à transporter le courant réacteur nucléaire EPR de Flamanville, provoque des vagues. La contestation est montée d’un cran, notamment lors des réunions “publiques” de concertation, voici un mois. RTE (Réseau de Transport d’Électricité) veut désamorcer la crise et commence par le monde agricole. A la ferme expérimentale de Paris-Grignon (Yvelines) Christine Duvaux-Ponter dirige les protocoles d’expérimentation sur les effets des courants parasites électriques sur les animaux et en analyse les premiers enseignements. Lot témoin/lot test Il y a les explications théoriques, à grands renforts de schémas, et la pratique. A Paris-Grignon, vaste domaine de 815 ha, où moutons et bovins se cotoient, les chercheurs ont mis au point des “tests” pour analyser le comportement animal face à un courant électrique de faible intensité, tel qu’on peut le rencontrer sous une ligne Très Haute Tension, dans une exploitation. Aux détracteurs qui reprochent à Christine Devaux-Ponter de ne pas s’être placée en situation réelle, celle-ci répond, “nous avons besoin d’un lot témoin et d’un lot test”. Dans un premier temps, les études menées sur le mouton ont montré des seuils de sensibilité immédiate, à savoir de l’ordre de 3 à 5 volts.”Nous cherchons désormais des effets potentiels sur le moyen/long terme”. A noter que chacune des expérimentations fait l’objet d’une convention entre AgroParistech “recherche” (ADEPRINA) et RTE. Génisses et laitières Concernant les bovins, seule une quarantaine de génisses a été testée. “Une tension de 2,3 volts semble être le seuil à partir duquel les comportements d’évitement apparaissent. Cependant une grande variabilité de réponse entre individus a été observée”. Reste aussi que les génisses exposées à un agent stressant comme l’électricité (3/5 volts), appliqué de manière imprévisible, ont eu plus de difficultés à s’adapter à la situation en comparaison avec ce même agent stressant, mais appliqué de manière prévisible Début novembre, une nouvelle expérience va être menée sur des vaches laitières. “Notre but ? Une fois de plus, étudier les effets des courants parasites sur le comportement, la physiologie et la production”. Champs magnétiques François Gallouin (président du groupement permanent de sécurité électrique), structure mise en place après un problème rencontré dans une ferme manchoise, voici environ 10 ans, ne nie pas la présence des courants parasites. “On les rencontrent surtout en milieu humide et sur des clôtures électriques à proximité des lignes THT”. De mauvaises masses où des installations électriques défectueuses dans les stabulations, toujours selon les explications de François Gallouin peuvent engender des courants parasites. Si les effets de ces fameux courants devraient être mieux cernés lorsque tous les résultats de Paris-Grignon seront publiés, il reste un autre problème qui titille les agriculteurs, ou tout simplement les riverains des lignes THT : l’effet des champs magnétiques. François Deschamps (RTE) souligne qu’aucune étude, à l’heure actuelle, ne prouve leur nocivité.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité