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Poiré : des échantillons partis en Chine

Le poiré pourrait s’exporter en Chine. C’est en tout cas le vœu des producteurs du Domfrontais. Rencontre avec Mathilde Piquet, animatrice de la filière en appellation du Domfrontais et Sébastien Guesdon, producteur installé à Saint-Cyr-du-Bailleul.

Les producteurs normands aux côtés de Jean-Claude Lenoir, sénateur de l’Orne et de Liu Qiangdong, de JD.com
Les producteurs normands aux côtés de Jean-Claude Lenoir, sénateur de l’Orne et de Liu Qiangdong, de JD.com
© SB

Quelle est l’histoire de votre exploitation ?
A la cave normande, nous avons toujours été distillateurs depuis trois générations. Mon père s’est installé en 1974, il a commencé à faire vieillir du calvados puis à le commercialiser dès 1985. Ensuite, nous avons étoffé la gamme avec des apéritifs, calvados, jus de pomme et jus de poire… Aujourd’hui, avec mon épouse, Nadège, nous exploitons 45 ha de vergers de pommiers et poiriers. Cette exploitation est gérée en Gaec avec une exploitation laitière et deux autres associés dont mon frère. En ce qui concerne la production de poiré, nous produisons 15 000 bouteilles chaque année.

Quels sont les débouchés ?
Nous vendons essentiellement aux magasins et épiceries fines sur toute la Normandie, sur Paris également par le biais de revendeurs, et un peu sur l’Allemagne. D’ailleurs, au mois de mars, je participe à un salon dans l’objectif de trouver de nouveaux marchés.

Et bientôt en Chine ?
C’est en cours de discussion. Des échantillons sont partis là-bas. Nous attendons les retours ! Tout est parti d’une invitation du sénateur de l’Orne, Jean-Claude Lenoir à l’ODG du Domfrontais. Président de la commission des affaires économiques au Sénat, il a invité les producteurs des appellations cidricoles de l’Orne à la cérémonie d’ouverture du portail “Espace France” de JD.com en présence du président-fondateur du groupe, Liu Qiangdong, et le président de l’Association pour le développement des échanges France-Chine, Ya Ding. Nous apprécions que le sénateur mette en valeur nos produits. Nous avons voulu par notre présence montrer l’intérêt que nous portions à cette démarche.

A vos yeux, le poiré est-il assez connu ?
Non, il l’est encore trop peu. Il l’est au niveau de la région. Mais c’est nécessaire de sortir de nos frontières. Trouver une nouvelle clientèle permet de faire découvrir le produit, un paysage, une histoire et un produit rare. Le poiré est un beau produit, il est élégant, respectant la méthode traditionnelle et l’environnement.

Que recherchent les Chinois dans vos produits ?
Quand on explique la méthode de production, ça leur parle beaucoup. Les poiriers en fleurs leur rappellent leurs cerisiers. Ils sont impressionnés par les poiriers à poiré, jeunes ou centenaire, à la floraison éblouissante. Ils portent un intérêt sur la nature, l’environnement. Ils y voient aussi un côté romantique. Ce sont des valeurs qui leur ressemblent. Et l’élégance, le romantisme sont également des valeurs de nos produits.
On commence à millésimer le poiré. Parce que notre objectif n’est pas d’augmenter les volumes mais de valoriser la production. Nous avons commencé à faire des essais de désengorgement comme pour le champagne afin d’améliorer le produit sans le dénaturer et éliminer le dépôt. Notre produit doit continuer à exprimer notre terroir. Si les Chinois sont intéressés, à nous de transformer l’essai. 

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