Aller au contenu principal

Elevage
Réduire l'écart de traite de la journée à 7 heures pour faciliter le travail

La traite constitue à la fois le principal travail de l'éleveur (50 % de son temps d'astreinte), et sa contrainte la plus forte puisqu'elle a classiquement lieu en début et en fin de journée.

Pour simplifier deux voies ont été vulgarisées ces dernières années: le robot de traite et la monotraite.Une voie moins radicale de réduction de l'astreinte pourrait être le rapprochement des 2 traites de la journée avec l'allongement de l'écart entre celle du soir et celle du matin.Trois essais ont été réalisés par l'INRA à Marcenat (Cantal) et Orcival (Puy de Dôme) avec des vaches prim'holstein et montbéliardes en début et en phase descendante de lactation.


Peu d'effet jusqu'à un écart de 7 h (17 h)

Les écarts de traite testés ont été de 7 h (17 h), 5 h (19 h) et 3 h (21 h) par rapport à un écart de 11 h (13 h). Jusqu'à un écart de traite de 7 h (17 h) comparé à un écart de 11 h (13 h) la quantité de lait produite est peu diminuée (tableau 1).Il faut atteindre des écarts de traite de 5 h pour avoir un effet négatif sur la production laitière (- 10 %) observé surtout sur les vaches en début de lactation (tableau 2).La composition moyenne du lait de la journée (TB, TP, nombre de cellules) n'a pas été modifiée par l'écart de traite.D'une traite à l'autre le TP varie peu, par contre le TB des laits produits après des intervalles entre traites courts est beaucoup plus élevé que celui des laits produits après des intervalles entre traite longs.Un autre essai a confirmé que la réduction de l'écart de traite entre les traites de la journée à 7 heures  n'affectait pas la production laitière des vaches en milieu de lactation. L'accroissement du taux butyreux et du taux cellulaire à la traite du soir s'expliquait par la dilution d'une quantité résiduelle importante de lait à taux butyreux et cellules élevés laissée dans la mamelle après la traite du matin par une faible quantité de lait sécrétée entre les deux traites de la journée.

Plus de souplesse dans le travail

Il est possible de traire les vaches avec un écart de temps réduit à 7 h (17 h) entre les deux traites de la journée sans modifier les performances zootechniques et l'état sanitaire des mamelles.D'après ces essais de l'INRA, l'écart entre les 2 traites n'a pas besoin d'être rigoureusement de 12 heures. L'écart de traite peut être réduit à 7 heures (17 h) au moins sur les vaches en phase descendante de lactation. Pour les vaches en début de lactation, une nouvelle expérimentation serait nécessaire pour valider l'absence d'effet jusqu'à un écart de 7 heures (17 h).Lorsque cet intervalle entre les 2 traites de la journée est réduit à 5 h (19 h) la perte de lait avoisine les 10 % mais elle pourrait être deux fois moindre si elle ne concernait que des animaux en phase descendante de lactation.Cette conduite ne semble pas modifier les TB et TP de la journée mais elle accroît le rapport TB/TP du lait trait après les intervalles courts.Cet aménagement de la traite ne diminue pas la quantité de travail mais il en réduit le caractère astreignant, il donne plus de souplesse d'organisation, il est réversible d'un jour à l'autre sans effet rémanent et il ne nécessite pas de modification du système d'élevage.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Votre présence est un de leurs atouts !
CLIQUEZ ICI POUR PARTICIPER
"J'ai du mal à croire que demain, il n'y est plus que du lait étranger. Il faut arrêter de décourager les jeunes de s'installer et soutenir l'élevage français", clame Emmanuelle Leroux, jeune installée de 28 ans.
Emmanuelle Leroux, éternelle amoureuse de Normandes
Emmanuelle Leroux, fan de Normandes et nouvelle présidente de l'Association des éleveurs de la race, entend prêcher un vent de…
A la foire de Lessay 2025, les concours d'animaux en suspens
Alors que la Foire de Lessay arrive à grand pas, les interrogations portent sur le maintien des concours d'animaux organisés par…
Thierry Hulmer, président de Planet'élevage, organise avec Nadège Mahé, vice-présidente et secrétaire de la Chambre d'agriculture et Chloé Serre, en charge de la communication, la prochaine édition de la foire de Lessay, marquée par l'absence d'animaux.
Foire de Lessay 2025 : Planet'élevage s'adapte et innove
À quoi va rassembler la première édition de Planet'élevage, organisé dans le cadre de la foire de Lessay les 12, 13 et 14…
Olivier Bihel, ancien président du Service de remplacement de la Manche.
Ancien président du Service de remplacement, Olivier Bihel s'est éteint à 61 ans
Olivier Bihel, agriculteur de profession, s'est engagé pleinement dans  le service de remplacement. Il est décédé à l'âge de…
La nouvelle campagne de prophylaxie démarrera à l'automne.
Colloque tuberculose bovine début septembre 2025 : "la journée est ouverte à tout le monde"
Le GDS Calvados et le GTV Normand organisent une journée d'échanges et d'expertise autour de la tuberculose bovine, mardi 9…
Publicité