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Peu d’élus communaux présents

En quatre étapes, les adhérents de la FDSEA et des JA ont déplacé leurs caravanes dans les villes du département. A l’appel, les élus communaux étaient les grands absents à cette rencontre organisée pour faire le point sur la situation du monde agricole.

Avranches, Coutances, Cherbourg, Saint-Lô, voilà les étapes que les agriculteurs ont franchies avant le Tour de France, les 27 et 28 juin en caravanes. Le ton du président de la FDSEA, Sébastien Amand, était plus incisif à l’étape finale à Saint-Lô réunissant près de 80 personnes. « Voilà plus d’un an que nous sommes dans les rues, dans les campagnes » débute-il. Les actions ont été multiples. Et si parfois, l’accueil a été musclé devant les grilles de la préfecture, « c’est que nous valons quelque chose » lance-t-il. Alors, avec les adhérents, il ne veut pas baisser les bras.

Un écho au Tour de France
Quand le syndicat agricole lance l’opération « Le Grand départ des agriculteurs », c’est symbolique par rapport au Tour de France, mais aussi en écho à ceux qui seront sur le départ de leur ferme, faute de solutions pérennes pour l’activité de leur exploitation. D’autant plus que « la PAC 2015 n’est toujours pas réglée et que beaucoup d’interrogations se posent pour celle de 2016 ».
Peu d’appui local
Cette situation est dénoncée depuis de nombreux mois. Et il voulait la rappeler aux élus locaux qui se sont peu déplacés. « Nous travaillons bien avec les parlementaires, avec les élus régionaux et départementaux. Mais nous avons besoin aussi d’un vrai appui des élus locaux » insiste Sébastien Amand qui déplore leur absence. « On les attends… Il faut qu’ils s’impliquent pour sauver leur territoire » explique-t-il. Parce que dans certaines communes, l’agriculture reste la première activité, et bien souvent la seule. Et ils ne s’en rendent pas compte. Ce qui le fait bondir. « Je suggérerai au président du Conseil départemental de la Manche, Philippe Bas, de faire un bus pour prendre conscience du maillage bocager » martèle-t-il en faisant écho à la loi de la biodiversité qui le fait bondir. « Nous n’avons pas de leçon à recevoir. C’est du bon sens paysan ».

Toujours en action
Désormais, les syndicats vont poursuivre leur combat en demandant un second PSE (Plan de sauvetage de l’élevage) « plus simple et plus équitable », continuer à dénoncer les situations les plus difficiles, à occuper le terrain et favoriser les échanges pour sauver l’agriculture et avancer.

« Il faut qu’on avance »

Le constat de la FDSEA est partagé par les JA. Antoine Maquerel était présent à Saint-Lô comme d’autres adhérents du syndicat des jeunes, avec une volonté de faire avancer les choses. « On a des idées, on propose des amendements » indique-t-il, tout en étant agacé par les « tours de passe-passe entre l’Assemblée nationale et le Sénat » notamment à propos de la loi sur la biodiversité ou encore la loi Sapin 2. « L’ensemble des régions doit interpeller ses élus parlementaires  parce que nous n’avons pas partout leur appui » assure-t-il. Pourtant les lois en discussions devraient « nous apporter des indicateurs pour avancer. C’est ce dont nous avons besoin. Les parlementaires doivent nous aider » insiste Antoine Maquerel.
Face au nombre d’installations qui est en chute libre, la tendance pour 2016 n’est pas meilleure. « Il manque un peu de perspectives aux
jeunes pour franchir le cap. Il faut savoir où on veut emmener la production agricole parce que nous savons nous adapter. Nous avons l’habitude de le faire face aux demandes des consommateurs »
poursuit-il.
Tous ces sujets sont souvent mis sur la table quand la profession est en crise. Le président des JA espère pouvoir trouver une issue même si aujourd’hui la production porcine retrouve un peu d’air.

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