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Prix du lait
Pour une juste rémunération du lait

L’inquiétude des producteurs est toujours là. Les mauvaises perspectives du marché et les contraintes subies sont autant d’éléments difficiles. Gilles Psalmon, le nouveau directeur de la FNPL est venu en terre euroise pour évoquer ce contexte et tenter de dégager “quelques lignes de force”.

“Il n’est jamais facile de conclure un accord entrainant une baisse de prix, rappelle Manuel Gavelle. Les négociations ont été âpres et difficiles, mais avec une véritable volonté de tous pour trouver un accord. Ces 2 mois d’actions syndicales  n’ont pas été vains.
“Il n’est jamais facile de conclure un accord entrainant une baisse de prix, rappelle Manuel Gavelle. Les négociations ont été âpres et difficiles, mais avec une véritable volonté de tous pour trouver un accord. Ces 2 mois d’actions syndicales n’ont pas été vains.
© FC / l'Eure agricole

Les producteurs de lait de l’Eure sont particulièrement inquiets de l’évolution du prix du lait. Manuel Gavelle, le président de la section lait de la FDSEA, a invité Gilles Psalmon, nouveau directeur de la FNPL, afin qu’il appréhende les contours de la conjoncture, rappelle les éléments de négociation de l’accord  sur le prix du lait et donne aux producteurs les orientations du bilan de santé de la Pac.

 

Négociations âpres et difficiles

“Il n’est jamais facile de conclure un accord entrainant une baisse de prix, rappelle Manuel Gavelle. Les négociations ont été âpres et difficiles, mais avec une véritable volonté de tous pour trouver un accord. Ces 2 mois d’actions syndicales  n’ont pas été vains. Peut-on oublier les - 40 à   -70 et les -100 à -120 euros qui étaient sur la table à l’origine? La question que tout vrai syndicaliste doit se poser est la manière dont il peut au mieux défendre les intérêts de ses producteurs. Qu’on le veuille ou non, le secteur laitier européen n’a plus de filet de sécurité sur les marchés et nous prenons de plein fouet leur volatilité.” 

Cette baisse des prix de soutien à l’intervention n’a pas été fortement ressentie dans notre région par les négociations interprofessionnelles qui l’ont accompagnée.

Au-delà l’abandon de cet outil de gestion des marchés, des hausses successives de quotas ont accentué cette dérégulation des marchés. La filière laitière a besoin d’un minimum de stabilité. 

Dérégulation insupportable

“Quand, les pouvoirs publics se rendront-ils compte de cette réalité ? Nous devrons trouver les moyens de leur faire comprendre estiment les intervenants du jour. L’accord sur les prix du lait n’est pas glorieux mais était nécessaire. Sans cet accord, Entremont était en train de détruire la filière laitière par une politique de prix bas. Et les autres entreprises allaient s’aligner. Les baisses pour octobre auraient sans doute été plus fortes que les 30 €.”

A ceux qui veulent suivre le mouvement de la grève du lait,  les responsables présents s’interrogent haut et fort : “Pourquoi produire pour jeter ? Ne peut-on pas déjà respecter son quota sans produire ses allocations provisoires ?”

Comme cela a été dit et rappelé au cours de cette réunion, la FNPL a du se battre pour maintenir le système français. Il faut plus que jamais raisonner un système de maîtrise de la production plus performant.  Fin 08/09, il a été observé un même volume de collecte que l’année précédente, alors que le quota avait augmenté de 2,5%. La France reste en sous réalisation. Le système de prêt de quota doit, peut être, être plus resserré.

“Les entreprises ont besoin d’un prix plus réactif par rapport au marché, et les producteurs d’un prix rémunérateur qui intègre les augmentations de leurs charges. Le début d’année pour la FNPL sera chargé avec des discussions en cours au niveau national pour définir des nouvelles modalités du prix du lait pour le second trimestre.”

L’essentiel des débats a par la suite, été consacré au prix du lait, mais aussi au bilan de la Pac dont les questions laitières sont encore peu clairs et peuvent donner lieu à des interprétations. Gilles Psalmon a conclu sur le projet FNPL 2015, “projet dont l’objectif est de définir une politique syndicale capable de prendre en compte les changements radicaux que connait le secteur laitier. Et les premières réflexions déjà engagées sur cette démarche contribueront, n’en doutons pas, à l’élaboration d’un projet plein d’espoir pour la filière”.

 


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