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Robot de traite : les frères Aguinet ont monté un dossier béton

Benoît et Sylvain Aguinet sont associés au sein du Gaec Maison Neuve, à Coulimer (61). Les frères ont investi dans deux robots de traite Delaval. Depuis le 12 août, date de démarrage du système, ils apprécient un nouveau rythme de vie. Leur concessionnaire Bouet service élevage organise, chez eux, une journée ferme ouverte jeudi 30 novembre.

« Nous sommes partis d’une page blanche mais tout ne nous est pas arrivé du ciel. Nous n’avons jamais acheté un tracteur neuf par exemple. Nous avons toujours mis l’accent sur les bâtiments et la technologie », expliquent Sylvain et Benoît Aguinet. DR
« Nous sommes partis d’une page blanche mais tout ne nous est pas arrivé du ciel. Nous n’avons jamais acheté un tracteur neuf par exemple. Nous avons toujours mis l’accent sur les bâtiments et la technologie », expliquent Sylvain et Benoît Aguinet. DR
© JP

Avoir un outil agréable à travailler et une exploitation moderne qui donnera envie d’être reprise. » Telle est la philosophie de Benoît et Sylvain Aguinet. Les deux frères de 48 et 46 ans, associés en Gaec depuis 2007 à Coulimer, ont toujours une nouvelle idée en tête. Benoît Aguinet, l’ainé, s’installe en 1999 avec sa maman. A l’époque, l’exploitation compte 250 000 l de lait, 50 ha et 20 veaux gras. Sylvain Aguinet quitte le monde de la mécanique en 2007, quand madame Aguinet part à la retraite, et rejoint son frère dans le Gaec Maison Neuve.

Première évolution
« Nous avons repris l’exploitation d’un voisin en 2010, soit 50 ha et 200 000 l de quota », indique Sylvain Aguinet. Deux ans plus tard, un bâtiment vaches laitières sort de terre. « Nous avons profité des aides PMBE (Plan de modernisation des bâtiments d’élevage) pour construire 100 places en logettes », ajoute Benoît Aguinet. Dans le même temps, les frères aménagent un deuxième quai et traient en deux fois dix.
Ils ont pour objectif de saturer le bâtiment des laitières : 100 places, 100 vaches. Ils achètent de nouveau du quota laitier. Pour arriver, en 2017 à une production de 960 000 l de lait, 100 Prim’Holstein et 177 ha, dont 50 de maïs et 60 de céréales. « Nous passions plus de deux heures dans la salle de traite, matin et soir », se souviennent-ils.
L’envie d’un robot de traite leur trotte dans la tête. « Nous avons commencé à y penser en 2012, quand on a construit le bâtiment. L’installation du deuxième quai a été minimisée, en prévision de cet investissement. » Le plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations agricoles (PCAE) apparaît. Et il accélère la décision des frères Aguinet de passer au robot de traite.

Un investissement économique
L’investissement est conditionné par le montant des subventions auquel Sylvain et Benoît sont éligibles. Les deux frères visent le plafond d’aide, soit 40 %. Ils montent alors un dossier valorisant les atouts environnementaux, sociétaux et économiques de leur projet. L’investissement doit être économique. Chez les Aguinet, toute décision est ajustée : pas de tracteur neuf, mais des outils apportant de la valeur ajoutée pour loger des animaux et gagner du temps. Ce à quoi répond le Robot de traite Delaval.
Sur le plan social, Benoît Aguinet est 2e adjoint au maire, président de Cuma, administrateur du GDS de l’Orne et membre d’un groupe lait. Sylvain Aguinet est conseiller municipal et fait partie du groupe Agriculture écologiquement intensive du Perche. « Nous avons besoin de nous investir en dehors de l’exploitation. » Pour le volet environnement, ils proposent la mise en place d’un chauffe-eau thermodynamique, des éclairages à LED, l’achat d’un déchaumeur et d’une faucheuse pour exploiter les prairies. Leur dossier est accepté : 350 000 euros d’investissement, subventionnés à hauteur de 40 %.

Plus de temps en famille
Les deux robots Delaval sont mis en route le 12 août, après six mois de préparation.
Préparation du troupeau par l’étalement des vêlages sur l’année, habituer les vaches à venir d’elles-mêmes au robot et, bien en amont, le travail de « mamelles robotisables ». Mais aussi préparation des éleveurs : visites d’autres exploitations, familiarisation avec le système informatique, journées de formation. Depuis, Sylvain et Benoît ont acquis « un vrai confort de vie. Le travail est physiquement moins pénible ». Et le benjamin d’ajouter : « le robot me permet de passer plus de temps en famille ».
S’arrêter là serait mal connaître les deux frères, qui réfléchissent à l’installation d’un méthaniseur. « Nous ne voulons pas une usine à gaz, mais juste de quoi gérer le lisier. Ce sera notre dernier projet avec d’atteindre notre vitesse de croisière. »

A la ferme ouverte, on trouvera :
- Les nouveauté des deux robots Spectra présents au Gaec de Maison Neuve, et d’autres nouveautés Delaval (caméra BCS, Ddétecteur d’activité DUO, luminothérapie LED, des racleurs à cordes, DAL,  matelas de logettes), et les nouveautés de la gamme Elevage Service.
- Les nouveautés des différents partenaires présents :
- Gamme New Holland de chez Lecoq
- Bol BHL de chez Adima
- Pousse fourrage Cowboy, de ALB Innovation
- Nettoyeur automoteur de logettes Bobman
- Niches à veaux et TaxiLait  Holme et Laue.
- Ventilation vaches laitières Agriest
- Porte Agridoor new de Galebreaker
- Cage de contention et écornage Marechalle
- Pick up Renault Alaskan
Des présentations permanentes en ateliers présentés sur les 25 stands : Chambre d’agriculture (Agriculture Ecologique Intensive, Performance Lait, Investissement), Crédit agricole et Agilors, GDS Effiter, CER Orne, Coop de Bellême, LEA et la présentation des performance de l’exploitation par Elvup.
La journée sera l’occasion de profiter de remises exceptionnelles, consenties pour l’événement des 20 ans du Robot de Traite VMS Delaval. Un buffet campagnard et la tombola, où de nombreux lots sont à gagner, seront organisés.

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