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Robot : une circulation fluide

Lely reste fidèle à la circulation libre. Cependant, le plan du bâtiment ne s’improvise pas. En tête à tête ou en L, le positionnement des robots influence le passage des vaches à la traite et l’organisation de l’élevage. Avec chacune leur solution, deux fermes ont témoigné dans le cadre des portes ouvertes du Lely Center de Marolles.

Des vaches en tête à tête

 

À Sainte-Marie-Laumont (14), le GAEC du Bois Thouroude a investi dans deux robots de traite A4. « Nous préférions la circulation libre des animaux. C’est ce critère qui nous a notamment orientés vers Lely », indiquent Bruno Bouillot et Jacky Jeanne, les associés du GAEC. Pour Romain Parisotto, cette circulation coule de source. Le conseiller élevage du Lely Center de Marolles prend d’ailleurs les Pays-Bas en exemple. 

Pays-Bas : la circulation n’est pas un débat
de marque
« Sur la robotisation, ce pays est en avance sur la France. Là-bas, la circulation libre est choisie dans 95 % des élevages robotisés, alors que Lely pèse 50 % du marché. La circulation n’est donc pas une question de marque aux Pays-Bas. C’est dans leur culture ». Le GAEC du Bois Thouroude a suivi ce modèle avec une installation à la hollandaise. C’est à dire en tête à tête. Ce positionnement permet aux deux robots de trier les vaches. Les animaux peuvent passer dans un couloir entre les deux A4. Ils sont directement orientés vers une aire paillée. « C’est indispensable pour y loger les vaches avec des problèmes de boiterie, celles à inséminer, ou les bêtes qui viennent de vêler. On évite ainsi de mettre tout le monde en logette », expliquent les éleveurs. Cette implantation évite qu’un seul des deux robots puisse trier les bêtes. L’organisation a cependant un inconvénient. Pour accéder au second robot, l’éleveur traverse le couloir utilisé par les vaches. 

Peu de vaches en retard
L’élevage a trouvé son rythme. Les vaches sont traites 2,6 à 2,7 fois par jour en moyenne. Sur leurs 82 laitières, 5 seront en retard au maximum. « Les animaux semblent s’être habitués plus rapidement que nous », sourit Jacky Jeanne. Malgré une complémentation déjà individualisée, la moyenne d’étable a légèrement progressé. Elle atteint désormais 10 500 kg en 305 jours.
Les robots affichent aujourd’hui 40 % de temps libre et donnent des perspectives d’évolution. À terme, l’exploitation est en capacité d’accueillir une vingtaine de vaches supplémentaires. Une spécialisation laitière de la ferme et le ralentissement du troupeau allaitant sont ainsi envisageables.


En L : l’aire d’attente capitale

« On avait une 2 x 6 pour plus de 100 vaches : ça commençait à être vraiment juste. Au début, je voulais la remplacer par une 2 x 12. Nous avons fait des visites et une agricultrice nous a ouvert les yeux. Aujourd’hui, le robot a dépassé nos espérances », témoigne Frédéric Meunier, l’un des 4 associés du GAEC de la Pépinière basé à Saint-Aubin-de-Bonneval (61). Afin de s’assurer du bon fonctionnement de leurs deux robots, les éleveurs ont choisi de suivre la totalité des préconisations du constructeur. « Nous avons appliqué à la lettre les plans de Lely. Nous ne nous sommes pas limités dans l’investissement ». 
Le positionnement en L offre une large aire d’attente devant les robots. La circulation des vaches est donc facilitée. L’exploitant ne regrette pas d’avoir cassé des bétons. « On a tout repositionné. Nous avons réalisé les choses à fond. C’est plus facile à dire qu’à faire. Mais au quotidien, nous ne le regrettons pas ».

Des robots et du lait cru
Avec 102 vaches à traire, les deux robots affichent 28 % de temps libre et une moyenne de 3,5 vaches en retard par jour. Pour améliorer la circulation et la production, les éleveurs ont organisé trois distributions par jour. Tôt le matin, les vaches disposent de foin. Puis à 9 h 30 et 16 h 30, la ration mélangée est distribuée. « Même si cette année elle baisse à cause de la qualité du maïs, notre production a augmenté de 4 kg après l’installation du robot », souligne Frédéric Meunier. Et du côté de la qualité du lait, les cellules sont stabilisées à moins de 200 000. Ce résultat permet de fournir en lait cru la fromagerie Graindorge pour la fabrication de son Coulommiers.

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