Aller au contenu principal

Alerte sécheresse dans la Manche
Pour les maraîchers, l'eau se fait attendre

L'eau est attendue cette semaine ou dans les prochains jours. Pour autant, la préfecture de la Manche a enclenché le niveau " alerte " sécheresse sur l'ensemble du département, conduisant à des restrictions. Et ce sont les maraîchers qui sont les plus impactés.

Les horaires d'irrigation des cultures sont revus à la baisse. Il est interdit d'arroser entre 11 heures et 18 heures.
Les horaires d'irrigation des cultures sont revus à la baisse. Il est interdit d'arroser entre 11 heures et 18 heures.
© DR

" On espère de l'eau dans les prochains jours ", note Jean-Luc Leblond, président de la section légumes de la FDSEA de la Manche, maraîcher à Barneville-Carteret. Et pour cause, toutes les productions légumières ont besoin d'eau, notamment en cette période de pleine croissance. " Sans eau, les productions pourraient perdre à la fois en rendement et en qualité ", affirme-t-il. " Elles pourraient connaître un stress hydrique. Et ce n'est pas bon ni pour les carottes, ni les poireaux, les choux... Ce sont les légumes d'automne qui pourraient souffrir. Cette situation serait impactante pour nous tous ", ajoute le maraîcher.

Niveau alerte 

Cette inquiétude est à ajouter à l'arrêté préfectoral suite à la réunion du Comité de ressources en eau le 19 août dernier. En déclenchant le niveau " alerte " sécheresse sur l'ensemble du département de la Manche, le préfet de la Manche contraint les horaires d'irrigation. Et il l'explique par le manque de précipitations ces dernières semaines. " Les cumuls de précipitations faibles enregistrés dans la Manche depuis le mois de février nous ont conduits à placer dès le mois de mai le département en " vigilance sécheresse ". Les pluies du mois de juillet ont juste permis de stabiliser les débits des rivières à des niveaux bas, avant qu'une nouvelle période sèche, marquée par des températures chaudes et des vents dominants d'Est, fasse passer plusieurs cours d'eau sous le seuil d'alerte ", explique Xavier Brunetière.

Prévenir d'une crise sévère 

Aujourd'hui, la quasi-totalité des cours d'eau connaissent un étiage précoce, avec des débits très inférieurs aux normales de saison et un risque d'aggravation de la situation jusqu'à l'automne. La décision de passer à un niveau supérieur en matière d'utilisation d'eau doit " prévenir de crise sévère ", indique la secrétaire générale de la préfecture de la Manche. L'absence de précipitations n'a pas permis le rechargement des cours d'eau et des nappes,

Des horaires d'irrigation à la baisse 

Ce passage en " alerte " implique des mesures de restrictions. Pour les particuliers, les restrictions concernent les horaires d'arrosage, l'interdiction de nettoyer soi-même les façades, trottoirs, toitures, véhicules... Il est également interdit de remplir les piscines. Pour les collectivités, les restrictions s'imposent aux horaires d'arrosage des pelouses, massifs, terrains de sport, hippodromes. Il leur est interdit d'alimenter les fontaines. Elles ont l'obligation de solliciter la police de l'eau pour les travaux impliquant des rejets en cours d'eau. Et pour les entreprises et agriculteurs, des plans de réduction de la consommation doivent être mis en place. Et ce sont les horaires d'irrigation par aspersion qui sont revus à la baisse.

Des contraintes supplémentaires

On n'arrose pas entre 11 heures et 18 heures. On est très vigilant. Mais c'est une contrainte supplémentaire pour nous, notamment quand on doit déplacer le système d'une parcelle à une autre. Parfois, nous aurions besoin de quelques minutes supplémentaires. L'irrigation régulière évite aussi les maladies et par conséquent les traitements ", souligne Jean-Luc Leblond, qui aurait pu s'attendre à " un assouplissement " pour la profession.

Appel à un effort de sobriété 

Le comité de ressource en eau se réunira à nouveau mardi 2 septembre. Il définira le nouveau statut au regard des précipitations entre les deux périodes. Pour assurer durablement les besoins essentiels en eau de la population (particuliers, agriculteurs et au premier chef éleveurs, industries, collectivités), la préfecture appelle à " un effort de sobriété et des usages raisonnés ". Elle invite chacun à connaître, mettre en œuvre et relayer les mesures de restriction des usages de l'eau associées au niveau " alerte " et entrées en vigueur depuis le 21 août.

Les collectivités sont en première ligne pour faire connaître et renseigner les usagers.

Le site www.vigieau.gouv.fr permet à chaque citoyen de consulter les données et la situation du territoire, de connaître les éventuelles mesures de restriction et de bénéficier de conseils pratiques pour réduire sa consommation en eau.

L'ensemble de ces mesures détaillées est disponible dans l'arrêté : https://www.manche.gouv.fr/Publications/Recueil-des-actes-administratif…

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

700 porcs ont été retrouvés morts à Saint-Aubin-de-Terregatte.
À Saint-Aubin-de-Terregatte, 700 porcs morts : Inaporc réagit
La DDPP (direction départementale de la protection des populations) de la Manche a fait la découverte de 700 cadavres de porcs…
Le château de Médavy, dans l'Orne, est une demeure classée du XVIIIe siècle.
Le château de Médavy ravagé par un incendie
Dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 septembre 2025, un incendie s'est déclaré au château classé de Médavy dans l'Orne, en…
La saison de la chasse a débuté dimanche.
Dans l'Orne, la saison de la chasse s'ouvre à un nouveau dispositif 
La saison de la chasse a officiellement débuté dimanche 28 septembre 2025, dans le département de l'Orne. Le président de la…
Nathalie Hédou entourée de Nicolas Dupey et Nicolas Cauchard.
17e marché du goût à la Ferme des miroirs
Si la marque Manche terroirs existe depuis 27 ans, le marché du goût est arrivé dix ans plus tard. La 17e édition est programmée…
Dorine Brisard est éleveuse de chèvres depuis 2023.
Au Menil-Erreux, la chèvrerie rouvre ses portes 
Dorine Brisard, éleveuse de chèvres au Ménil-Erreux dans l'Orne, rouvre les portes de son exploitation le temps d'une journée, de…
Laurence Lubrun et Eloïse Besniard ont présenté Mentor'elles, un mentorat destiné aux jeunes agricultrices qui souhaitent s'installer en exploitation.
Agricultrices, c'est  Natur'elles ! 
Mardi 30 septembre 2025, le lycée agricole de Sées a accueilli les Natur'elles, lors du forum Champs d'innovation at school.
Publicité