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Prairiales : une vitrine visitée par 1 300 personnes

Les Prairiales, organisées par les Chambres d’agriculture de Normandie en partenariat avec la Ferme expérimentale de la Blanche Maison, ont connu un vif succès le 8 juin dernier. 1 300 personnes se sont déplacées.

Au menu des Prairiales, herbe, système fourrager et conduite d’élevage. Un menu consistant qui a intéressé à la fois des éleveurs, des étudiants et des spécialistes. Et pour cause, ce rendez-vous est devenu un événement incontournable de rencontres. L’édition 2017 qui a été ensoleillée, s’est articulée autour de quatre pôles techniques à savoir l’autonomie en protéine, la conduite du pâturage, la conduite de la prairie, le sol et l’agronomie. Au centre de ces pôles, une vitrine végétale sur les mélanges riches en légumineuses et méteils.

Répondre aux agriculteurs
Tout au long de la journée, des agriculteurs engagés dans les démarches de groupes se sont relayés pour partager leurs expériences avec des collègues, techniciens ou autres. « L’objectif est de répondre aux besoins des agriculteurs en terme de gestion de l’herbe et des fourrages, de gestion des systèmes d’exploitations et de pratiques d’élevage en leur présentant les dernières évolutions techniques, mais aussi des témoignages d’expériences réussies d’éleveurs » précise le directeur du site de la Blanche Maison, Laurent Clarys.

Miser sur l’avenir
Un objectif partagé par les élus des Chambres d’agriculture, à l’image de Daniel Génissel, président de l’instance régionale de Normandie. « L’agriculture est à la croisée des chemins. Nous avons la chance d’avoir une ferme expérimentale où l’innovation est au cœur des expérimentations ». Pour Pascal Férey, président de la Chambre manchoise, « c’est important de monter ce que nous faisons. Il faut pouvoir miser sur l’avenir » indique-t-il, convaincu que des perspectives peuvent se dessiner « si on maitrise nos coûts, et si on trouve des alternatives dans le but de conserver des productions saines et de qualité tout en protégeant notre environnement ». Un environnement qui prend tout son sens au travers des paysages. « Sans agriculture, nos paysages ne seraient pas ce qu’ils sont » insiste-t-il en s’adressant aux élus, et en leur demandant d’accompagner la profession dans cette direction. « Quand l’agriculture est citoyenne, elle est créatrice d’emplois. Elle est un atout pour le territoire » conclut-il.

Quatre modèles
Tout au long de la journée, les prairies ont été au cœur des échanges et des débats, notamment au cours de la conférence où Bertrand Cailly, directeur de la ferme du lycée agricole de Nancy-Pixérécourt, a expliqué le modèle défini sur l’exploitation ainsi que trois éleveurs, Joël Pitrel de Saon (Calvados), Eric Lecler de Le Mesnil-Herman (Manche) et Nicolas Périer de Saint-Aubin-de-Bonneval (Orne). A lire dans notre prochaine édition.

Laurent Clarys (Directeur de la Ferme expérimentale de la Blanche Maison, Pont-Hébert) :

« nous sommes à un tournant de l’innovation »

 

llll  Le site de la Blanche Maison a accueilli Les Prairiales jeudi 8 juin, fréquentées par 1 300 personnes. Rencontre avec le directeur du site, Laurent Clarys.

>> Que représentent Les Prairiales pour la Blanche Maison ?
C’est un moment très fort parce que cela se déroule tous les quatre ans, ici à la Blanche Maison. Pour nous, c’est une grande porte-ouverte. C’est l’occasion de montrer le résultat de nos travaux, ou des travaux en cours. C’est un moment où nos différents partenaires, notamment techniques, qui travaillent avec nous sur les expérimentations viennent sur site pour partager. C’est un moment crucial pour une restitution auprès des agriculteurs et des conseillers agricoles qui viennent pour avoir des informations sur l’innovation, avoir des contacts, capter des références et par la suite revenir vers nous plus tranquillement. 

>> Les éleveurs participent-ils aux travaux ?
Les éleveurs sont présents dans chaque atelier. Nous y avons veillé pour qu’ils témoignent de leurs pratiques qu’ils effectuent chez eux, des contenus expérimentaux, des contenus en prédiffusion. Ce sont de manière générale des éleveurs innovants, qui font partie du dispositif d’expérimentation et de diffusion. C’est une parole qui a du sens et qui pèse beaucoup. Quoi de mieux qu’un éleveur parle avec un autre éleveur. Ils peuvent expliquer ce qu’ils font chez eux, partager des éléments pratiques. Ils se comprennent facilement.

>> Quelles sont les expérimentations sur lesquelles vous travaillez ?
On est à un tournant puisqu’on présente d’une part les résultats de nos essais de nos systèmes d’élevage laitier sur une période de cinq ans, de 2011 à 2016. On a présenté dans le cadre d’un atelier spécifique la synthèse de nos travaux. On a mesuré les conséquences économiques,  techniques, sociales et environnementales.
D’autre part, on a défini un nouveau programme expérimental prenant en compte les attentes des éleveurs, les besoins des filières, les implications des partenaires et les possibilités techniques et financières. Par conséquent, on a mis en place un nouveau système de polyculture élevage en agroécologie sur un pas de temps de cinq ans, jusqu’en 2022. Cette année marque le démarrage des travaux. On a pu le voir précisément sur la plate forme agronomie avec des dispositifs innovants sur des systèmes avec des couverts végétaux permanents. On est à la pointe de l’innovation parce que nous sommes la seule ferme expérimentale en France qui travaille dessus. C’est un levier, c’est pratiquement une révolution agricole que nous sommes en train de tester chez nous. On est également au cœur d’un dispositif innovant avec l’utilisation de techniques numériques agricoles, avec les différents outils connectés. Nous avons vu une démonstration du drone, qui nous permet de mesurer la quantité d’herbe des prairies et la prévision. A partir de ces usages de drones, nous serons probablement en mesure de proposer de nouveaux services aux agriculteurs. C’est le cas également avec l’usage de multicapteurs sur les exploitations, embarqués sur les animaux, sur le matériel, dans les bâtiments, sur les parcelles de cultures qui fourniront des informations importantes.
On n’oublie pas aussi ces éléments qui sont éprouvés. C’est le cas avec la démonstration  de l’utilisation de chiens de troupeaux, qui constitue vraiment une aide aux éleveurs.

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