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Patrick Dechaufour : « je reste intransigeant sur l’enlèvement »

Lundi 2 décembre, près de trois semaines après la manifestation des planteurs devant l’usine, c’est le statu quo. La sucrerie n’a pas redémarré.

© TG

Les salariés, qui n’ont pas redéposé de préavis de grève depuis le 8 novembre, tuent le temps. Et Saint-Louis Sucre ne s’est pas engagé à enlever les betteraves. « La direction de Saint-Louis réitère le fait qu’elle va tout faire pour nous les enlever mais elle ne prend pas d’engagement écrit », regrette Patrick Dechaufour, président de la GCB Calvados, Sarthe, Orne.

Au lieu des 7 500 t/jr
Lundi 2 décembre, la campagne est à J+45. Au lieu des 7 500 t/jr qui devraient être traitées à Cagny, 2 000 tonnes/par jour sont envoyées dans l’Eure. « Et quelques-unes à Roye », informe Loïc Touzé, responsable FO et central à la sucrerie de Cagny. Seulement, les betteraves normandes, abîmées, ralentiraient l’usine.
Ce qui n’augure pas confortablement le scénario imaginé par SLS d’envoyer 12 000 t/jr à Étrépagny et Roye à partir du mois de janvier. Si jamais en fin de campagne l’état de conservation des betteraves se dégrade et qu’elles ne sont plus transformables en sucrerie, cela laisse craindre aux planteurs de se retrouver avec des tas de betteraves en bout de champ.
Patrick Dechaufour voit déjà les problèmes: « nuisances olfactives, écoulements, risques de pollution diffuse en bordure de route. Un silo de betteraves qui se décompose sent l’alcool, fume ».
Et il anticipe la réaction de l’État sur le risque environnemental : « j’ai peur que l’État exige que les silos soient enlevés. Mais qui va assumer ? Comment fait-on, d’un point de vue technique, si on a 700 tonnes de betteraves en bout de pièce ? Nous ne sommes pas équipés pour les enlever et je considère que ce n’est pas aux agriculteurs de subir les conséquences de cette situation.» Patrick Dechaufour espère obtenir des réponses de la part des services de l’État, « je reste intransigeant sur cette demande ».

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