Jeunes agriculteurs
Réduire les coûts de reprise
Jeunes agriculteurs
Jean-François Bouillon, secrétaire général des JA explique ses positions sur l’installation.

“Les jeunes ont le droit d’avoir des perspectives de développement”.
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E.C.
“L’installation ? Elle se porte plutôt bien dans le département. Nous avons encore une agriculture dynamique dans un tissu rural dense, ce qui favorise les installations hors-cadre familial” lance Jean-François Bouillon, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs, installé en gaec à Ancteville (canton de Saint-Malo de la Lande) en production laitière et taurillons.
Gros capitaux
Mais tout n’est pas rose pour autant dans le milieu agricole. “Si l’installation sous forme sociétaires permet de réduire les coûts par rapport à l’installation individuelle, nous sommes toujours confrontés à des reprises de capitaux énormes qui pénalise fortement les installés dans leurs projets”. Par ailleurs, J.F. Bouillon, s’il prône l’installation sociétaire, estime qu’elle doit être raisonnée. “Cela se prépare doucement mais sûrement, c’est le meilleur moyen pour éviter qu’un gaec casse au bout de quelques années”.
Une fois que les jeunes ont enclenché la mécanique de l’installation, encore faut-il leur donner des perspectives. “C’est clair, nous avons un manque de lisibilité sur le prix des produits et sur l’avenir des aides. Or, tout installé fait des projets de développement mais aujourd’hui nous sommes bloqués par un certain système. Il serait intéressant que les gens qui partent à la retrate conservent du capital dans leur ancienne exploitation. Cela permettrait au jeune installé de réduire son investissement de départ et de racheter progressivement le reste du capital”.
Sur le parcours à l’installation, le jugement de Jean-François Bouillon est nuancé, “il n’est pas toujours adapté au niveau de formation des jeunes. Parfois, le parcours est trop long. Au JA, nous réfléchissons à une révision du SPI pour faire entrer un maximum de jeunes dans l’installation aidée”.
Sur les DPU, les JA ont apprécié la décision du Ministère, “le paiement anticipée de 50% soulage les trèsoreries. Cela permet aussi à la DDAF de dire aux jeunes et aux moins jeunes à quelle somme ils peuvent prétendre. L’administration, sur ce point, à tenu ses promesses”.