Aller au contenu principal

Victime de l'ESB, il s'est engagé au sein du GDS
Pour Roland Lecuisinier, le sanitaire est essentiel 

Alors que Roland Lecuisinier a subi une perte de son cheptel en raison de l'ESB en 1999, il a fait le choix de s'investir au sein du GDS pour faire avancer des choses et s'engager au profit du collectif. 

Roland Lecuisinier, agriculteur retraité, s'est engagé plusieurs années au sein du GDS, après avoir été victime sur son exploitation de l'ESB.
Roland Lecuisinier, agriculteur retraité, s'est engagé plusieurs années au sein du GDS, après avoir été victime sur son exploitation de l'ESB.
© SB

"Avoir un abattage total de son cheptel, je ne le souhaite à personne", confie Roland Lecuisinier, aujourd'hui agriculteur à la retraite à Saint-Georges-de-Rouelley qui a été victime sur son exploitation de l'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine) en 1999. " Ce n'était pas la vache folle, c'était le terme médiatique, mais en aucun cas, ma vache était folle", insiste-t-il. Cette période reste douloureuse, même si aujourd'hui, il en témoigne.

"Quand j'ai contacté le vétérinaire pour une vache malade, le doute s'est très vite installé. Je n'y pensais pas, mais il y avait des exploitations dans le secteur qui étaient touchées", se rappelle-t-il. "En tant qu'éleveur, vous êtes attachés à vos animaux ", assure-t-il. "Les voir partir n'était pas concevable. Alors, le jour J, je n'étais pas là ".

Un appui du GDS

À cette époque, "on était plutôt considéré comme des voleurs, des gens malhonnêtes, alors qu'on faisait en sorte de bien travailler. Nous avons bénéficié à ce moment-là d'un appui du GDS. On peut dire un très grand merci à Denis Lavieille, directeur de l'époque qui nous a accompagnés", reconnaît-il. Et dans ces moments douloureux, cela n'a pas de prix. Le couple a dû faire face à une enquête de gendarmerie, suivi de contrôle fiscal, de la MSA... "On a été épluché de tous les côtés", se désole-t-il.  

"Avoir un abattage total de son cheptel, je ne le souhaite à personne" Roland Lecuisinier

Repartir de zéro

Avec son épouse Claudine, ils ont reconstruit leur cheptel, ils sont repartis de zéro. "Retrouver un environnement vide, c'est la catastrophe", confie-t-il. Les bâtiments ont été désinfectés. Le GDS a fait une avance sur indemnisation pour que les éleveurs puissent acquérir des animaux, autour d'une centaine, issus principalement de deux élevages du Maine-et-Loire et le second de l'Orne. "C'est là que le sanitaire est important", insiste-t-il.

Géré par des actifs

En tant qu'éleveur, il a participé à des réunions sur son secteur organisées par le GDS. Et très vite, aux côtés de Daniel Delentaigne, puis Hervé Marie, il a eu envie de s'investir pour faire évoluer les choses, comme un juste retour de ce qu'il avait reçu de l'organisme. "C'est un groupement géré par des actifs, au profit de ses adhérents, qui a pour mission de faire avancer et évoluer les choses", souligne-t-il. Avec son expérience, il est allé à la rencontre des éleveurs sur le terrain. Et quand un collègue a eu un cas de botulisme, il est allé à sa rencontre. "C'était probablement plus facile de comprendre la situation et d'échanger", dit-il avec beaucoup d'humilité.

"Le GDS, c'est ma vie"

Pour pouvoir s'investir, il s'est organisé au sein de son exploitation. "C'est prenant comme responsabilité. Mais je ne regrette rien. Le GDS, c'est un peu ma vie ", sourit-il.  Alors, aux nouvelles générations, il ne peut que conseiller de s'engager. "Un élevage va bien quand le sanitaire va bien. Cela se traduit chez les animaux, le fourrage, l'eau... Mais il ne faudrait pas laisser cette responsabilité à des personnes extérieures sans connaissance réelle du sanitaire ", conclut-il.  

À noter que l'ESB est apparu dans la Manche en 1991 sur une laitière de 7 ans. 52 cas ont été détectés dans la Manche.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - AUBAGNE FC
Tentez votre chance pour gagner 2 places et venir soutenir notre équipe. Votre présence est un de leurs atouts !
La FCO-3 a été confirmée sur les 13 cas identifiés dans la Manche, 26 nouvelles suspicions
Au 21 juillet 2025, ce sont 13 cas de FCO-3 qui ont été confirmés dans la Manche en production ovine comme bovine. Et 26…
Le tracé de l'étape 9 qui partira le jeudi 10 juillet de Bayeux et arrivera à Vire.
Un contre la montre en côte de Nacre et une étape 9 de Bayeux à Vire
Groupama Centre Manche et Saint-Contest s'associent pour faire vivre aux amoureux du vélo un rendez-vous hors du commun.
La fresque imaginée par Anne-Ingrid Le Granché, s'étend sur 35 mètres par 35 mètres.
[EN VIDEO] Des fresques agricoles pour le passage du Tour en Normandie
À Basly et Clécy, les hélicoptères de France Télévisions pourront apercevoir des fresques mettant en avant la Normandie et son…
Pascal Caron a reçu plus de 400 personnes pour sa première vente aux enchères de Normandes culardes.
Pascal Caron initie une première enchère de culardes
Pascal Caron, éleveur de Prim'Holsteins et de Normandes a soumis l'idée à l'association "Envies", d'organiser une enchère de…
Plus de 500 personnes ont profité des animations proposées par les agriculteurs à Aubusson (61).
Dans l'Orne : les agriculteurs s'impliquent pour le Tour
L'étape 6 du Tour de France a sillonné, le jeudi 10 juillet, les trois départements bas normands. L'Orne, qui n'avait pas vu le…
Publicité