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Daniel Génissel, Président de la CRAN (Chambre Régionale d’Agriculture de Normandie)
Prendre de l’avance sur les bons axes de développement

Les comptes de la Ferme Normande seront examinés en session CRAN lundi prochain. Un point d’actualité avec Daniel Génissel, président de la Chambre régionale d’Agriculture de Normandie depuis juste un an, qui considère qu’une des missions de la CRAN est de prendre de l’avance sur les bons axes de développement.

Le réseau des 5 chambres de Normandie, avec la CRAN, a trouvé un bon équilibre de fonctionnement. Notre collaboration se poursuit et s’améliore de jour en jour dans le cadre des actions à mener.
Le réseau des 5 chambres de Normandie, avec la CRAN, a trouvé un bon équilibre de fonctionnement. Notre collaboration se poursuit et s’améliore de jour en jour dans le cadre des actions à mener.
© TG
Quel bilan dressez-vous au terme de votre première année de mandature ?
Un bilan plutôt positif. Le réseau des 5 chambres de Normandie, avec la CRAN, a trouvé un bon équilibre de fonctionnement. Notre collaboration se poursuit et s’améliore de jour en jour dans le cadre des actions à mener.

Dans le fonctionnement de la CRAN, avez-vous apporté une petite touche personnelle ?
Oui, je pense. Lorsque nous avons démarré, nous avons cherché à avoir un maximum de concertation en élargissant nos organismes de réflexions et de décisions. Que ce soit au niveau de la session ou du bureau, de façon à disposer d’un éventail de participation assez large.

Depuis votre prise de fonction, s’est déroulé le Grenelle de l’environnement. Ses conclusions pèsent-elles sur les orientations politiques de la CRAN ?
Nous avions déjà pris en compte dans nos réflexions pas mal d’aspects environnementaux ou de type agriculture durable. Dans nos chantiers prioritaires figurait “Recherche et innovation en agriculture” et, dans ce cadre, tout ce qui peut être amélioration des pratiques agricoles en utilisation des intrants et des produits phytosanitaires répond au Grenelle de l’Environnement. Parallèlement et dans un autre chantier, nous avions mis en avant le développement de l’offre en agriculture biologique en Normandie de façon à s’adapter à la demande du marché.

Dans le même ordre d’idée, le bilan de santé de la PAC va-t-il hiérarchiser vos priorités ?

Naturellement puisque les grandes décisions prises en matière de PAC (que ce soit sur la dérégulation des marchés, l’abandon probable des quotas, les évolutions au niveau des soutiens à l’agriculture ou des DPU...) nous amènent à rechercher les pistes d’adaptation. Il nous faut prévoir et mesurer le plus possible en amont les adaptations de demain.

Justement sur ces missions de prospectives, disposez-vous de suffisamment de moyens ?
Nous essayons de récupérer l’ensemble des études de prospectives menées par les experts nationaux et internationaux. Mais force est de constater que, malgré quelques tendances de fond qui se dessinaient, nous étions loin de nous attendre à ce que nous vivons aujourd’hui notamment dans le domaine des céréales. Pour les produits laitiers, nous avons connu une flambée sans savoir si le phénomène est durable : beurre et poudre reviennent à des niveaux antérieurs. 

Pas une journée sans que les OGM s’invitent dans les débats. Quelle est votre position ?

Sur ce dossier, c’est aux scientifiques d’éclairer le débat. Ensuite, aux niveaux national et européen, c’est aux politiques de faire leurs choix en veillant à la cohérence entre ce qu’ils autorisent en Europe et ce qu’ils acceptent en matière d’importation. Et là ce n’est pas très clair. Notre souhait, selon le choix des agriculteurs et des consommateurs, est qu’il y ait coexistence si les OGM apportent un plus au niveau des productions agricoles.

Face à la mondialisation de l’économie, la dimension régionale d’un outil d’accompagnement comme la CRAN est-elle la bonne taille ?
Il est vrai que les enjeux deviennent de plus en plus mondiaux. Malgré tout, l’adaptation des agriculteurs, le développement et l’orientation de quelques politiques agricoles se font sur le terrain et au niveau de nos chambres départementales. Le rôle de la chambre régionale est donc de coordonner ces actions et de prendre de l’avance sur les bons axes de développement. 
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