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Affouragement en vert
Rentable grâce à la CUMA

Pascal Le Brun, éleveur laitier à Landelles-et-Coupigny, dans le bocage virois, a investi en CUMA avec deux voisins, dans une faucheuse autochargeuse tractée.Il récolte et distribue quotidiennement “en vert”, de l’herbe et des couverts végétaux.

© AD

Même si c’est lui qui utilise le plus la machine, avec 50 % des 60 ha  fauchés chaque année par l’autochargeuse, “je ne suis pas certain que j’aurais investi seul dans ce type de matériel”, assure Pascal Le Brun, éleveur laitier du bocage virois, à  Landelles-et-Coupigny. L’exploitant partage ainsi en CUMA, la Bonino de 23 m3, avec deux de ses voisins, ce qui lui permet de réduire les charges liées à cet achat. Avec cet outil, il apporte quotidiennement à ses laitières, “en vert”, de l’herbe ou des couverts végétaux. “C’est un choix en matière d’organisation du travail, de pilotage de la ration et de gestion des prairies, mais dans mon système, je préfère apporter le fourrage aux vaches, plutôt que de les faire pâturer”, justifie l’éleveur.
L’investissement a été réalisé en 2009. “Au départ, nous n’étions que deux exploitations à investir dans la machine. Moi-même et  un GAEC voisin avec lequel nous étions déjà habitué à travailler ensemble, détaille Pascal. L’investissement de départ a été raisonné pour alimenter nos deux troupeau, soit de 150 à 160 vaches, mais un troisième élevage a pu se greffer en 2011”.

Partage entre voisins
Le partage de l’autochargeuse fonctionne bien. “On s’est calé pour correspondre aux horaires de chacun”, met en avant Pascal. Les trois exploitations à se partager la machine sont situées dans un rayon de 1 km, ce qui facilite aussi la mise en commun.L’achat d’un tracteur d’occasion dédié est à l’étude. En attendant, les éleveurs échangent des heures de tracteur et s’organisent pour faire le plein de gas oil. Les deux partenaires de Pascal ont une utilisation saisonnière de la machine. Pascal est le seul à utiliser la faucheuse autochargeuse tout au long de l’année. “Je passe récolter tous les jours, tant que la portance du terrain le permet”, explique Pascal Le Brun. Je suis rigoureux sur la transition alimentaire du troupeau, et je ne commence l’affouragement en vert que lorsque je sais que je pourrais passer tous les jours. Je ne veux pas qu’il y ait de rupture”. L’éleveur valorise ainsi une partie de ses prairies et de ses couverts végétaux, du colza fourrager et un mélange ray-grass hybride-trèfle violet principalement. L’opération lui prend entre 20 et 30 minutes. “Je m’arrange pour faucher les couverts et les prairies les plus accessibles”, note l’éleveur.

Economiser des tourteaux
Avec une production laitière moyenne approchant les 10 000 litres par vache, Pascal a une gestion de la ration, qui vise à optimiser le potentiel de production de l’animal. L’éleveur distribue 75 % d’ensilage de maïs et 25 % d’ensilage d’herbe, complété d’un correcteur azoté. L’affouragement en vert, permet à Pascal d’économiser entre 80 et 100 kg de tourteau de soja par an et par vache. “A 450 €/t de soja, je m’y retrouve, et l’affouragement en vert apporte un plus pour la santé du troupeau”, observe l’exploitant.La rentabilité de l’investissement dépend aussi de la période hivernale, plus ou moins longue, durant laquelle la machine est laissée au hangar. Pascal Le Brun note “qu’avec un hiver comme celui de 2012/2013, l’outil est forcément plus difficile à rentabiliser”.

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