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Quatre ans pour éradiquer le BVD dans le Calvados

Le GDS a lancé une série de réunions dans le Calvados. Au menu, une mise au point sur la lutte contre le BVD qui se généralise. L’organisme estime à 200 le nombre de plans BVD à réaliser sur l’année qui vient.

Hubert Courseaux, vice-président du Calvados, est venu défendre la politique sanitaire menée par le Département.
« Nous engageons 550 000 e par an », précise-t-il. Il a confirmé qu’il ferait tout pour allouer les 100 000 e d’économies réalisées grâce à la fin de la prophylaxie IBR à la lutte contre le BVD.
Hubert Courseaux, vice-président du Calvados, est venu défendre la politique sanitaire menée par le Département.
« Nous engageons 550 000 e par an », précise-t-il. Il a confirmé qu’il ferait tout pour allouer les 100 000 e d’économies réalisées grâce à la fin de la prophylaxie IBR à la lutte contre le BVD.
© DB

Le directeur du GDS, Etienne Gavart, est catégorique : « on va faire en sorte que, dans 4 à 5 ans, il n’y ait plus de BVD, ni dans le département, ni en France ». Jeudi 7 novembre, dans la salle des fêtes de Putot-en-Auge, ils sont une trentaine. L’arrêté ministériel paru en été oblige tous les éleveurs à tester leur cheptel et à assainir leur troupeau en cas d’infection. Le vétérinaire du GDS, Jean-François Rouland, est chargé de la démonstration.
Résumé en quelques points clés.

IPI
Le veau infecté pendant sa conception sera un Infecté permanent immunotolérant (IPI), « il restera infecté toute sa vie », martèle le vétérinaire, « contrairement aux adultes qui peuvent se débarrasser du virus ». Ces veaux meurent souvent jeunes (moins de deux ans) à la suite de la maladie des muqueuses.

Pourquoi dépister ?
La présence de BVD dans une exploitation a des conséquences économiques : frais d’entretien, trois fois plus d’avortements et de retours en chaleur, aggravation de diverses pathologies et un risque de mortalité jusqu’à 24 mois qui triple. Les veaux IPI excrètent une grande quantité de virus et favorisent ainsi la persistance de l’infection au sein du cheptel. Ils augmentent en outre les risques de contamination des cheptels voisins ou lors de la vente.
On estime entre 30 et 150 e par animal présent le coût d’un épisode de BVD dans un cheptel. A l’échelle du Calvados, la facture s’élève entre 1,6 et 4,7 millions d’euros.

Ailleurs
Dans les pays qui ont réalisé un plan d’éradication, la maladie a quasiment disparu en 4 ans.
Dans le nord de la France, après deux ans de travail, 89,84% des bovins sont déterminés non-IPI (le Calvados enregistre déjà des résultats comparables dans sa partie déjà en plan depuis 3 ans).

Concrètement
Pour 20% des éleveurs, une analyse sérologique du lait ou de la viande va démontrer l’absence d’anticorps. Pour les 80% restants et pour ceux chez qui on retrouve des anticorps, la solution adoptée est le bouclage des veaux à la naissance. « C’est la première fois qu’on autorise un prélèvement directement réalisé par l’éleveur, souligne Jean-François Rouland, cela revient moins cher ». Rémi Monnet, directeur commercial d’Allflex, détaille l’utilisation des boucles, « une opération qui n’est pas compliquée, mais qui nécessite de la concentration », juge-t-il. Dans la salle, on peut entendre une certaine anxiété face à « ces responsabilités supplémentaires pour l’éleveur ». Ceux qui l’ont déjà fait témoignent toutefois de la facilité de l’opération.

Cas particuliers
Dans la salle, certains éleveurs vaccinent déjà leur cheptel contre le BVD, ou viennent de réaliser un plan BVD. Etant donné que la sérologie sera positive et que « l’arrêté ministériel vise à apporter des preuves qu’il n’y a pas de BVD », comme l’explique Etienne Gavart, les éleveurs devront quand même boucler leurs veaux. « 2020 est une année basique, mais le GDS milite pour que des aménagements soient possibles les années suivantes pour ce type de cas. »
Enfin, pour cet éleveur qui vend ses veaux à 15 jours, « il ne sera pas obligé d’attendre le résultat pour vendre le veau».
Si l’ampleur de la tâche s’avère élevée, « nous avons l’habitude de réaliser des plans BVD, rassure le directeur du GDS, nous en réalisons 50 chaque année. L’an prochain, nous estimons qu’il y en aura 200 ».

Les réunions à venir

Jeudi 14 novembre 2019    Numéripole à Villers-Bocage
Mardi 19 novembre 2019    Salle Vaudeville à Vire
Jeudi 21 novembre 2019    Salle des Fêtes (place du marché) à Saint-Pierre
Mardi 26 novembre 2019    Salle communale de Saint-Désir-de-Lisieux
Jeudi 28 novembre 2019    Relais des trois pommes à Saint-Vigor-le-Grand
Mardi 3 décembre 2019    Salle des Fêtes « La Halle au beurre » Rue Racine à Livarot
Jeudi 5 décembre 2019    Salle le Mascaret (située à la maison des associations à côté de la mairie) à Isigny-sur-Mer
Mardi 10 décembre 2019    18 Rue Touré (à droite de la poste) à Pont-l’Evêque.

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