Aller au contenu principal

Puy-de-Dôme: « j’aime mon métier mais je ne veux pas qu’il m’isole »

Installé depuis mai 2011 sur l’exploitation familiale, Clément Journiat porte un regard affirmé sur son métier qu’il défend dès que possible auprès du grand public, sans pour autant le laisser déborder sur sa vie privée.

© MC

24 ans, Clément Journiat est un jeune agriculteur fraîchement installé. Sur l’exploitation familiale à Madriat commune du département du Puy-de-Dôme, le jeune homme s’épanouit dans sa
profession qu’il pense être mal comprise du grand public.
Malgré sa passion dévorante pour son activité, il s’efforce de conserver une vie sociale et de prendre le temps de vivre en dehors de son quotidien.

Entreprise familiale
En mai 2011, Clément Journiat s’installe en Gaec avec sa mère sur l’exploitation familiale après le départ en retraite de son père. Dès lors, il trouve le soutien nécessaire de ses aînés pour gérer efficacement les trois ateliers lait, viande et céréales. « J’ai grandi dans cette exploitation. Je m’aperçois aujourd’hui que c’est une véritable
entreprise dans laquelle il y a de nombreuses responsabilités.
L’expérience et le soutien de mes parents m’ont permis de débuter sereinement cette activité. Aujourd’hui, je raisonne comme un chef d’entreprise. » Le jeune agriculteur organise et gère le travail sur l’exploitation. Il se pose aussi les questions de demain. « Notre métier est soumis à de nombreux aléas.  J’essaie donc d’avoir toujours un temps d’avance sur ce que je peux contrôler pour ne pas être dépassé et éviter de faire des erreurs. A la manière d’un directeur général, mon métier demande à avoir un œil partout et sur tout. » Cette veille constante, Clément Journiat met un point d’honneur à s’en détacher régulièrement. Même s’il y a des périodes plus difficiles que d’autres, il prend le temps de sortir avec des amis, de s’investir dans des manifestations agricoles ou autres… Bref
d’avoir une vie.

Couper avec son métier
« Il faut se couper de son travail de temps en temps et ne pas toujours rester chez soi. C’est d’autant plus important pour nous les agriculteurs, puisque nous travaillons à domicile. Une fois à la maison, même si la journée est finie, on pense à ce que l’on fera demain. En revanche, quand on est avec des amis on n’y pense pas. Je suis fier de mon métier mais je ne veux pas qu’il m’isole de la société. »
Clément Journiat prend donc le temps de se distraire mais il sait aussi consacrer ses jours à la promotion de sa profession. Adhérent au syndicat des Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme, il a participé l’an passé à l’organisation de la finale du concours de labour. La semaine dernière, il a assisté durant deux jours aux
Terres de Jim (salon agricole) en Gironde. A peine rentré de son escapade dans le Sud-ouest,
qu’il était présent à la Foire de Clermont-Cournon à la Ferme du Massif. « J’aime participer à ces évènements pour faire connaître mon métier au grand public. Les gens reçoivent trop souvent des messages erronés sur notre métier. Je discute avec eux pour remettre les choses dans leur contexte et leur expliquer en quoi les agriculteurs sont importants dans l’activité du pays. Sans nous, il n’y aurait pas de nourriture et les paysages seraient fermés. Je considère que j’exerce l’un des plus beaux métiers du monde, même s’il est parfois difficile. »

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité