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Adasea
Pas assez de lait et des questions

L’installation laitière dans le Calvados était au cœur du débat de l’assemblée générale de l’Adasea.

L'assemblée générale de l'Adasea s'est déroulée mardi dernier, autour d'une question : quel avenir pour l'installation en production laitière ? "C'est notre principale mission. D'ailleurs la convention nationale, signée entre le ministère de l'Agriculture, le Cnasea et le réseau Adasea, renforce notre positionnement sur le dossier installation-transmission", rappelle Jérôme Daniel, directeur de l'Adasea 14. En 2006, 73 installations aidées ont été recensées. “Nous constatons également 7 installations avec changement d’activité. Surtout des passages en viande bovine qui sont liés aux contraintes de travail de l’activité laitière”, souligne Catherine Sady de l’Adasea. Pour 2007, les perspectives montrent une stabilisation du nombre de candidatures et des installations par le biais du RDI. “Mais, les offres d’exploitations sont en baisse. C’est une réalité à prendre vraiment en considération. Et de nombreuses exploitations recherchent des associés”, insiste Jean-Luc Paris, président de la structure. Autre réalité : la production laitière ne représente plus que 55 % des installations contre 75 % dix ans plus tôt. "C'est un phénomène frappant. Qu'est-ce qui explique cette baisse ? Peut-elle avoir un impact sur l'ensemble de la filière laitière ? En 1997, un jeune s'installait en individuel avec 140 000 litres. Aujourd'hui, il débute autour des 250 000 litres et débourse en moyenne 257 000 euros contre 128 000 euros. Pour les Gaec, le quota est passé de 340 à 590 000 litres. Je sens que ces données font réagir". Pour évoquer le sujet, Pascal Ferey, rapporteur du CESR et Patrice Lepainteur, administrateur de la Coopérative Elle et Vire.Ils ont dit Pascal Ferey, rapporteur du CESR “Le territoire bas-normand est marqué par la production laitière. C'est rare que trois CESR travaillent ensemble. Ce rapport sur la filière laitière du grand ouest arrive peut-être trop tôt ou trop tard. Actuellement, la France ne produit pas son quota avec une sous-réalisation de 650 000 tonnes. Les quotas laitiers dans leur forme actuelle sont morts. Point fort de l'ouest : nous bénéficions d'une ambiance laitière. Derrière les producteurs, il y a des usines. Autre constat : la compétitivité des exploitations n'est pas liée au système d'alimentation, mais à la productivité du travail. Pour demain, il faut montrer aux jeunes que notre travail n'est pas pénible mais astreignant. “Investir, amortir et vivre", c'est un vrai sujet débat.”Patrice Lepainteur, coopérative Elle et Vire “La priorité pour installer, c'est de mettre les moyens pour rendre la vie de l'éleveur laitier agréable. Ce travail implique de favoriser le remplacement, le salariat et les formes sociétaires. C'est aux instances professionnelles du département d'œuvrer dans ce sens. Et pour l'avenir, être producteur de lait ne signifie pas rester figer dans un volume de production. Je plaide pour le transfert de quota sans terre qui a été refusé l’an dernier en CDOA. La coopération est favorable à l'Aide de Cessation d'Activité Laitière professionnelle (ACAL). Elle permettrait à ceux qui veulent produire plus de le faire et de gagner plus". V.M.
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