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Equipement
Robot ou pas robot : les chiffres font loi

Patrice Lepainteur, producteur de lait à Montchamp (14), a investi en 2002 dans un robot de traite. Six ans plus tard et restructuration de l’exploitation oblige, il doit redimensionner son atelier laitier. Le robot remplacera-t-il le robot ? Pas certains !

Septembre 2001. Patrice Lepainteur, producteur de lait dans le Calvados, arpente les dédales du SPACE avec un but précis : collecter un maximum d’information sur les robots de traite. Au préalable, il a déjà visité une dizaine d’élevages équipés de cette technologie. “Répéter les mêmes gestes deux fois par jour, 365 jours par an, multipliés par le nombre de vaches, la lassitude commençait à peser. Le robot de traite devenait peu à peu inéluctable”, se souvient-il. que le
Inéluctable mais pas à n’importe quel prix cependant : “coût du robot ne soit pas supérieur à 1/2 UTH salarié”. Côté technique et parce qu’il n’est pas particulièrement branché sur ce point, sa seule exigence consistait en la possibilité de pouvoir intervenir manuellement au niveau de la stalle.
Il a laissé ensuite la concurrence (trois fabricants à l’époque) se bagarrer. C’est la marque n’ayant pas encore pignon sur rue dans le Calvados qui l’a emporté.

Jamais de gros problème
Au terme de six années de bons et loyaux services, Patrice Lepainteur ne regrette pas son choix. “Bien sûr qu’il y a parfois de petits problèmes liés au fait que le robot travaille avec du vivant qui bouge, mais ils sont vite solutionnés”, rassure-t-il. Quant au confort de travail, s’il s’est libéré de contraintes horaires bi-quotidiennes, il insiste aussi sur la contrainte de l’alarme qui le suit et peut le biper à tout moment. 
Mais à l’heure de renouveler son installation de traite pour cause d’agrandissement du troupeau, le robot ne tient pas forcément la corde. “Les vaches, l’argent des vaches sans le travail des vaches”. Le slogan publicitaire de son premier fournisseur, Patrice Lepainteur l’a fait sien et c’est là que le bât blesse. Il lui faudrait un robot à deux stalles, soit un surcoût (maçonnerie comprise) estimé à 150/200 000 e par rapport à une installation traditionnelle. En filigrane également : l’avenir des quotas laitiers. Le robot sera toujours plafonné en terme de nombre de vaches à traire. “Je n’ai pas le droit de commettre une erreur”, insiste notre éleveur. Et tant pis s’il doit à l’avenir raccrocher la griffe de temps en temps. Ce ne serait de toute de façon pas de manière récurrente grâce à l’embauche d’un salarié dont la traite et les soins au troupeau constitueraient la mission principale.
Ainsi si le robot de traite est encore promis à un bel avenir (voir encadré), il ne répond pas à toutes les situations. Mais il n’ a jamais prétendu le contraire.

Dans le Calvados : 3 fois plus de robots dans les 3 ans
Le Contrôle Laitier-Bovins Croissance du Calvados s'intéresse de près à l’évolution du parc robot de traite dans le département du Calvados. On en dénombre à ce jour 29, il devrait atteindre 86 en 2011. “Nous avons mené une enquête auprès de 1 135 de nos adhérents, précise son directeur, Michel Sady. Le taux d’équipement en robot de traite est de 2,5 %. Il devrait grimper à 8 % dans les 3 ans”. Une évolution qui n’inquiète pas le Contrôle Laitier mais une évolution à laquelle il faut s’adapter pour répondre aux attentes des producteurs en termes d’offres de services. Un phénomène national puisque le parc français s’est musclé de 600 robots supplémentaires en un an pour atteindre 1 500 unités environ.

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