Aller au contenu principal

SAGE de la Vire : des échanges francs et constructifs

Le projet du SAGE (Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau) de la Vire a été soumis à enquête publique jusqu’au 23 avril dernier. L’occasion pour la FDSEA de la Manche d’exprimer sa position dans le but d’accompagner l’évolution de l’agriculture et non de la figée. A sa demande, des représentants du syndicat ont été reçus le 28 mai par le président de la Commission locale de l’eau, Laurent Pien.

© SB

Ils étaient une petite dizaine de personnes autour de la table lundi 28 mai à Saint-Lô. Laurent Pien, président de la Commission locale de l’eau, Stéphanie Legendre, chargée de mission au Sage de la Vire, Fabrice Lemazurier, vice-président de Saint-Lô Agglo en charge de l’aménagement du territoire (urbanisme et habitat), et des responsables syndicaux, Claude Jesset, Thierry Chasles, Lydie Osmont, Evelyne Ledunois, Sébastien Delafosse, et Nicolas Lerebours. Guillaume Thouroude représentant la Chambre d’agriculture.

Ne pas figer
Le projet du Sage (Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau) de la Vire a été soumis à enquête publique. « Il s’agit de concilier les différents usages afin d’assurer la continuité écologique de la Vire », assure Laurent Pien. Un objectif que les responsables syndicaux ne remettent pas en cause, mais qui selon eux mérite que certaines lignes soient revues dans ce document parce que le PLUI (Plan local d’urbanisme intercommunal), le Scot (Schéma de cohérence territoriale) ou encore le Sraddet (Schéma régional d’aménagement de développement durable et d’égalité des territoires) en découlent ou sont opposables. Autant dire que la profession agricole ne veut pas figer les choses pour donner la possibilité à l’agriculture d’évoluer. « Si on ne dit rien, c’est l’agriculture de demain qui sera pénalisée et qui risque de disparaitre », prévenait Christian Maquerel il y a un mois.

Ne pas tomber dans l’excès
Dans ce Sage, la FDSEA a pointé différents éléments à savoir les bandes enherbées, les haies, les zones humides ou encoure les extensions de bâtiments.  Il pointe dans un premier temps « la généralisation des bandes enherbées prévue dans la disposition 22 du règlement y compris pour ceux qui ne sont pas concernés par la PAC ». Du côté du Sage, Stéphanie Legendre précise qu’il s’agit « d’une invitation ». Un mot qui a tout son sens, mais les agriculteurs restent vigilants afin de ne pas tomber dans des excès, et voir des parcelles réduites à néant.  

Les haies, un sujet polémique
Concernant, l’extension ou la mise aux normes de bâtiment d’élevage, là aussi les responsables de la FDSEA ont souligné la restriction pour certaines exploitations de s’agrandir, et de refaire par exemple des bâtiments à quelques mètres du site principal, faute de place.  Pour eux, il faut entendre et donc marquer non pas des bâtiments d’élevage, mais de l’exploitation. L’identification des zones humides reste également problématique. Quant aux haies, de part et d’autre, il est clair que « c’est un sujet polémique », reconnaît Fabrice Lemazurier, qui « nécessitera des compromis », ajoute-t-il. La PAC impose d’ores et déjà des mesures. Elus comme représentants syndicaux ne veulent pas « figer le bocage ». « C’est la fonctionnalité de la haie qui nous intéresse. Elle peut être antiérosive, paysagère ou faciliter la circulation de la biodiversité », souligne Thierry Chasles. Par conséquent, « s’il faut refaire une haie à un endroit, on le fera. Surtout il ne faut pas figer ce qui existe », complète-t-il.

PLUI : définir la méthode
Les échanges ont été francs et constructifs. Et surtout, ils ont permis d’aborder un autre dossier tout aussi important pour le territoire saint-lois, à savoir le PLUI (Plan local d’urbanisme intercommunal), conduit par Fabrice Lemazurier. Pour l’instant, rien n’a été acté, uniquement le fait de le lancer à l’échelle des 63 communes qui composent l’Agglo. « Le cabinet d’études sera retenu en juin. Pour l’instant, nous sommes un groupe d’élus qui suit la procédure », prévient-il. Son objectif est bien d’avoir un représentant par commune pour pouvoir avancer sereinement. En effet, d’autres territoires comme l’Avranchin ou le Mortainais ont connu des actions syndicales du fait d’une méthode de travail peu satisfaisante pour les responsables agricoles. « On souhaite être informés quand les haies seront inventoriées par exemple », précise Claude Jesset. Fabrice Lemazurier s’est voulu rassurant. « J’ai bien cette problématique en tête », admet-il. Une problématique qui fera l’objet de discussions au sein de la collectivité. Il n’en doute pas. Mais l’objectif de l’élu est d’avancer sur le PADD (plan d’aménagement de développement durable) avant la fin de la mandature, c’est-à-dire fin 2019, pour que la nouvelle équipe suite aux élections puisse poursuivre pour entrer dans une phase plus opérationnelle. « On viendra vers vous pour le diagnostic agricole », indique l’élu. Et sans aucun doute, les élus veulent revoir les responsables syndicaux pour mettre en place une méthode de travail afin de pouvoir « construire ensemble », comme le souhaite chaque partie. « On a besoin de vous pour mettre en place des actions. Vous êtes des acteurs économiques de ce territoire. Nous le savons bien », conclut Laurent Pien.
Cette réunion de deux heures aura ainsi été jugée intéressante de part et d’autre. Elle appelle d’autres rencontres pour la profession agricole soit prise en compte dans l’évolution du territoire saint-lois.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité