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Production légumière : avancer et ne pas se résigner malgré les embûches

Jean-Luc Leblond président de la section légumes de la FDSEA dresse un bilan amer sur l’application de la loi Egalim et mise sur un sursaut pour le bassin de la côte ouest.

>> Quel bilan tirez-vous de la veille sur les carottes espagnoles ?
Nous relevons toutes les semaines la présence généralisée de ce type de produit non conforme à l’article 44 de loi Egalim. Nous avons demandé aux services de l’état d’intervenir pour les retirer des rayons. On constate que ce soit que du côté du gouvernement ou des associations environnementales que la protection du consommateur ne les préoccupe que lorsqu’il s’agit des produits d’origine française. Nous sommes pourtant l’une des productions les plus contrôlées et les plus sécurisées sur le plan européen et mondial. A chaque stade avant et après la mise en marché, nous sommes soumis à des contrôles qui n’existent pas chez nos concurrents. Cette situation aggrave notre déficit de compétitivité vis-à-vis de nos concurrents.

>> Quel est l’état d’avancée du plan de lutte collective contre le nématode ?
Les élus et l’administration centrale, régionale et départementale ont été destinataires du projet travaillé avec l’organisation économique régionale. Il a été soumis à la validation du crosvap. Il s’intègre dans un plan global de mutation de la production légumière de la Côte ouest. Une fois cette étape franchie, le FMSE devra valider la démarche et le niveau des engagements financiers de l’instance et de l’Etat pour accompagner les producteurs dans cette phase de mutation. Nous avons organisé plusieurs réunions de sensibilisation sur le terrain. Nous n’avons pas d’autres choix que nous engager tous collectivement dans ce processus. Notre crédibilité en dépend.

>> Est-ce qu’il y a encore des perspectives pour le bassin légumier de la Côte ouest ?
On vit les difficultés qu’a vécu le Val de Saire il y a une trentaine d’années pour d’autres raisons. On pourrait céder au pessimisme ambiant compte tenu des incertitudes actuelles. On doit malgré tout continuer à se battre avec nos organisations et les producteurs pour redresser la tête et continuer à avancer. On a bien compris que certains représentants de l’administration centrale misent sur le découragement des producteurs et se fichent royalement des conséquences humaines, économiques et sociales voire environnementales de la crise actuelle. La carotte de Créances identifiée comme l’un des produits phare de la gastronomie régionale était au menu du repas entre Emmanuel Macron et Donald Trump, le 6 juin dernier. Au président et son gouvernement de tout mettre en œuvre afin que ce légume puisse encore être proposé aux consommateurs et aux chefs d’état pour les prochaines commémorations.

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