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Normandie Génisses se lance dans l'accouplement
Préserver le potentiel lait/viande à l’export

Normandie-Génisses met le turbo en donnant désormais des conseils sur les plans d’accouplement pour obtenir de meilleurs sujets à la vente.

Jean-Louis Lemoine, “il faut absolument préserver l’aptitude mixte de la race, un atout important à l’export”.
Jean-Louis Lemoine, “il faut absolument préserver l’aptitude mixte de la race, un atout important à l’export”.
© E.C.
Normandie-Génisses, structure spécialisée dans la commercialisation d’animaux de race Normande, passe à l’offensive. Elle propose depuis quelques mois des stratégies d’accouplements bien ciblées. Explications de Jean-Louis Lemoine, technicien. - Quel est le principal objectif de Normandie-Génisses ? Assurer la promotion commerciale de la race Normande. La structure a été créée en 1988 par la fusion des groupements de Basse-Normandie, à l’exception du BVRN (aujourd’hui GENIAL). Il était indispensable de posséder une structure spécifique. A cette époque, la Normande souffrait d’un handicap due à l’absence de commercialisation, notamment lorsqu’il y avait un vide sanitaire dans une exploitation. - Le bilan 2006 ? Nous reprenons du poil de la bête. En effet, nous sommes sortis de Genelsa en 2003 en raison d’un non respect des protocoles d’accord et des statuts. Cette structure était formée des Contrôle Laitiers 50/14, d’Agire et de deux groupements de producteurs, le nôtre en Normande et Normandie-Génétique pour la Prim’Holstein. Genelsa est née d’un bon sentiment : essayer que tout le monde tire dans le même sens, du moins en ce qui concerne la Normande, pour mieux la promouvoir. Voici trois ans, nous sommes repartis de zéro au niveau de la commercialisation. Sur l’exercice 2006, nous retrouvons l’équilibre financier et une activité correcte puisque nous avons commercialisé un peu moins de 1000 femelles sur toute l’Europe. Ce n’est pas toujours facile car, au niveau national, la Normande n’a pas de structure unique de commercialisation comme la Montbéliarde avec Coopex, qui marche plutôt bien. Tant au niveau logistique, économique, technique ou politique, une seule structure pour tous les groupement français faciliterait la vie de tous. Depuis quelques mois, Normandie-Génisses s’intéressent à la génétique, pourquoi ? Les orientations de la race, définies tous les 10/15 ans, nous conviennent mais elles ne sont pas respectées. Nous estimons qu’il faut absolument préserver l’aptitude mixte (lait + Viande) de la Normande et donc améliorer le format et la musculature. Les unités de sélection et le GNA ont donc du mal à appliquer ces orientations dans le schéma Normand puisque l’index musculaire a baissé de 0,5 point selon les données de l’institut de l’élevage. L’avenir dans les cinq à dix ans, tout le monde le sait, c’est la viande. Normandie Génisses, comme tous les utilisateurs de la filière lait et viande, est un utilisateur de la génétique. Nos acheteurs veulent plus de format et plus de muscles, donc nous allons leur donner ce dont ils ont besoin. - Concrètement, comment avez-vous mis votre stratégie d’accouplement en place ? L’année dernière, nous avons commencé à mettre en place du conseil chez nos adhérents qui le désiraient pour produire chez eux les animaux qu’ils souhaitent, et que Normandie Génisses souhaite pour la vente. Nous avons établi, avec l’association de la race du Calvados, une liste de taureaux avec accouplements prioritaires. Attention, nous ne vendons pas de doses, chacun est libre d’acheter ce qu’il veut. D’ailleurs, nous n’avons pas pour vocation de faire tous les plans d’accouplements de notre zone en Basse-Normandie. Reste que s’il existait un meilleur respect du travail de chacun, nous n’en serions pas arrivés là... Le petit pourcentage d’éleveurs que nous avons touché a créé une émulation. Aujourd’hui, nous constatons que les plans d’accouplement des autres structures habilités à en faire suivent nos traces par rapport à 2005 et aux désirs des éleveurs.
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