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Bertrand JACQUELINE, Responsable du Marché Agricole de Groupama Centre Manche.
Plus de 9 000 contrats Climats souscrits

Sur le territoire de Groupama Centre Manche (les 5 départements normands, l’Eure et Loir, la Mayenne et la Sarthe) plus de 9000 contrats Climats ont été souscrits

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© DR
L’assurance Récoltes a été lancée en 2005, quel premier bilan pouvez-vous en tirer ?
Au terme de trois années d’expérimentation, nous pouvons déjà démontrer l’intérêt réel que nos sociétaires portent à ce contrat. En effet, sur le territoire de Groupama Centre Manche (les 5 départements normands, l’Eure et Loir, la Mayenne et la Sarthe) plus de 9000 contrats Climats ont été souscrits, et chaque année les souscriptions vont croissant. Pour rappel, nous étions à 7000 en 2005.

Comment expliquez-vous ce phénomène ?
Les exploitants agricoles cherchent à se couvrir contre les aléas climatiques et non plus seulement face au seul risque de la grêle. Aujourd’hui, les solutions apportées par le contrat “Climats” de Groupama en terme de garantie de pérennité de l’exploitation devant les risques climatiques tels la sécheresse, le gel, l’excès d’eau (…) répondent aux besoins recherchés.
De surcroît, Groupama a accompagné le lancement de l’Assurance Récoltes en accordant l’extension des risques climatiques (avec franchise de 25% à la nature de récolte) au contrat grêle souscrit sans cotisation supplémentaire.
Enfin, les aléas climatiques de ces trois dernières campagnes, et plus particulièrement la sécheresse d’avril, puis les pluies incessantes des mois suivants ont été des événements
climatiques à l’origine de 3500 déclarations de sinistre cette année. A ce titre, le coût total provisoire de ces sinistres avoisine les 12 millions d’euros pour la garantie Climats…
Les principales cultures concernées sont le lin, le blé, l’orge le colza et le maïs. S’il fallait une preuve de l’utilité de ce contrat, l’année 2007 pourrait donc servir de référence.  

Quelles distinctions faites-vous avec le régime des Calamités Agricoles ?
Les Calamités Agricoles ne peuvent intervenir qu’à certaines conditions. Il faut que la zone soit déclarée sinistrée par arrêté interministériel, puis que l’exploitant ait au moins perdu 27% de sa culture et que cette perte entraîne au moins 14% de baisse du Chiffre d’affaires global de l’exploitation. Donc, pour nos polyculteurs, les Calamités Agricoles ne sont pas souvent déclenchées.
A l’inverse, le contrat Climat intervient lui, dès que l’événement climatique occasionne une perte de rendement supérieure à la franchise.

Comment voyez-vous l’avenir de l’Assurance Récoltes au terme de ces trois années d’expérimentation (2005,2006,2007) ?
Le bilan démontre que l’Assurance Récoltes est le système adéquat pour couvrir les coups durs que nos sociétaires peuvent subir du fait des aléas climatiques.
Pour la récolte 2008, donc dès aujourd’hui puisque la garantie couvre dès les premiers semis, il semblerait que les Pouvoirs Publics continuent à encourager le développement de l’assurance Récoltes en octroyant de nouveau une enveloppe budgétaire de subventions de 30 millions d’euros.
Dans le même esprit, à Groupama, Mutuelle et Organisme Professionnel Agricole, nous avons donc naturellement décidé de poursuivre l’accompagnement du dispositif en continuant d’accorder pour 2008 la garantie Climats aux assurés Grêle, sans cotisation supplémentaire.
Enfin, l’avenir de l’Assurance Récoltes doit aussi passer selon nous par l’ouverture de la garantie à tous les exploitants agricoles sans exception. En effet, aujourd’hui nous ne pouvons garantir que les grandes cultures : céréales, oléo-protéagineux, certaines plantes industrielles comme les betteraves et les pommes de terre, le lin et le maïs fourrager. Nous souhaitons pouvoir étendre la souscription aux prairies et autres cultures non assurables à ce jour, c’est la raison pour laquelle nous faisons une étude sur le sujet. Ainsi, aucun agriculteur ne sera sous la menace des risques climatiques.

Propos recueillis par Th. Guillemot
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