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Patrice Lepainteur
Pour que le Calvados retrouve sa place

Rapport avec l’administration, poids du département sur l’échiquier régional et national, image de l’agriculture auprès de l’opinion publique... Après avoir présenté son projet production par production (voir notre édition du 11 janvier), Patrice Lepainteur, tête de liste "L’avenir en marche", évoque les enjeux transversaux des élections à la Chambre d’Agriculture du Calvados.

Patrice Lepainteur au micro : "Les primes que nous touchons ne sont que des compensations à des baisses de prix décidées par Bruxelles. Nous avons mis nos bâtiments d’élevage aux normes. Nous n’avons jamais été autant précis et économes dans nos fertilisations et les doses de matière active que nous utilisons pour protéger nos cultures n’ont jamais été aussi faibles qu’aujourd’hui (...). Il est grand temps de rétablir toutes ces vérités".
Patrice Lepainteur au micro : "Les primes que nous touchons ne sont que des compensations à des baisses de prix décidées par Bruxelles. Nous avons mis nos bâtiments d’élevage aux normes. Nous n’avons jamais été autant précis et économes dans nos fertilisations et les doses de matière active que nous utilisons pour protéger nos cultures n’ont jamais été aussi faibles qu’aujourd’hui (...). Il est grand temps de rétablir toutes ces vérités".
© TG
Patrice Lepainteur, la communication auprès du grand public est un axe privilégié de votre projet pour la Ferme Calvados. Ne vous éloignez-vous pas de votre priorité qui est le développement ? C’est au contraire tout à fait complémentaire. On ne peut pas envisager sereinement le développement de l’activité agricole si l’image que nous renvoient les médias et l’opinion publique est négative. L’agriculture est depuis trop longtemps montrée du doigt et les agriculteurs considérés comme des GPPP (Gros Paysans Pollueurs Primés). La réalité est toute contraire. Les primes que nous touchons ne sont que des compensations à des baisses de prix décidées par Bruxelles. Nous avons mis nos bâtiments d’élevage aux normes. Nous n’avons jamais été autant précis et économes dans nos fertilisations et les doses de matière active que nous utilisons pour protéger nos cultures n’ont jamais été aussi faibles qu’aujourd’hui (...). Il est donc grand temps de rétablir ces vérités. Cela passe par la création d’un service spécifique au sein de la Chambre d’agriculture. Un service chargé d’infiltrer les médias, un service présent dans tous les rendez-vous où on parlera d’alimentation, d’environnement, de ruralité, de durabilité... Un service qui participe au rétablissement de la vérité et qui fasse entendre haut et fort le point de vue de la grande majorité des agricultrices et agriculteurs du Calvados. Mais la communication, ça coûte cher. Vous allez augmenter l’impôt ? Le budget de la Chambre d’agriculture devra continuer à s’équilibrer à fonds constant. C’est donc sur des économies d’échelle qu’il faut travailler dans le cadre d’une vaste concertation avec les OPA (Organisation Professionnelle Agricole) afin d’éviter les doublons, voire parfois la concurrence, et repositionner certains budgets vers de nouvelles missions comme la communication. Votre autre cheval de bataille, c’est le rapport des agriculteurs avec leur administration de tutelle. En quoi le résultat aux élections peut-il changer les choses ? C’est une question de rapports de force. Dans l’épisode de la réattribution laitière que la DDAF avait décidé de conditionner à l’enquête GAEC il y a quelques semaines, j’ai été mandaté par la coopérative laitière dont je suis administrateur pour intervenir auprès des autorités compétentes. Bien qu’aidés par la FDSEA et les JA, nous avons eu beaucoup de mal à obtenir un rendez-vous auprès d’un représentant de la DDAF. Ni la Chambre d’agriculture ni aucun autre syndicat n’ont levé le petit doigt. Et il ne s’agit là que d’un exemple. L’administration s’est parfaitement adaptée à ce manque de cohésion entre agriculteurs. C’est pourquoi nous devons nous rassembler. C’est la seule façon de nous faire entendre et respecter. Vous l’avez évoqué à plusieurs reprises, les enjeux de cette élection ne sont pas que locaux. Pourquoi ? Ce n’est pas un hasard si le Calvados est à la traîne en terme d’évolution de la valeur ajoutée agricole. La plupart des fusions régionales d’organismes agricoles au cours de cette dernière décennie, et leurs retombées économiques, nous ont échappé. Parallèlement et à l’échelon national, 87 des 90 Chambres d’agriculture étaient détenues par les FDSEA et JA. Au niveau de la politique nationale, le Calvados s’est donc retrouvé parfois oublié voire ignoré. Si cette situation perdure, c’est la marginalisation totale qui nous menace. Et cela, nous le refusons.
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