Partenariat sur les légumes
Sécuriser l'amont
Partenariat sur les légumes
L’alliance Prim’co-Carrefour permet aux producteurs manchois d’écouler près de 15 000 tonnes de légumes.

Sur le terrain, les explications fusent sur l’accord Prim’co/Carrefour.
©
E.C.
La “guéguerre” entre distribution et fournisseurs auraient-elle pris fin, du moins dans les légumes ? Il semble que oui. A grands renforts d’amabilité, de phrases acidulées, les dirigeants de Prim’co et de Carrefour travaillent sur la même longueur d’ondes : celle de la sécurisation de l’écoulement d’un produit de qualité.
Une garantie
Carrefour et ses cahiers de charges font désormais partie du paysage agricole. Viande (la race Normande est d’ailleurs la seule filière à garder la maîtrise de son cahier des charges), ostréiculture, légumes, le groupe français veut privilégier les producteurs françaises de qualité. Vendredi dernier, les dirigeants étaient sur le terrain, en l’occurrence chez Guy Cobrun, producteur de carottes et de poireaux à Créances, sur la côte ouest de la Manche. “J’ai signé le partenariat “garanti Carrefour” explique notre producteur. “Le groupe garanti l’achat de volumes déterminés à l’avance et s’engage à nous soutenir (ndlr : Prim’co) en cas de périodes sensibles”.
Louis-Marie Le Coutour, directeur de la filière légumes Agrial, lui, se frotte les mains. “Pour les producteurs, mais aussi pour nous, c’est assez intéressant de savoir qu’une partie de ce qui est semé ou planté sera pris par Carrefour”. Reste queL.M. Le Coutour, tout en avouant sa satisfaction, estime qu’aujourd’hui il faut se battre sur les prix. “Nous voulons des marges. Logique, lorsque l’on a des outils à financer. La valorisation de la filière Carrefour doit permettre à tout le monde de vivre”.
Sur les trois bassins
Lors de la visite du site Prim’co de Créances, les chiffres ont été étalés devant la presse : 2170 tonnes de poireaux et 12 000 tonnes de carottes sur les trois bassins manchois pour la filière Carrefour. Quant à la plus-value, réponse des dirigeants commerciaux, “faire partir 2000 tonnes de poireaux avec une garantie est déjà une plus-value en soit”. Guy Cobrun, lui, acquiesce. “La mise de fonds pour un champ de poireaux, ce n’est pas rien. Savoir que tout va partir me permet d’être plus serein”.