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Récolte 2018 : résultats très moyens à médiocres

POINT COLZA Après une campagne particulièrement contraignante pour la culture de colza dans la région, les résultats de rendement sont arrivés très tôt, comme partout en France.

En Basse-Normandie, la moyenne se situe sans doute entre 29 et 32 q/ha, avec une amplitude de 5 à 48 q/ha.
En Basse-Normandie, la moyenne se situe sans doute entre 29 et 32 q/ha, avec une amplitude de 5 à 48 q/ha.
© TI

Les premières estimations indiquent des performances moyennes en retrait de 7 à 12 q/ha par rapport à 2016-17. Les esprits sont surtout marqués par des résultats variant du simple au triple à l’échelle de micro-secteur voire même des exploitations. Et ceci dans quasiment tous les secteurs de la région.

Dans l’Eure, les résultats les plus fréquents fluctuent dans la fourchette 32 à 36 q/ha. Quelques pointes à 48 q/ha sont atteintes mais hélas on note surtout beaucoup de contre-performances entre 10 et 30 q/ha dans les situations particulièrement malmenées par le contexte climatique et sanitaire. Dans les zones de vallées de l’Eure, vallées de la Seine et rotations courtes, les petites rendements (20-30 q/ha) sont très fréquents. Dans le Pays d’Ouche, sud d’Evreux et le Vexin, les résultats ne déçoivent pas autant en tendance (35 -40 q/ha).
Les résultats dépitent globalement les producteurs de Seine-Maritime avec une fourchette large de 10 à 46 q/ha et une moyenne pour les principales aires de production dans ce département oscillant a priori entre 32 et 34 q/ha. Les terres hydromorphes, battantes, terres de marais et les parcelles avec des fautes ou défaillances de suivi technique sont les plus impactées. Seul le littoral du Pays de Caux montre régulièrement des résultats au-dessus de 42 q/ha pour les parcelles sans défaillance technique.

En Basse-Normandie, la moyenne se situent sans doute entre 29 et 32 q/ha, avec une amplitude de 5 à 48 q/ha. Les secteurs du nord de Caen finissent en moyenne un peu en dessous de 40 q/ha. Dans le bocage du Calvados, la Manche et alentours de Sées, Alençon, la fourchette 33-38 est souvent évoquée. Mais dans les bassins majeurs de production de colza de l’Orne (Pays d’Argentan, Perche) et dans la partie Sud du Calvados (Falaise, Saint-Pierre-Sur Dives, Trun), la campagne se termine particulièrement mal avec beaucoup d’échecs sous la barre des 25 q/ha.
Ces résultats hétérogènes et parfois décevants peuvent s’expliquer par une combinaison de facteurs qui se sont cumulés tout au long de la campagne :
- Des ravageurs à la levée (altises, limaces) et pucerons verts à l’automne,
- Un excès d’eau hivernal,
- Des attaques fréquentes et préjudiciables de larves d’altises,
- Quelques gelées tardives accentuant l’effet du facteur cité ci-dessus,
- Des dégâts de méligèthes et, de façon plus localisée, charançon de la tige,
- Nombreux orages et abats d’eau (neige localement) au printemps ayant pour effet de verser les plantes,
- Un échaudage précoce en fin de cycle (problèmes racinaires voire maladies)
- Un PMG limité par le sec en juin (petites terres)
On a également pu constater des phénomènes de re-floraison en début juillet causant l’émission de nouvelles siliques vertes au moment des récoltes.
Le cumul de plusieurs anomalies ou accidents de parcours a rarement pu être compensé. Si les facteurs météorologiques restent non maîtrisables, d’autres explications comme les dégâts de ravageurs (larves d’altises, charançons de la tige,…) ou le développement de maladies de fin de cycle rappellent l’importance de la surveillance régulière des parcelles. Les agriculteurs peuvent s’appuyer sur les analyses et alertes vis-à-vis de ces risques à travers une lecture régulière des Bulletins de Santé du Végétal (BSV), publiés chaque semaine durant la campagne.
Il est également rappelé que des techniques agronomiques sont la base de la prévision : choix de variétés à bon comportement agronomique, rotations allongées ou semis précoces dès le 20-25 août sont autant de moyens de limiter le développement de bio-agresseurs tout en réduisant le recours aux produits phytosanitaires.
Enfin, il est à noter que de nombreuses parcelles se sont salies en fin de parcours (matricaires, laiterons, notamment). La gestion des adventices est bien sûr une affaire à court terme pour préserver le potentiel des cultures mais nous ne rappellerons jamais assez l’intérêt d’adopter autant que possible des mesures préventives pour parvenir à une maîtrise dans la durée : travail du sol en interculture, faux-semis…

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