Aller au contenu principal

Une désileuse pour six producteur
Produire plus en gagnant du temps

Le désilage en commun ? La Manche veut combler son retard. La demande existe, aux éleveurs de la transformer.

David Barbot, producteur (à droite), et Yves Sénécal, chauffeur de la désileuse, “de 5 à 17 minutes passées chez chaque adhérent”.
David Barbot, producteur (à droite), et Yves Sénécal, chauffeur de la désileuse, “de 5 à 17 minutes passées chez chaque adhérent”.
© E.C.
Utiliser une désileuse en commun ? 80 groupes sont opérationnels en France, dont 50 dans le grand Ouest. Dans la Manche, région laitière par excellence, les éleveurs n’ont pas, ou peu, accroché. Seule la cuma de l’an 2000, à Saint-Amand (arrondissement de Saint-Lô) fonctionne sans difficulté depuis 1990. Lundi dernier, une soixantaine d’éleveurs ont fait le point avec la FD Cuma, mais aussi le Contrôle Laitier et la Chambre d’Agriculture, sur cette technique qui permet de gagner du temps. Gain de temps David Barbot, trésorier de la cuma de l’an 2000, l’avoue sans détour, “depuis 2001, j’utilise la désileuse avec un gain de temps d’environ 1 h par jour pour la distribution de la ration semi-complète”. Drivée par Yves Sénécal, salarié de la cuma, la “Tatoma” de 13 m3 à vis horizontales, désile donc à qui mieux mieux chez six adhérents ayant un quota oscillant entre 222 et 530 000 litres. “Le chauffeur”, explique Nathalie Pignerol, l’animatrice de la FD cuma, “travaille 625 heures par an dont 261 pour le désilage. Sa tournée, de 8 h à 10 h30, comporte 24 kilomètres pour servir les éleveurs. Une double distribution est effectuée le samedi”. La période de désilage court en général d’août à mi ou fin avril. “Je passe de 5 à 17 minutes par exploitation, le silo, lui, est préparé par les producteurs”. Réduction de charges Le système s’avère alléchant : réduction des charges de mécanisation, limitation des équipements individuels (tracteur, désileuse), réduction du temps de travail, mais surtout, au niveau de la ration, une excellente homogénéité des mélanges liée à une précision des pesées et donc des quantités distribuées. Ces derniers paramètres sont cruciaux pour l’atelier laitier, en effet ils permettent d’optimiser au mieux le rendement par animal : important à l’heure où la demande en matière première augmente... ainsi que le prix des vaches en lait. Nouvelle cuma ? Lors de la présentation de lundi, se déroulant chez Alain et Julie Blouet, à Notre dame de Cenilly, les chiffres parlent d’eux-mêmes : amortissements + frais financiers facturés au litre de lait représentent 4,96 euros/1000 litres. “Les autres charges ? 0,91 euros toujours pour 1000 l de lait”. En clair, le prix moyen à l’année pour l’adhérent se monte à 2200 euros pour 220 000 litres et 7100 euros pour 530 000 l, soit 11,78 euros/1000 litres. De l’autre côté du Couesnon, 25 désileuses “communes” regroupent 220 éleveurs sur l’Ille et Vilaine. Un département qui possède les mêmes caractéristiques laitières que la Manche. “Le choix du désilage en cuma s’est fait sur un critère : plus de lait (en moyenne 285 kilos) pour un même coût alimentaire et un rapport TP/TB en légère hausse”. Un bémol tout de même, “la distribution de stocks augmente avec + 200 kilos de matière sèche compensée par une réduction significative (-30 à 50%) des maladies métaboliques (subacidose notamment), liée selon les nutritionnistes à la meilleure fibrosité et au mélange fourrages/concentrés”. Suite à la réunion de Notre Dame de Cenilly, une nouvelle Cuma “désilage” devrait voir le jour dans le centre-Manche et, qui sait, faire des petits dans tout le département.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Six installations plutôt qu'un (des) agrandissement(s) en Normandie
Safer et JA Normandie ont réuni, samedi dernier à Petit-Caux près de Dieppe (76), les acteurs d'une opération foncière inédite…
Les organisateurs ont présenté l'affiche officielle et le programme, lundi 25 mars 2024 à Lisieux.
La foire de Lisieux de retour ce week-end du 6 et 7 avril 2024
Habituellement organisée début mai, la Foire de Lisieux revient dès le 6 et 7 avril 2024 pour cette nouvelle édition. Au…
GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SMC - LAVAL
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Nicolas Legentil était l'hôte d'une porte ouverte allaitante, jeudi 14 mars, à Brémoy. Il a fait visiter son exploitation aux 250 invités.
[EN IMAGES] Taurillons : le Gaec Legentil expose son savoir-faire dans le Calvados
Jeudi 14 mars 2024, le Gaec Legentil a accueilli plus de 250 personnes sur son exploitation, à Brémoy, dans le Calvados, pour une…
Un accord a été signé pour 425 €/1 000 litres en moyenne nationale sur les quatre premiers mois de l'année. Les discussions continuent sur la formule de prix.
Accord avec Lactalis : le combat de l'Unell continue
Après plusieurs semaines de tensions et d'incertitudes, depuis décembre 2023, l'Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (…
Le nouveau bureau de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a été élu. Il est présidé par Yohann Barbe, producteur dans les Vosges.
Ludovic Blin et Benoit Gavelle, deux Normands dans le bureau de la FNPL
Depuis le 9 avril 2024, en succédant à Thierry Roquefeuil, Yohann Barbe devient le nouveau président de la FNPL (Fédération…
Publicité