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Salon aux Champs : le ministre veut encourager les outils collectifs

En visite au Salon aux champs, le salon national des Cuma, Stéphane Travert a salué les innovations du secteur et affirmé sa volonté de soutenir les outils collectifs qui font la force de l’agriculture, particulièrement en période de crise.

llll Weenat a mis en place, depuis le mois de mai, un partenariat avec la FR Cuma Ouest. Weenat est une société qui propose des capteurs météorologiques aux champs pour les exploitants en productions végétales. Dans un système coopératif, ces outils permettent d’optimiser l’utilisation de matériel en commun. « Si le parcellaire d’une cuma est éclaté, l’achat groupé de capteurs donne un maillage intelligent, précis et fin du territoire. Par exemple, si un capteur annonce de l’eau sur une parcelle éloignée, le fait de la savoir peut éviter un aller-retour en tracteur », explique Mélanie Bataillard (photo), de la société Weenat. En Vendée, un groupe de trois agriculteurs en Cuma testent le système. « Chaque agriculteur peut voir les valeurs captées par les sondes. Les différences de données sont déterminées par secteur, raconte Camille Morel, de la FR Cuma Ouest. On peut ainsi raisonner à plus grande échelle. Les sondes peuvent permettre de caler des intercuma. » Le coût d’une sonde qui mesure la pluie, la température et l’hygrométrie : 498 euros. « Les sondes sont modulables », précise Mélanie Bataillard.

 

llll Natur’Elevage est fondée par les groupes Origenplus et Seenergi. Objectif : développer une gamme de produits à base de plantes, pour diminuer l’utilisation des antibiotiques dans les élevages.
La jeune société est née de l’observation « de profondes mutations. Ça bouge au niveau du bien-être animal, de la santé et de la nutrition. Nous devons changer la consommation des médicaments au niveau de la filière », note Jean-Paul Houis. Origenplus apporte au projet « son expérience acquise », appuie François Carpentier, sur la question des produits naturels visant à améliorer la santé des bovins. « Nos produits sont testés et efficaces. »
A terme, Natur’Elevage souhaite produire ses propres plantes afin de « maîtriser l’ensemble de la chaîne ». Pour développer son concept, Natur’
Elevage mise sur des techniciens de la santé, des vétérinaires et des éleveurs formés. « Nous allons d’une gestion traditionnelle de l’élevage vers une approche moderne de la santé. Et cela passe par un plan d’action, d’accompagnement individuel et en groupe, dans le temps et quasiment au quotidien, de formation des vétérinaires et d’études individualisées. Un service téléphonique sera en place pour répondre aux techniciens », promet Benoît Vaultier.
La SAS espère accompagner « 3 000 éleveurs, de la Normandie aux Pays de la Loire, en passant par la Charente, dans les trois prochaines années », annonce François Carpentier. La gamme de produits devrait être prête pour début 2018.


llll Eric Junker (à gauche sur la photo), gérant de la société Trust’ing-Alfing, et Anthony Vijttewal, d’Arvalis, ont participé, mercredi 30 août, à une conférence sur le thème : Récolte et valorisation des légumineuses fourragères. Les deux hommes ont défendu deux modes de récolte de la luzerne.
Eric Junker a vanté une récolte des tiges et des feuilles séparée : la parep (partie riche en protéines), récoltée le matin, puis l’alfib (partie riche en fibre), fauchée l’après-midi, puis enrubannée.
Eric Junker propose une conservation en voie humide de la parep, mélangée avec une autre culture riche en matière sèche et en énergie. Ce massai serait, selon lui, une alternative au soja, « simple, durable, viable et locale, aussi valable pour les volailles et les cochons ».
Du côté de l’institut du végétal, Anthony Vijttewal a comparé l’enrubannage, l’ensilage, le foin ou le pâturage déshydraté, afin d’optimiser le coût, la qualité et la quantité. Il voit le bon compromis dans la récolte par une conditionneuse à rouleaux, pour conserver la matière sèche et éviter les pertes de feuilles. 


La CRAN fait salon aux Champs aussi

Présence forte de la CRAN au Salon aux Champs. «Plus de 40 conseillers et techniciens mobilisés. Nos équipes ont été étroitement associées à la construction du programme des deux journées», insiste son président Daniel Génissel. «Les Chambres d’agriculture de Normandie et les CUMA coopèrent efficacement depuis longue date. Cette coopération est au service d’un double objectif : tout mettre en œuvre pour maîtriser les charges de mécanisation des exploitations agricoles et améliorer l’organisation du travail en efficacité et en facilité, le tout en s’appuyant sur la dynamique collective, source de solidarité et de développement personnel par le partage des connaissances et des expériences de chacun».
«Nous affirmons ici notre positionnement en faveur de l’innovation dans un souci de triple performance agroécologique, économique, environnementale et sociale des exploitations que nous accompagnons au quotidien», rebondit Jean Santerre. CRAN et Cuma conjuguent donc leurs efforts pour une meilleure fiabilité économique tout en répondant aux nouvelles demandes de la société. «Une des causes observées des difficultés économiques réside dans le surinvestissement en matériel. Investir ensemble plutôt qu’individuellement a du sens et concourt à la bonne gestion de nos exploitations. L’acquisition en commun permet aussi d’optimiser les chois des équipements et d’innover», conclut Pierre-Yves Robidou.

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