SAFER Basse-Normandie et Vigisol : un travail de fourmis sur la terre normande
Vigisol a officiellement terminé la première tranche de son travail. L’association, en lien avec la Safer de Basse-Normandie, analyse la qualité des sols. Une première carte à l’échelle 1/250 000e est achevée.

Les 27, 28 et 29 avril, Caen a accueilli le séminaire national du programme “Inventaire, Gestion et Conservation des Sols” (IGCS). C’est dans ce cadre que le travail, mené par Vigisol, a été officiellement validé. Le représentant du ministère de l’Agriculture a remis des diplômes. Ces derniers valident les données recueillies. Le projet permet d’évaluer la qualité des sols à travers des critères comme l’épaisseur, les pentes, l’exposition ou le caractère hydromorphe. “Cette validation officielle confirme que nos travaux respectent le cahier des charges imposé par l’INRA et le ministère de l’Agriculture. Ces données ont été vérifiées par des experts. Des études similaires ont été ou sont réalisées sur l’ensemble du territoire français. Nous avons répondu à une demande de l’Etat”, explique Guillaume Jouan, chef de service “Etudes et collectivités” de la Safer .
L’étude sera rendue publique
La réalisation de cette carte a nécessité 4 années de travail. En plus de Patrick le Gouée, chercheur et référent du programme Vigisol, deux autres personnes ont œuvré sur le projet. Ils ont ainsi réalisé 1000 sondages par département. Soit un total de 3000 trous à la tarière.
Reste à communiquer les résultats. Désormais certifiées, ces données pourront être largement diffusées. L’agence de l’eau, les services de l’État ou les collectivités locales et territoriales semblent des utilisateurs potentiels. “Il est également possible que nous nous inspirions la Bretagne. Cette région dispose d’un site internet (www.sols-de-bretagne.fr)”, indique Guillaume Jouan.
Un travail plus précis encore en cours
Mais, cette étude des sols ne sent pas la fin et justifie d’autres moyens... Vigisol s’active sur un second programme. Celui-ci devrait s’achever en 2018 et se veut encore plus précis. La carte sera donc élaborée à l’échelle 1/50 000e. Ce travail de fourmis impose 10 000 prélèvements par département. Une fois compilées, ces données pourraient notamment faciliter certains arbitrages lors de la constitution de PLU dans les communes de la région.