Aller au contenu principal

Culture
Semer le maïs sans labour

Le maïs est une plante exigeante. Pour le semer sans labour, il faut prendre des précautions : vérifier que le sol ne soit pas compacté, déchaumer en interculture et éventuellement passer un ameublisseur pour décompacter en profondeur. Le semis doit être régulier pour assurer une levée homogène

Le maïs, une plante exigeant un travail du sol de qualité
Le semis du maïs est une phase primordiale pour assurer un bon rendement. La régularité du semis conditionne une levée groupée et rapide. Un lit de semences de bonne qualité garantit cette levée rapide et homogène réduisant ainsi les pertes à la levée. Pour cela, il faut un sol rappuyé. Le maïs compense peu, contrairement au blé qui talle. Le développement racinaire est facilement perturbé par les obstacles structuraux (creux ou tassements). D’après Arvalis, si le tassement se situe à une profondeur de 25 cm, le maïs est alors le plus pénalisé.

Observer le sol pour décider     du travail du sol
Supprimer le labour signifie que le sol n’est plus retourné. Cela suppose qu’il n’y pas de compaction en profondeur. Pour s’en assurer, vérifiez en creusant à la bêche sur 40 cm de profondeur. Deux cas :
- le sol a un aspect massif, sans fissure ni porosité apparente. Il est difficile d'enfoncer une lame de couteau. Les mottes sont denses et peu poreuses. L'ameublissement profond et énergique est indispensable avant de préparer le lit de semences ;
- le sol est bien structuré. La pointe d'un couteau s'enfonce facilement. Les mottes sont poreuses et pleines de radicelles. L'ameublissement profond n'est pas nécessaire. Dans les sols limoneux, ce cas se présente surtout avec un précédent prairie.

- Travail du sol : voir tableau.

- Déchaumage indispensable
Dans une rotation de cultures annuelles, la mise en œuvre des techniques de préparation simplifiée du sol exige d'intervenir en intercultures. Les déchaumages répétés sont conseillés. Ils permettent d'émietter et de niveler le terrain, d'assurer une régularité du semis, de désherber, de réduire le stock parasitaire et d'incorporer les matières organiques. Pour le semis sous “mulch”, ces interventions sont  indispensables.
L'outil de déchaumage devra faciliter le travail des matériels utilisés dans les techniques simplifiées. Un déchaumage de qualité permettra un semis à profondeur régulière garantissant une levée rapide et homogène.

- Pseudo-labour si nécessaire
Le pseudo labour ou décompactage du sol constitue un excellent compromis pour ameublir les terres présentant un état structural de qualité intermédiaire. L'ameublissement procuré par la dernière génération de décompacteurs est particulièrement intéressant. Il peut atteindre 70 à 75 % de l'ameublissement procuré par la charrue. Ces matériels fissurent le sol par soulèvement et créent un effet de vague en avançant.
Le décompacteur peut être combiné à l'outil de préparation du lit de semences ou au semoir.
Attention : un décompactage en conditions humides risque de lisser davantage le sol. Préalablement, il est conseillé de creuser un trou de 50 cm pour vérifier l'état de la terre là où passe l'outil. Pour que le travail soit efficace, la motte doit se briser sous la pression des doigts. La terre doit donc être friable.
Pour tous les sols ayant une structure instable et pour lesquels on ne peut s'assurer, d'une part, de la qualité de la surface du sol, et d'autre part, de la qualité de sa structure en profondeur, il est préférable d'opter pour un labour classique afin de ne pas compromettre le niveau de rendement du maïs.

Laëtitia CHEGARD 
Chambre d'Agriculture de la Manche
lchegard@manche.chambagri.fr
www.manche.chambagri.fr

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Les organisateurs ont présenté l'affiche officielle et le programme, lundi 25 mars 2024 à Lisieux.
La foire de Lisieux de retour ce week-end du 6 et 7 avril 2024
Habituellement organisée début mai, la Foire de Lisieux revient dès le 6 et 7 avril 2024 pour cette nouvelle édition. Au…
GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - VALENCIENNES FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Un accord a été signé pour 425 €/1 000 litres en moyenne nationale sur les quatre premiers mois de l'année. Les discussions continuent sur la formule de prix.
Accord avec Lactalis : le combat de l'Unell continue
Après plusieurs semaines de tensions et d'incertitudes, depuis décembre 2023, l'Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (…
Le nouveau bureau de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a été élu. Il est présidé par Yohann Barbe, producteur dans les Vosges.
Ludovic Blin et Benoit Gavelle, deux Normands dans le bureau de la FNPL
Depuis le 9 avril 2024, en succédant à Thierry Roquefeuil, Yohann Barbe devient le nouveau président de la FNPL (Fédération…
Hervé Morin, président de la Région Normandie et Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, ont été accueillis chez Romain Madeleine, éleveur à Le Molay-Littry pour présenter le plan "reconquête de l'élevage allaitant", en présence de Nicolas Dumesnil (tout à gauche), président d'Interbev Normandie, et en présence du maire, Guillaume Bertier (au micro).
La Normandie à la reconquête de l'élevage bovin
C'est sur l'exploitation de Romain Madeleine, éleveur installé à Le Molay-Littry (Calvados) que la Région Normandie a lancé son…
Deux jours après avoir exposé son projet de loi d'orientation agricole, Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, est venu dans la Manche à la rencontre des éleveurs, des jeunes et des responsables agricoles.
[EN IMAGES] Marc Fesneau à l'écoute des jeunes et des éleveurs
Le 5 avril 2024, le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, s'est déplacé pour la première…
Publicité