Race Limousine
Partenariat dans l’engraissement
Race Limousine
Lors de l’AG se tenant à Montebourg, Christian Massu (association Normandie-Maine) a évoqué les liens à tisser, notamment avec les céréaliers.
Dominique Mayet, président du syndicat Limousin, “nous avons désormais une cinquantaine d’éleveurs adhérents”.
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EC
Lundi dernier, à Montebourg, quasiment tous les éleveurs avaient fait le déplacement pour l’assemblée générale.
La Limousine dans la Manche, c’est aujourd’hui plus de 3000 vaches et 50 éleveurs adhérents au syndicat. Lundi dernier, Dominique Mayet, le président, a mis en relief une race qui progresse doucement mais sûrement. Reste à garder la plus-value de l’engraissement sur la Normandie. Et dans ce registre, Christian Massu, responsable de la commercialisation de l’association Normandie-Maine a son idée
10/12 animaux par semaine
Si la Limousine s’implante donc en Manche, les cheptels de l’Orne, du Calvados, de Haute-Normandie ou encore de la Sarthe et de la Mayenne, sont loin d’être négligeable. Christian Massu a, lors de l’AG à l’Abbaye de Montebourg, tracé un portrait de la race dans la région. “Au niveau commercialisation, nous en sommes aujourd’hui 10/12 anmaux sous Label abattus par Socopa. Nous fêtons d’ailleurs cette année les dix ans de la filière qui s’est pérennisé grâce aux apports de qualité des éleveurs”.
Par ces temps troublés de FCO, Christian Massu souhaite remettre les pendules à l’heure. “Cette maladie trouble les éleveurs; ils ont l’impression d’être abandonnés par la filière et notamment les responsables d’OPA de la région. Nous faisons partie intégrante de l’élevage; les effectifs progressent dans toutes les races, on doit donc nous écouter”.
Autre difficulté, celle-ci au niveau du poids des carcasses. “Les abattoirs souhaitent 400 kilos en moyenne, or la tendance des animaux livrés va plutôt sur les 500 kilos; il faut rectifier le tir pour garder nos marchés”. Mais la grande idée de C. Massu, c’est garder l’engraissement et sa plus-value sur la région. “Il serait judicieux d’établir un partenariat avec les céréaliers qui possèdent des bâtiments vides. Les éleveurs pourraient y mettre des animaux, nourris par le céréalier, et en rester propriétaire. Un avantage pour le céralier, bien sûr rétribué, pas de capitalisation sur un troupeau”.Technique
Au niveau technique, Laurent Hédou (Bovins Croissance) a présenté les résultats du cheptel allaitant dans le département. L’un des objectifs est diminuer la mortalité des veaux qui, en Limousine, se situe à 10,5%; “on note une dégradation de ce taux de mortalité; l’objectif fixé ? Moins de 5%”. Concernant la gestation, 67% des élevages sont au dessus de 92%. 20% des vaches ont effectué plus de 7 vêlages, “attention à ne pas pas avoir de cheptels trop vieillisants”.
Sur les souches, on note l’emploi massif de “Neuf”, “On Dit”, “Higlander” ou encore “Manoir MN” et “Plaisant MN”. Dernier point, sur les performances la Manche obtient des résultats supérieurs à la moyenne de Basse-Normandie.