Aller au contenu principal

Céréales
Pas de précipitation pour déclencher le 1er apport d’azote

Si l’automne doux avait fait prendre de l’avance aux céréales semées en octobre-novembre, les épisodes de froid fin décembre et en janvier ont ralenti la croissance des plantes.

Engrais sur blé́ tendre.
Engrais sur blé́ tendre.
© DR

Après avoir été supérieurs à la normale en début de cycle, les cumuls de température depuis le semis, qui gouvernent le rythme de développement des plantes, sont aujourd’hui revenus au niveau de la médiane. Les céréales ne présentent ni d’avance, ni de retard. Actuellement, les blés sont à des stades variant du tallage pour les semis d’octobre, à 2-3 feuilles pour les semis de novembre.
La croissance des cultures est très satisfaisante pour la période : l’enracinement sauf accident est bon, le tallage correct, voire déjà important dans les parcelles les plus avancées.
Côté alimentation azotée, les reliquats post récolte étaient généralement assez modestes compte tenu des bons rendements des cultures. Par contre, si les pluies ont été significatives à l’automne, les cumuls depuis le début septembre restent proches des normales. Après la fin d’été sèche, les réserves en eau des sols ont été plus longues que d’habitude à se reconstituer et les percolations d’eau sont restées modérées. Le lessivage des reliquats est donc modéré, d’autant que le développement rapide des cultures a permis à celles-ci de capter une partie des reliquats. D’autre part le temps doux et humide de l’automne a favorisé la minéralisation. L’alimentation azotée des cultures n’a donc jamais été limitante. Leur bon état végétatif à la sortie de la période froide en est un bon indicateur.
Par conséquent, il n’y a aucune urgence à apporter de l’azote aux cultures. Les déclenchements d’apport dépendront d’une part des dates de semis, d’autre part de l’état des cultures. Le meilleur indicateur reste l’utilisation d’une bande double densité pour prendre la bonne décision. En l’absence d’un tel indicateur, on peut retenir les éléments de raisonnement suivants :
- pour les semis d’octobre     début novembre
• en sols moyens à profonds, les cultures sont bien développées en général. Le tallage est déjà non limitant, des excès d’azote risquent de favoriser verse et maladies du pied ou des racines. Il est préférable d’attendre le 1er mars pour décider ou non de réaliser un premier apport d’azote. D’éventuelles impasses pourront alors être décidées en fonction de l’état des cultures et des conditions météorologiques du mois de février ;
• dans les sols plus superficiels ou derrière maïs grain ayant produit des rendements élevés, un premier apport modéré sera préférable compte tenu des faibles reliquats. Il peut toutefois attendre la dernière décade de février, d’autant plus que l’épisode encore frais que nous traversons ralentit les besoins des cultures. Cet apport n’a pas de caractère d’urgence, il faut éviter de le réaliser si les sols sont insuffisamment ressuyés pour ne pas dégrader le sol en surface ;
- les semis plus tardifs auront généralement besoin d’un apport, mais il faudra attendre le tallage pour le réaliser ce qui devrait conduire à attendre le mois de mars.
En cas d’apport tallage, la dose d’azote à apporter doit rester très modérée et ne pas excéder 40 kg/ha.
Anne-Sophie HERVILLARD
Anne PLOVIE
ARVALIS - Institut du végétal

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Festival de la viande, Suzanne Hunger, a été présente lors de l'hommage rendu à son fils, Daniel, décédé en juin dernier à l'âge de 66 ans.
Préfet, maire de Torigny et présidente de la FRSEA Normandie s'expriment
Daniel, le passionné des animaux de concours Devant sa maman Suzanne, âgée de 91 ans, les élus, les éleveurs et les visiteurs,…
Laurent, installé en vaches laitières à Couvains, pose avec sa compagne, Vanessa. Ils seront à retrouver en septembre.
Le calendrier des Jeunes agriculteurs de la Manche revient pour soutenir le Téléthon 2025
À l'approche du Téléthon, les 5 et 6 décembre 2025, les Jeunes agriculteurs de la Manche arrivent avec leur nouveau calendrier…
Une trentaine d'agriculteurs a fait le déplacement du Calvados, de la Manche et de l'Orne pour manifester contre le Mercosur et la taxe carbone, vendredi 14 novembre à midi.
[EN IMAGES] Ils disent (encore et toujours) non au Mercosur à Caen !
Vendredi 14 novembre 2025, devant la préfecture du Calvados à Caen, des exploitants venus de toute l'ex Basse-Normandie ont…
Observez bien les routes dans le canton d'Évrecy à l'approche de Noël.
La traditionnelle parade de tracteurs des Jeunes agriculteurs est de retour
Les Jeunes agriculteurs du canton d'Évrecy reviennent avec leurs parades de tracteurs en décembre 2025.
Les congressistes sont venus nombreux pour assister à ces 5e assises du lait organisées par la FNPL à Saint-Malo. Parmi les sujets prégnants de cette édition : la négociation du prix du lait en lien direct avec l'actualité des producteurs de lait français. Quelques stratégies ont été évoquées notamment lors de la table ronde réunissant un ancien sénateur, un commissaire européen, une productrice française et une dirigeante d'une coopérative belge.
Comment obtenir une meilleure rémunération du lait ?
Les 3 et 4 décembre derniers, à Saint-Malo, la 5e édition des Assises de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de…
Publicité